Breaker (album)
Breaker est le troisième album du groupe allemand de heavy metal Accept. Cet album fut enregistrré encore une fois au Delta-Studio à Wilster avec Dirk Steffens en tant que producteur et Michael Wagener (ancien guitariste du groupe) en tant ingénieur du son.
Historique
Après les tentatives commerciales infructueuses sur I'm a Rebel, Accept décida de ne plus suivre les conseils des gens extérieurs au groupe. Udo Dirkschneider commente à ce propos :
« Après notre expérience avec I'm A Rebel, nous nous sommes fixés comme but de ne plus nous laisser influencer musicalement par qui que ce soit d'extérieur au groupe cette fois-ci[1] »
Wolf Hoffmann confirme : " Peut-être que nous savions que la vieille approche de la maison de disques ne marchait pas vraiment bien. Donc on s'est dit, "merde, faisons ce que nous pensons être juste. N'essayons pas d'être quelqu'un d'autre, n'essayons pas d'avoir un tube à la radio"[2]
Dirkschneider considère que Breaker fait partie des meilleurs albums d'Accept et marque le début de l'ère la plus glorieuse du groupe[3]. Hervé Picart parle de "chef-d'œuvre" à propos de cet album :
« Cette fois, à côté des lancinantes pièces aux riffs à la Space Invaders, la machinerie Accept s'emballe pour de bon. On ne sait qui a versé du méthylène dans son réservoir, mais le fait est que le groupe se débride et passe au travers des murs. "Starlight", "Breaker", "Son of a Bitch" (qui connaîtra d'ailleurs quelques problèmes de censure, les paroles d'Accept n'étant pas vraiment du Chantal Goya), autant de pièces d'artillerie lourde qui vont devenir des classiques du groupe. Mais le titre qui semble le plus révélateur s'avère "Burning", car l'on y sent que nos Germains manifestent à présent sans retenir un tempérament incendiaire. »
Accept connaît ses premiers succès et se lance dans une tournée européenne. En Angleterre, ils assurèrent la première partie de Judas Priest. La tournée fut très difficile pour le groupe, car elle n'était pas soutenue par la maison de disques, c'est le groupe lui-même qui a dû payer de sa poche[4].
« Ce fut une expérience étrange et un sale coup de notre maison de disques. Personne ne nous connaissait là-bas et les kids nous regardaient assis en attendant Judas. On n'a pas eu de promotion, aucune facilité, la maison de disques s'en foutait[5]. »
« On était sans un rond et littéralement affamés la plupart du temps, se rappelle Hoffmann. C'était une tournée auto-financée sans le moindre soutien de label. Alors il nous arrivait à l'occasion de nous faufiler dans les vestiaires de Judas Priest et de piquer quelques trucs sur leurs plateaux de traiteur. Un jour on s'est fait prendre par leur manager de tournée et on s'est fait virer de la pièce, ah ! La tournée fut quand même une expérience super qui nous a ouvert les yeux, c'était notre première tournée avec un "vrai" groupe. Bien sûr, on voulait faire exactement comme eux et les albums suivants ont été marqués par quelques influences de Judas Priest[6]. »
C’est aussi l’année où le groupe engage Gaby Hauke comme manager. En 1982, Jörg Fischer quitte Accept à cause de tensions naissantes peu de temps avant d’entrer en studio pour enregistrer un nouvel album.
Titres
- "Starlight" - 3:52
- "Breaker" - 3:35
- "Run If You Can" - 4:49
- "Can't Stand the Night" - 5:23
- "Son of a Bitch" - 3:52
- "Burning" - 5:14
- "Feelings" - 4:48
- "Midnight Highway" - 3:58
- "Breaking Up Again" - 4:37
- "Down and Out" - 3:44
Formation
- Udo Dirkschneider: chant
- Wolf Hoffmann: Guitares
- Jörg Fischer: Guitares
- Peter Baltes: Basse & chant
- Stefan Kaufmann: batterie
Notes et références
- "Following our experiences with I'm A Rebel we made it our goal not to be influenced musically by anyone outside of the band this time."
- Jean-Claude Weitzmann, « Accept, acceptés par tous », Enfer Magazine, no 1, avril 1983, p.10
- Enfer Magazine no 2, 1983, p.21
- "We were dirt poor and literally hungry most of the time. It was a self financed tour, without any label support. So on occasion we tried to sneak into Judas Priest's dressing room and steal something from their deli tray. One day we got caught by their tour manager and thrown out of the room, ha! The tour was a great and eye–opening experience though, our first tour with a 'real' band. Of course we wanted to be just like them and subsequently there were quite a few Judas Priest influences in our next records. " kkdowning.net
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