Bouzid Saâl

Bouzid Saâl, né le 9 janvier 1919[1] à Zairi (El Ouricia) (au nord de Sétif, Algérie) et mort le 8 mai 1945 à Sétif, est la première victime des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata qui ont provoqué la mort de plusieurs milliers d'Algériens, ainsi que 102 morts parmi les Européens[2]^,[3]^,[4]. Bouzid Saâl portait le drapeau algérien quand un policier lui a tiré dessus.

Bouzid Saâl

Biographie
Naissance	9 janvier 1919 El Ouricia
Décès	8 mai 1945 (à 26 ans) Sétif
Nationalité	Algérie française
Activité	Militant

Jeunesse

Bouzid Saâl nait près de Sétif, au douar Ziari, qui dépend de la commune d'El Ouricia, d'un père paysan. Il a trois sœurs et un frère. Il fait son instruction à l'école coranique[5].

8 mai 1945

« L'emblème national porté par le chahid Bouzid Saâl lors des manifestations du 8 mai 1945 » (Musée du moudjahid de Sétif)

Lors d'une manifestation musulmane organisée à Sétif tout autant pour célébrer la victoire des alliés sur l'Allemagne que pour revendiquer l'indépendance pour l'Algérie, Bouzid Saâl, membre des Scouts musulmans, brandit le drapeau algérien alors que cet acte est formellement interdit par les autorités françaises ; un policer français lui ordonne de baisser le drapeau. Sur le refus de Bouzid Saâl, le policier tire et l'abat[6].

Stèle à la mémoire de Bouzid Sâal, avenue du 8 mai 1945, Sétif

Bibliographie

Achour Cheurfi, La Classe politique algérienne de 1900 à nos jours, dictionnaire biographique, 2001, Casbah éditions (ISBN 9961-64-292-9).
Hassina Amrouni, « Bouzid Saâl, le premier martyr des événements – 8 mai 1945 », sur memoria.dz, 23 avril 2013 (consulté le 22 mai 2016).

Notes et références

Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie : 1954-1962, A. et J. Picard, 2002, 356 p. (ISBN 978-2-7084-0637-7), p. 112.
Jean-Pierre Peyroulou, « Les massacres du Nord-Constantinois de 1945 – Un événement polymorphe », dans Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault (dir.), Histoire de l’Algérie à la période coloniale, Paris/Alger, éd. La Découverte/Barzakh, 2012, p. 502-507 [lire en ligne].
(en) Lisa Bryant, « Algeria Marks WWII Anniversary with Call for French Apology », Paris, 9 mai 2005.
Kamel Beniaiche, « Saal Bouzid – Le premier martyr », sur djazairess.com, El Watan, 8 mai 2005 (consulté le 26 mai 2016).
Yves Benot Massacres coloniaux: 1944-1950, éditions La Découverte 2001 (ISBN 9782707172686)

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[2] Guy Pervillé, Pour une histoire de la guerre d'Algérie : 1954-1962, A. et J. Picard, 2002, 356 p. (ISBN 978-2-7084-0637-7), p. 112.

[3] Jean-Pierre Peyroulou, « Les massacres du Nord-Constantinois de 1945 – Un événement polymorphe », dans Abderrahmane Bouchène, Jean-Pierre Peyroulou, Ouanassa Siari Tengour et Sylvie Thénault (dir.), Histoire de l’Algérie à la période coloniale, Paris/Alger, éd. La Découverte/Barzakh, 2012, p. 502-507 [lire en ligne].

[Bryant-4] (en) Lisa Bryant, « Algeria Marks WWII Anniversary with Call for French Apology », Paris, 9 mai 2005.

[elwatan18744-5] Kamel Beniaiche, « Saal Bouzid – Le premier martyr », sur djazairess.com, El Watan, 8 mai 2005 (consulté le 26 mai 2016).

[6] Yves Benot Massacres coloniaux: 1944-1950, éditions La Découverte 2001 (ISBN 9782707172686)