Brendan Damien McKay

Brendan Damien McKay, né le 26 octobre 1951 à Melbourne (Australie), est professeur émérite à la Research School of Computer Science de l'université nationale australienne. Sa spécialité mathématique est la combinatoire. Il est aussi connu pour ses contributions à la réfutation de la théorie du code de la Bible.

Brendan McKay

Biographie
Naissance	26 octobre 1951 Melbourne
Nationalité	Australienne
Formation	Université de Melbourne
Activités	Mathématicien, informaticien

Autres informations
A travaillé pour	Université nationale australienne
Membre de	Académie australienne des sciences
Dir. de thèse	Derek Allan Holton (d)
Site web	cs.anu.edu.au/~bdm
Distinctions	Médaille de la Société mathématique australienne (1990) Membre de l'Académie australienne des sciences (1997)

Carrière

McKay a obtenu un Ph.D. en mathématiques à l'université de Melbourne en 1980. Sa thèse, intitulée Topics in Computational Graph Theory, a été préparée sous la direction de Derek Holton[1]. Il est ensuite professeur assistant en informatique à l'université Vanderbilt de Nashville (1980–1983)[2], puis lecturer (1983-1989) à l'université nationale australienne, enfin reader (1990-1998) et finalement professeur d'informatique à l'université nationale australienne depuis 1998[2].

Il a reçu la médaille de la société mathématique australienne en 1990[3]. Il est élu fellow de l'Académie des sciences australienne en 1997[3]. Il est et a été éditeur dans plusieurs journaux mathématiques, notamment Electronic Journal of Combinatorics, le Australasian Journal of Combinatorics et le SIAM Journal on Discrete Mathematics. Il a aussi été longtemps membre du conseil de la Combinatorial Mathematics Society of Australasia (en).

McKay a été conférencier invité au congrès international des mathématiciens de 2010 à Hyderabad, dans la session de Combinatoire[4]. Son nombre d'Erdős est égal à 1.

Mathématiques

McKay est auteur de nombreux articles[3]^,[5]. Ses contributions principales sont :

un algorithme pratique pour le problème de l'isomorphisme de graphes et son implémentation dans NAUTY (sigle pour « No AUTomorphisms, Yes? »)[6].
avec Stanisław Radziszowski (en) la preuve que le nombre de Ramsay R(4,5) est égal à 25[7]
avec Radziszowski toujours, démonstration qu'il n'existe pas de plan en blocs (design combinatoire) de type $4-(12,6,6)$ [8] ;
avec Gunnar Brinkmann, la détermination du nombre de posets sur 16 points[9] ;
avec Ian Wanless le calcul du nombre de carrés latins de taille 11[10]^,[11].
avec Brinkmann, il a développé le programme plantri pour engendrer des triangulation planaires et des graphes planaires cubiques[12].

Chiffre biblique

En dehors de sa spécialité mathématique, McKay est surtout connu pour son travail collaboratif avec un groupe de mathématiciens israéliens tels que Dror Bar-Natan (en) et Gil Kalai, en collaboration avec Maya Bar-Hillel, qui réfute une théorie du code de la Bible selon laquelle le Tanakh, le texte hébreux de la Bible, contient de façon chiffrée des détails prédisant des événements historiques futurs. L'article correspondant a été accepté pour publication dans une revue scientifique évaluée par des pairs en 1994[13]^,[14]^,[15]. La réfutation, accompagnée d'un document écrit par un mathématicien anonyme, fait valoir que les motifs de la Bible censés indiquer un message caché, provenant d'une source divine ou ayant un pouvoir prédictif, peuvent être trouvés tout aussi facilement dans d'autres œuvres, comme Guerre et Paix[16].

La théorie pourtant discréditée a été reprise par Michael Drosnin[17]^,[18]. Drosnin affirme avoir été convaincu par cette théorie quand l'un de ses représentants a déclaré que la Torah prédisait la guerre en Iraq. Il a exprimé publiquement sa certitude que de tels messages codés ne pouvaient être trouvés dans aucun autre texte que la Bible et, dans une interview avec Newsweek, il a lancé le défi :

When my critics find a message about the assassination of a prime minister encrypted in Moby Dick, I'll believe them.

En utilisant la méthode de décryptage de la Bible adoptée par le groupe dirigé par Eliyahu Rips, McKay a rapidement trouvé neuf références à l'assassinat d'Yitzhak Rabin dans le livre d'Herman Melville. Il a également montré que la même technique lui permet de trouver des mentions de Diana Spencer, de son amant Dodi Fayed et leur chauffeur Henri Paul dans ce même roman[19].

Cette démystification de la théorie selon laquelle la bible crypte les messages secrets concernant l'histoire mondiale future a acquis à McKay une notoriété internationale dépassant son domaine spécifique de la combinatoire[20]^,[21]^,[22].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Brendan McKay » (voir la liste des auteurs).

(en) « Brendan Damien McKay », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
« McKay, Brendan Damien (1951 - ) » dans : Encyclopedia of Australian Science.
McKay, Brendan Damien sur National Library of Australia.
« ICM Plenary and Invited Speakers », Congrès international des mathématiciens.
Liste de publications de Brendan D. McKay sur ANU College of Engineering & Computer Science.
Pontifex Praeteritorum, « Reading List: Graph Isomorphism », The Quantum Pontiff (blog), 4 août 2010 (consulté le 2 avril 2018).
Brendan D. McKay et Stanisław Radziszowski, « R(4, 5) = 25 », Journal of Graph Theory, vol. 19, n^o 3,‎ 1995, p. 309-322.
Donald L. Kreher, Dominique de Caen, Sylvia A. Hobart, Earl S. Kramer et Stanislaw P. Radziszowski:, « The parameters 4-(12, 6, 6) and related t-designs », Australasian J. Combinatorics, vol. 7,‎ 1993, p. 3-20.
Gunnar Brinkmann et Brendan D. McKay, « Posets on up to 16 points », Order, vol. 19, n^o 2,‎ 2002, p. 147-179.
Brendan D. McKay et Ian Wanless, « On the Number of Latin Squares », Annals of Combinatorics, vol. 9, n^o 3,‎ 2005, p. 335–344 (arXiv 0909.2101v1.pdf).
Brendan D. McKay,, Jeanette C. McLeod et Ian M. Wanless:, « The number of transversals in a Latin square », Des. Codes Cryptography, vol. 40, n^o 3,‎ 2006, p. 269-284.
Siemion Fajtlowicz (en) (éditeur),, Graphs and Discovery: DIMACS Working Group, Computer-generated Conjectures from Graph Theoretical and Chemical Databases, American Mathematical Society, 2005 (lire en ligne), x : Other relevant software.
Doron Witztum, Eliyahu Rips, et Yoav Rosenberg, « Equidistant Letter Sequences in the Book of Genesis », Statistical Science, Vol. 9 (1994) 429-438.
Brendan McKay, Dror Bar-Natan (en), Maya Bar-Hillel, Gil Kalai, « Solving the Bible code puzzle », Statistical Science, Vol. 14 (1999) 150-173.
Jordan Ellenberg, How Not to Be Wrong: The Power of Mathematical Thinking, Penguin, 2014 p. 99-101.
« Equidistant Letter Sequences in Tolstoy's War and Peace ».
Sharon Begley (en), « Seek And Ye Shall Find », The Daily Beast 8 juin 1997.
« Botschaften des Allmächtigen oder zurechtgeschusterte Daten? » (version du 22 janvier 2008 sur l'Internet Archive), Neue Zürcher Zeitung, 18 août 2004.
Gérald Bronner, « Belief and Misbelief Asymmetry on the Internet », John Wiley & Sons, 2016 p. 50-51.
Persi Diaconis, Ronald L. Graham, Magical Mathematics: The Mathematical Ideas that Animate Great Magic Tricks, Princeton University Press 2011 p.43.
H. J. Gans., « A Primer on the Torah Codes Controversy for Laymen (part 1) » [archive du 18 mars 2008], aish.com (consulté le 7 avril 2008)
« Analysis of the "Gans" Committee Report » [archive du 25 juin 2006] [PDF] (consulté le 2 mai 2010).

Liens externes

Notices d'autorité :
Ressources relatives à la recherche :
- (en) Digital Bibliography & Library Project
- (en) Mathematics Genealogy Project
Site officiel
Plantri and Fullgen, Programme de génération de certaines familles de graphes planaires, développé par Brinkmann et McKay
Extrait d'une transcription d'un débat entre Drosnin et McKay, en octobre 1997

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[1] (en) « Brendan Damien McKay », sur le site du Mathematics Genealogy Project.

[full-2] « McKay, Brendan Damien (1951 - ) » dans : Encyclopedia of Australian Science.

[Bio-3] McKay, Brendan Damien sur National Library of Australia.

[4] « ICM Plenary and Invited Speakers », Congrès international des mathématiciens.

[5] Liste de publications de Brendan D. McKay sur ANU College of Engineering & Computer Science.

[6] Pontifex Praeteritorum, « Reading List: Graph Isomorphism », The Quantum Pontiff (blog), 4 août 2010 (consulté le 2 avril 2018).

[7] Brendan D. McKay et Stanisław Radziszowski, « R(4, 5) = 25 », Journal of Graph Theory, vol. 19, n^o 3,‎ 1995, p. 309-322.

[8] Donald L. Kreher, Dominique de Caen, Sylvia A. Hobart, Earl S. Kramer et Stanislaw P. Radziszowski:, « The parameters 4-(12, 6, 6) and related t-designs », Australasian J. Combinatorics, vol. 7,‎ 1993, p. 3-20.

[9] Gunnar Brinkmann et Brendan D. McKay, « Posets on up to 16 points », Order, vol. 19, n^o 2,‎ 2002, p. 147-179.

[10] Brendan D. McKay et Ian Wanless, « On the Number of Latin Squares », Annals of Combinatorics, vol. 9, n^o 3,‎ 2005, p. 335–344 (arXiv 0909.2101v1.pdf).

[11] Brendan D. McKay,, Jeanette C. McLeod et Ian M. Wanless:, « The number of transversals in a Latin square », Des. Codes Cryptography, vol. 40, n^o 3,‎ 2006, p. 269-284.

[12] Siemion Fajtlowicz (en) (éditeur),, Graphs and Discovery: DIMACS Working Group, Computer-generated Conjectures from Graph Theoretical and Chemical Databases, American Mathematical Society, 2005 (lire en ligne), x : Other relevant software.

[13] Doron Witztum, Eliyahu Rips, et Yoav Rosenberg, « Equidistant Letter Sequences in the Book of Genesis », Statistical Science, Vol. 9 (1994) 429-438.

[14] Brendan McKay, Dror Bar-Natan (en), Maya Bar-Hillel, Gil Kalai, « Solving the Bible code puzzle », Statistical Science, Vol. 14 (1999) 150-173.

[15] Jordan Ellenberg, How Not to Be Wrong: The Power of Mathematical Thinking, Penguin, 2014 p. 99-101.

[16] « Equidistant Letter Sequences in Tolstoy's War and Peace ».

[17] Sharon Begley (en), « Seek And Ye Shall Find », The Daily Beast 8 juin 1997.

[18] « Botschaften des Allmächtigen oder zurechtgeschusterte Daten? » (version du 22 janvier 2008 sur l'Internet Archive), Neue Zürcher Zeitung, 18 août 2004.

[Bronner-19] Gérald Bronner, « Belief and Misbelief Asymmetry on the Internet », John Wiley & Sons, 2016 p. 50-51.

[20] Persi Diaconis, Ronald L. Graham, Magical Mathematics: The Mathematical Ideas that Animate Great Magic Tricks, Princeton University Press 2011 p.43.

[21] H. J. Gans., « A Primer on the Torah Codes Controversy for Laymen (part 1) » [archive du 18 mars 2008], aish.com (consulté le 7 avril 2008)

[22] « Analysis of the "Gans" Committee Report » [archive du 25 juin 2006] [PDF] (consulté le 2 mai 2010).