Brissopsis

Brissopsis est un genre d'oursins irréguliers de l'ordre des Spatangoida et de la famille des Brissidae.

L'espèce type est Brissopsis elegans L.Agassiz, 1847. Il y a aussi dix espèces fossiles.

Caractéristiques

Face orale du même Brissopsis alta

Ce sont des oursins irréguliers dont la bouche et l'anus se sont déplacés de leurs pôles pour former un « avant » et un « arrière ». La bouche se situe donc dans le premier quart de la face orale, et l'anus se trouve à l'opposé, tourné vers l'arrière. La coquille (appelée « test ») s'est également allongée dans ce sens antéro-postérieur.

Le test est ovale avec un sulcus antérieur peu profond. Le disque apical est ethmolytique, portant 4 gonopores ; la plaque madréporitique est plus longue que les autres. L'ambulacre antérieur est étroit et légèrement enfoncé. Certains podia sont transformés en instruments de creusage. Les paires de pores sont unisériées adapicalement, avec une large zone granuleuse. Les autres ambulacres sont pétalloïdes, la paire antérieure formant un angle presque droit. Ces pétales sont légèrement enfoncés, avec des côtés droits, et fermés distalement. Les pétales postérieurs sont subparallèles, et presque confluents chez certaines espèces. Le périprocte est assez réduit, situé en haut de la face postérieure. Le péristome est plus large que long, en forme de haricot. La plaque labrale est en forme de champignon, courte et large, largement en contact avec les plaques sternales. Elle ne s'étend pas au-delà de la première plaque ambulacraire dans l'espèce-type. Les tubercules et radioles aborales sont assez homogènes, sans gros tubercules primaires différenciés. Le plastron est triangulaire, modérément développé. Les plaques épisternales s'effilent postérieurement. Les fascioles subanal et autour des pétales est bien développés, et colorés chez les individus vivants ; une caractéristique déterminante de ce genre est le fasciole subanal bilobé (alors qu'il est en forme de bouclier chez Metalia et Plagiobrissus)[2].


Brissopsis caparti (MNHN)

Ce genre semble être apparu à l'Éocène, et demeure répandu dans l'Indo-Pacifique, en Atlantique et Méditerranée[2].

Liste des espèces

Selon World Register of Marine Species (21 février 2014)[3] :

  • Brissopsis aguayoi Sánchez Roig, 1952
  • Brissopsis alta Mortensen, 1907 -- Golfe du Mexique
  • Brissopsis atlantica Mortensen, 1907 -- Caraïbes
  • Brissopsis bengalensis Koehler, 1914 -- Golfe du Bengale
  • Brissopsis blanpiedi Grant & Hertlein, 1938
  • Brissopsis caparti Cherbonnier, 1959 -- Golfe de Guinée
  • Brissopsis columbaris A. Agassiz, 1898 -- Pacifique centre-américain
  • Brissopsis crescenticus Wright, 1856
  • Brissopsis elongata Mortensen, 1907 -- Caraïbes
  • Brissopsis evanescens Mortensen, 1950 -- Afrique du sud
  • Brissopsis fermori Vredenburg, 1922
  • Brissopsis japonica Nisiyama, 1968
  • Brissopsis jarlii Mortensen, 1951 -- Golfe de Guinée
  • Brissopsis luzonica (Gray, 1851) -- Mer Rouge et océan Indien occidental
  • Brissopsis lyrifera (Forbes, 1841) -- Europe (Atlantique et Méditerranée)
  • Brissopsis makiyamai Morishita, 1957
  • Brissopsis micropetala Mortensen, 1948 -- Philippines
  • Brissopsis obliqua Mortensen, 1948 -- Philippines
  • Brissopsis oldhami Alcock, 1893 -- Océan Indien
  • Brissopsis pacifica (A. Agassiz, 1898) -- Pacifique centre-américain
  • Brissopsis parallela Koehler, 1914 -- Océan Indien
  • Brissopsis similis Mortensen, 1948 -- Philippines
  • Brissopsis steinhatchee Cooke, 1942
  • Brissopsis zealandiae Mortensen, 1921 -- Nouvelle-Zélande

Paléontologie : espèces fossiles

Selon Paleobiology Database, les dix espèces suivantes sont dites fossiles[4] :

  • Brissopsis aguayoi Sanchez Roig 1952,
  • Brissopsis atlantica Moretensen 1907,
  • Brissopsis balnpiedi Grant and Hertlein 1938,
  • Brissopsis columbaris Agassiz 1840, Brissopsis elegans,
  • Brissopsis hectori Hutton 1873,
  • Brissopsis jimenoi Cotteau 1875,
  • Brissopsis luzonica Gray 1851,
  • Brissopsis pacifica Agassiz 1898,
  • Brissopsis praeluzonica Fell 1964,
  • Brissopsis steinhatchee Cooke 1942[4].

sp. : Espèce non découverte mais décrite au MNHN

Le MNHN a 19 spécimens classés dans l'espèce Brissopsis sp., non découverte et non attribuée donc. Le genre Brissopsis[5] n'a jamais été retrouvé in situ dans les faluns bretons[6],[7],[8].

Galerie

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Roman J., Découverte du genre Brissopsis (échinide spatangoïde) dans les faluns du Miocène moyen de Bretagne (le Quiou, Côtes-d'Armor). Implications biogéographiques et écologiques. Actes du 97e Congrès National des Sociétés Savantes, t. 2 , p. 25-32, . 
  • Denis Lacour, Didier Néraudeau, Évolution de la diversité des Brissopsis (Echinoida, Spatangoida) en Méditerranée depuis la « crise messinienne » : application paléoécologique aux B.lyrifera intragypses de Sorbas (SE Espagne)., (lire en ligne). 

Liens externes

Notes et références

  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 21 février 2015
  2. (en) « Brissopsis », sur l'Echinoid Directory du Natural History Museum.
  3. World Register of Marine Species, consulté le 21 février 2014
  4. (en) Référence Paleobiology Database : Brissopsis Agassiz 1840 (heart urchin) (consulté le ).
  5. Mentionné autrefois dans les faluns bretons par Jean Roman dans un spécimen de commection du Muséum nationale d'histoire naturelle de Paris.
  6. « Brissopsis sp. au MNHN », sur science.mnhn.fr (consulté le )
  7. Roman J. 1976.
  8. Denis Lacour, Didier Néraudeau 2000.

Références taxinomiques

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