Brigandage post-unitaire

Par brigandage post-unitaire, l'historiographie italienne évoque une forme de mouvement armé qui, déjà présent sous la forme de banditisme dans le sud de l'Italie et la Sicile des Bourbons et de Murat, se développa après l'annexion du Royaume des Deux-Siciles par le Royaume de Sardaigne (Piémont) donnant naissance au Royaume d'Italie et prenant souvent la connotation d'une révolte populaire.

Brigandage post-unitaire
Bande de brigands en Basilicate, dirigée par Vincenzo « Totaro » Di Gianni, lieutenant de Carmine Crocco.
Informations générales
Date 1861 - 1866
Lieu Sud de l'Italie
Issue Victoire italienne
Belligérants
Royaume d'ItalieBrigands
Commandants
Raffaele Cadorna
Alfonso La Marmora
Enrico Cialdini
Emilio Pallavicini
Carmine Crocco
Ninco Nanco
Forces en présence
100 000 hommes[1]Inconnues
Pertes
407 morts au combat
(du au )[2]
2 413 morts au combat
1 038 prisonniers exécutés
3 700 prisonniers
(du au )[2]

Brigandage post-unitaire

Le Royaume des Deux-Siciles en 1853.

Avec l'appui du gouvernement des Deux-Siciles en exil et des États pontificaux, la rébellion fut conduite principalement par des éléments du prolétariat rural et des ex-militaires bourbons, en plus de réfractaires au service militaire, de déserteurs et d'évadés des prisons[3] qui, poussés par diverses difficultés économiques et sociales[4], s'opposèrent à la politique du nouveau gouvernement italien.

L'expression « brigandage post-unitaire » est contestée par certains historiens qui jugent cette révolte motivée politiquement et socialement : en fait ce serait la première guerre civile de l’Italie qui enflamma la nation à peine l'unification réalisée, et ce jusqu'en 1867. Par la suite, divers épisodes de banditisme se répètent, sans revendications politiques ou sociale[5].

Le pouvoir italien parvient à mater ce brigandage en 1865, à l'exception de la Calabre, mais surtout de la Sicile où persistent les enlèvements contre rançon de personnes et de bétail[6].

Articles connexes

Notes et références

  1. Bercé 2013, p. 216.
  2. Bercé 2013, p. 217.
  3. Enciclopedia Italiana di scienze, lettere ed arti (Enc. Treccani), Roma, Istituto dell'Enciclopedia Italiana, Ed. 1949, vol. VII, p. 850
  4. Carlo Alianello, La conquista del Sud, Milano, Rusconi, 1972, p. 247.
  5. Gilles Pécout, Il lungo Risorgimento, Mondadori, 1999, p. 238.
  6. Jean-Yves Frétigné, Histoire de la Sicile : des origines à nos jours, Paris/18-Saint-Amand-Montrond, Fayard / Pluriel, , 477 p. (ISBN 978-2-8185-0558-8 et 2-8185-0558-5), p. 331.

Bibliographie

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