Bréhain

Bréhain est une commune française située dans le département de la Moselle, en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Bréhain-la-Ville et Château-Bréhain.

Bréhain

Église Saint-Gengoulf.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarrebourg-Château-Salins
Intercommunalité Communauté de communes du Saulnois
Maire
Mandat
Olivier Butlingaire
2020-2026
Code postal 57340
Code commune 57107
Démographie
Gentilé Bréhinois, Bréhinoises
Population
municipale
106 hab. (2019 )
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 54′ 38″ nord, 6° 32′ 19″ est
Altitude Min. 244 m
Max. 314 m
Superficie 3,59 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Saulnois
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Bréhain
Géolocalisation sur la carte : France
Bréhain
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Bréhain
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Bréhain

    Géographie

    La commune est située dans le Saulnois, au sud du département de la Moselle, à proximité de la source de la Nied française, à l’affleurement d’un banc de « dolomie en dalles », calcaire gris friable à l’air libre.

    Jusqu'au XVIIe siècle, de nombreux étangs couvraient tous les fonds entourant le village jusqu’aux premières maisons.

    Bréhain fait partie des 128 communes de l’arrondissement de Château-Salins, ces mêmes communes rurales se sont regroupées dans la communauté de communes du Saulnois.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Nied et le ruisseau de St-Vendelin[Carte 1].

    La Nied, d'une longueur totale de 96,7 km, prend sa source dans la commune de Marthille, traverse 47 communes françaises, puis poursuit son cours en Allemagne où elle se jette dans la Sarre[1].

    Réseaux hydrographique et routier de Bréhain.

    La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Nied, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Bréhain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,7 %), prairies (31,3 %), zones urbanisées (7,1 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    Le nom vient du germanique berg (mont) + heim (maison, village)[9].

    Dans de nombreux documents et aujourd’hui encore, il existe une confusion entre Bréhain et Bréhain-la-Ville. Cette confusion est entretenue par les similitudes historiques qui existent entre les deux communes : leurs appartenances au Barrois mouvant, au département de la Meurthe jusqu’en 1871 et enfin toutes les deux sont voisines d’une commune se nommant Til (leurs noms évolueront au fil du temps, la première en Marthille et la seconde en Thil).

    Le nom du village apparaît des 1330 dans le Pouillé des bénédictins sous la forme Brehem puis Bruchen. Il s'ensuit les formes Bruchheim en 1450 et la forme francisée Brehain en 1607.

    En 1894, les Prussiens tentent de le regermaniser en Bruchhein mais ne parviennent à l’imposer qu’en 1915. L’orthographe francisée est rétablie en 1918, mais disparaît à nouveau de juillet 1940 à 1944, lorsque le village est intégré de fait au IIIe Reich.

    Histoire

    Les origines du hameau sont liées à celles des deux communes encadrantes, Marthille et Château-Bréhain, toutes deux, étapes sur les chemins saulniers partant du village de Marsal.

    Dépendait en 1710 de la prévôté et du bailliage de Pont-à-Mousson, puis à partir de 1751 du bailliage de Château-Salins sous la coutume de Saint-Mihiel[10].

    La maison forte de Cheste (Château-Bréhain) est transformée au XIe siècle en château fort, origine d’une puissance lignée (Bayer de Boppart, de Créhange, Maison de Salm). L’année 1790 marque la fin de la dépendance entre Bréhain et Château-Bréhain. La suite de l’histoire du village est liée à la destinée du duché de Lorraine et de Bar.

    1737 : départ du duc François III pour l’Autriche.

    1766 : rattachement définitif au royaume de France à la mort de Stanislas Leszczyński. il avait été convenu le 3 octobre 1735, dans un accord appelé « les Préliminaires de Vienne », que Stanislas recevrait en viager les duchés de Lorraine et de Bar qui reviendraient à la France à sa mort.

    Grâce à la 35e division de la Troisième Armée Américaine, Bréhain retrouve son identité française le 13 novembre 1944.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1928 nov 1940 Emile Sarazin    
    déc 1940 sept 1944 administration Nazie (Dalhain)    
    nov 1944 nov 1945 Eugène Clement    
    nov 1945 oct 1952 Emile Sarazin    
    oct 1952 oct 1965 Emile Vilmint    
    mars 1965 mars 1995 André Sarazin    
    mars 1995 mai 2020 Roland Butlingaire    
    mai 2020 En cours Olivier Butlingaire    

    Politique

    Au premier tour de l'élection présidentielle de 2007, les votants ont accordé 32 % des suffrages à Nicolas Sarkozy ainsi qu’à Jean-Marie Le Pen et 15 % à François Bayrou. Au second tour de cette élection, Nicolas Sarkozy recueillera 67 % des suffrages exprimés.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[12].

    En 2019, la commune comptait 106 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    206222248262288283290306301
    1856 1861 1871 1875 1880 1885 1890 1895 1900
    293284263247244209193172184
    1905 1910 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    19018115315713412811297101
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    1011068072759395107107
    2019 - - - - - - - -
    106--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[13] puis Insee à partir de 2006[14].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la lance d'or en pal mouvant d'une rivière ondée d'argent accostée de deux saumons adossés du même.
    Détails

    Édifices civils

    • Restes du château fort à Château-Bréhain.
    • Fontaine de dévotion Saint-Wendelin (légende de l'eau miraculeuse).
    • Monument ossuaire militaire (combats du 20 août 1914).

    Édifices religieux

    L’église bénédictine érigée au XIe siècle par l'abbaye de Saint-Arnould pour matérialiser le pèlerinage à saint Gengoulf est devenue église paroissiale des cinq villages environnants jusqu’en 1772, date de construction de l’église actuelle. À cette date, les liens avec la commune voisine de Marthille (ex-TIL) sont coupés.

    Sur le plan religieux, Bréhain appartient à la communauté catholique Notre-Dame-de-Lourdes intégrée dans un regroupement de 34 paroisses.

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Bréhain » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".

    Références

    1. Sandre, « la Nied »
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Toponymie générale de la France: Tome 2 - Ernest Nègre
    10. Henri Lepage, Le département de La Meurthe : statistique historique et administrative, deuxième partie, 1843
    11. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    12. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    13. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    14. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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