Boulevard Jules-Michelet

Le boulevard Jules-Michelet (en occitan : baloard Jules Michelet) est une voie publique de Toulouse, chef-lieu de la région Occitanie, dans le Midi de la France. Il se trouve au cœur du quartier Saint-Aubin, dans le secteur 1 - Centre.

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Boulevard Jules-Michelet
(oc) Baloard Jules Michelet

L'église Saint-Aubin et le boulevard en 2009.
Situation
Coordonnées 43° 36′ 13″ nord, 1° 27′ 22″ est
Pays France
Région Occitanie
Département Haute-Garonne
Métropole Toulouse Métropole
Ville Toulouse
Secteur(s) 1 - Centre
Quartier(s) Saint-Aubin
Début no 28 bis et 30 rue Pierre-Paul-Riquet
Fin no 12 boulevard Pierre-Paul-Riquet et no 11 boulevard du Professeur-Léopold-Escande
Morphologie
Type Boulevard
Longueur 391 m
Histoire
Création 1845-1847
Anciens noms Place Saint-Aubin (1847-1874)
Boulevard Montels (1874-1903)
Nom actuel 1903
Lieux d'intérêt Église Saint-Aubin
Écoles et collège Michelet
Notice
Archives 315554624002
Géolocalisation sur la carte : Toulouse
Géolocalisation sur la carte : France

Situation et accès

Description

Le boulevard est une voie publique de 391 mètres de long. Il est constitué de trois parties : les deux premières parties, de 177 mètres de long toutes les deux, naissent de la rue Pierre-Paul-Riquet puis longent l'église Saint-Aubin, l'une au nord formant le côté des numéros pairs, l'autre au sud le côté des numéros impairs. Elle se rejoignent pour aboutir ensemble aux boulevards qui longent le canal du Midi : boulevard Pierre-Paul-Riquet au nord, boulevard du Professeur-Léopold-Escande au sud. Le boulevard est prolongé à l'est par la passerelle Charles-Bourseul, qui franchit le canal et aboutit au boulevard de la Gare.

Voies rencontrées

Le boulevard Jules-Michelet rencontre les voies suivantes, d'ouest en est (« g » indique que la rue se situe à gauche, « d » à droite) :

  1. Rue Pierre-Paul-Riquet
  2. Place Saint-Aubin
  3. Boulevard Pierre-Paul-Riquet (g)
  4. Boulevard du Professeur-Léopold-Escande (d)

Transports

Le boulevard Jules-Michelet n'est pas directement desservi par les transports en commun Tisséo. Il se trouve cependant à proximité immédiate des boulevards Pierre-Paul-Riquet et du Professeur-Léopold-Escande, parcourus par les lignes de bus 2327. La station de métro la plus proche est la station François-Verdier de la ligne , sur le boulevard Lazare-Carnot. Les lignes des Linéo L1L7L8L9 et des bus 142944 y marquent également l'arrêt.

Il existe plusieurs stations de vélo en libre service VélôToulouse dans les rues adjacentes : la station no 40 (41 rue de la Colombette) et la station no 41 (1 rue Charles-Camichel).

Odonymie

Jules Michelet photographié par Nadar (vers 1855-1856).

Le boulevard honore la mémoire de Jules Michelet (1798-1874), un des plus importants historiens français du XIXe siècle. Républicain, libéral et anticlérical, il est considéré comme l'un des bâtisseurs du « roman national ». Il fut par ailleurs chef de la section historique des Archives nationales et professeur au collège de France[1].

En 1847, lors des travaux de dégagement de la place et du chantier de l'église Saint-Aubin, elle en portait naturellement le nom, qui ne s'est conservé que pour la partie qui sert de parvis à l'église[2]. Lorsqu'on aménagea la voie de circulation en « boulevard », le conseil municipal du vicomte François Toussaint décida le 22 juin 1874, sur proposition de l'abbé Cayre, de lui donner le nom de Montels, en l'honneur de l'abbé Jean-Jacques Montels (1792-1867), curé de la paroisse Saint-Aubin de 1843 à sa mort, qui avait consacré son énergie à la construction de l'église[3]. En 1903, le conseil municipal radical – et anticlérical… – dirigé par Honoré Serres lui préféra le nom de Jules Michelet[1].

Histoire

Époque contemporaine

Au XIXe siècle, le quartier compte plusieurs usines, telle la distillerie Labérie père et fils, fondée en 1828 (emplacement de l'actuel no 8)[4].

L'école des filles est dirigée par Marie Magné entre 1904 et 1922[N 1],[5].

Patrimoine et lieux d'intérêt

Établissements scolaires

  • no  4 : école maternelle Michelet.
    En 1882, la municipalité se préoccupe de la création d'une école maternelle. Le projet en est confié à l'architecte Bernard Denax qui mène les travaux réalisés entre 1888 et 1889. L'école se compose de plusieurs corps de bâtiments disposés autour d'une cour fermée. Le corps de bâtiment principal, sur le boulevard Jules-Michelet, présente une façade symétrique qui se compose d'un pavillon central encadrés par deux ailes. Le pavillon, qui sert d'entrée à l'école, s'élève sur un étage. La façade est encadrée par des pilastres à bossages, tandis que les niveaux sont séparés par des cordons. Les encadrements des ouvertures sont soulignées par des chambranles à crossettes et des clefs passantes en légère saillie. Une corniche à modillons couronne l'élévation[6].
  • no  5 : école élémentaire Michelet.
    L'école élémentaire Michelet occupe l'ancienne école de garçons du quartier Saint-Aubin, construite entre 1873 et 1878. Le bâtiment principal est formé d'un corps en rez-de-chaussée qui développe sa longue façade sur treize travées. Elle est percée de fenêtres, reliées par un fin cordon qui passe au niveau des appuis. La travée centrale, où se trouve l'entrée principale, est mise en valeur par un appareil de briques apparentes et un décor de pilastres cannelés qui supportent un fronton triangulaire. Un pavillon à un étage, en légère saillie, qui accueillait le logement du directeur, s'élève à l'extrémité gauche[7].
  • no  6 : collège Michelet.
    Le collège a été aménagé dans l'ancienne école de filles du quartier Saint-Aubin. Elle avait été construite en 1873, en même temps que l'école de garçons qui lui fait face. En 1883, la municipalité acquiert des jardins pour permettre la construction de bâtiments destinés à recevoir une école supérieure[8].

Immeuble

  • no  1 : immeuble.
    L'immeuble est construit dans les années 1930 par Michel Munvez, architecte représentatif du courant Art déco à Toulouse. Le bâtiment s'élève d'ailleurs à proximité du bureau de poste du quartier Saint-Aubin, réalisée en 1929 sur les plans de Léon Jaussely (actuel no 28 bis rue Pierre-Paul-Riquet)[9].

Notes et références

Notes

  1. Marie Magné (1857-1929), née au Burgaud, entre à seize ans à l'école normale des institutrices de Cintegabelle, dont elle sortit première de sa promotion en 1876. Elle dirigea l'école des filles du quartier des Minimes, puis celle de Saint-Cyprien, pour terminer sa carrière à Saint-Aubin. En 1933, le conseil municipal donna son nom à une rue du quartier Saint-Cyprien.

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre Salies, Dictionnaire des rues de Toulouse, 2 vol., éd. Milan, Toulouse, 1989 (ISBN 978-2867263545).

Article connexe

Liens externes

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