Bruce Clarke
Bruce Clarke est un plasticien et photographe né en 1959 à Londres, au Royaume-uni[1] et installé à Paris au début des années 90.
Naissance | Londres |
---|---|
Nationalité | |
Activités |
Site web |
---|
Parmi ses professeurs aux Beaux-Arts de l’Université de Leeds figurent des initiateurs du mouvement Art & Language dont les membres fondateurs sont Michael Baldwin, David Bainbridge, Terry Atkinson, Harold Hurrell.
L’œuvre de Bruce Clarke traite de l’histoire contemporaine et la transmission de cette histoire en développant un langage plastique qui lui est propre. Il y a une tension dialectique dans sa peinture entre suggestion, évocation, figuration et mots incrustés. Résolument ancrée dans un courant de figuration critique, il croit que les arts autant que l’histoire et l’écriture sont des outils pour mieux vivre le monde et influer sur son cours.
Biographie
Grace à ses parents ayant quitté leur pays l'Afrique du Sud un peu avant sa naissance, Bruce Clarke est très tôt sensibilisé à la problématique du pays de ses origines et au combat contre l'apartheid. En Angleterre, puis en France, il s'engage avec les organisations anti-aparthieds[2]. Parallèlement, au début des années 90, il suit l’évolution de la situation au Rwanda et les signes avant-coureurs du génocide qui va y survenir. Il y effectue un reportage photographique quelques semaines après la fin du génocide des Tutsi et est convaincu de la nécessité d'oeuvres artistiques mémorielles pour honorer la mémoire des victimes. Il est le concepteur du Jardin de la Mémoire[3] situé à Nyanza, Kicukiro près de Kigali, une œuvre artistique constituée d'une installation monumentale réalisée avec le concours des familles ou des proches des victimes et soutenue par des associations de rescapés, dont IBUKA ainsi que les institutions rwandaises et par l'UNESCO. À partir de 2014, pour la 20e commémoration du génocide, il conçoit un autre projet en hommage aux victimes mais aussi pour leur rendre un semblant de dignité : les Hommes debout[4]. Le projet est réalisé au Rwanda[5] mais a également pris une dimension internationale, faisant l'objet d'une vingtaine d’expositions (Genève, Lausanne, Bruxelles, Paris, Ouidah, Montréal etc.). Cet hommage est à présent pérennisé à Bruxelles et à Kigali.
Il a publié Dominations aux éditions Homnisphères (2006) et Fantômes de la Mer édité par la galerie berlinoise ARTCO[6] (2016), un livre[7] qui documente son projet artistique de rendre hommage aux réfugiés économiques et politiques victimes du trafic humain transméditerranéen.
Œuvre
Lavis d’encres et d’aquarelles, acryliques dilués à l’extrême, fragments de journaux et collage d’affiches déchirées. Autant de couches impalpables qui se superposant, voilant et dévoilant une réalité dont la violence ordinaire a cessé depuis longtemps de nous interpeller.
L’association de mots sortis de leur contexte et d’esquisses rapides et nerveuses d’hommes, de femmes et d’enfants, recrée un univers sans pareil dans lequel notre capacité à nous émouvoir est demeurée intacte.
La force des œuvres de Bruce Clarke réside dans cette démarche de déconstruction et de ré-assemblage du réel.
A venir
En 2022 il exposera dans le cadre de la Capitale européenne de la Culture au Musée national de la Résistance et des Droits de l'Homme[8] à Esch au Luxembourg et simultanément au IX Fort à Kaunas[9] en Lituanie.
Expositions
Expositions individuelles
- 2021 : Walking the Line, ARTCO gallery, Berlin
- 2020 : Invisible Memories, Centre d’Art de Bonneuil
- 2019 : En Suspension, Maison Rouge, Cotonou, Bénin
- 2019 : Voices, Galerie Carole Kvasnevski, Paris
- 2019 : Fantômes de la Mer, Alliance française Johannesbourg[10]
- 2019 : Predators and Other Friends, Galerie Art-Z, Paris
- 2019 : Lifting the Veil, Théâtre royal de Marrakech, Maroc
- 2018 : Birth of an Icon, Kloser Contemporary Art, Belgique
- 2018 : Front Line, Espace Anis Gras, Arcueil
- 2018 : Alliance française de Lusaka, Zambie
- 2017 : Fantômes de la Mer, ARTCO Gallery, Aix-la Chapelle, Allemagne
- 2017 : New Horizons, Cloître des Billettes, Paris,
- 2017 : Mémoires vives et Hommes debout, Musée de Coutances, France
- 2016 : Les Fantômes de la Mer, Institut français, Nouakchott, Mauritanie // Saint Martin, France/Antilles //, Île de Gorée, Sénégal
- 2015 : Le travail rend libre, Galerie KO 21, Paris
- 2015 : Daily Violence, Médiathèque de Lormont, France
- 2014 : Humanities Gallery Out of Africa, Sitges, Barcelone, Espagne
- 2014 : En toute impunité, Les Naufragés du Temps, St Malo, France
- 2014 : Les Hommes debout, exposition simultanée dans les villes de Kigali, Lausanne, Genève, Bruxelles, Paris, Limoges, Liège, Ouidah, Ivry, Lille…[4].
- 2013 : Precarious Lives, Galerie Julio Gonzalez, Arcueil
- 2013 : Janus Gallery, Montreux, Suisse
- 2013 : M.I.A. Gallery, Seattle, Etats-Unis
- 2012 : Artium Gallery, Luxembourg
- 2012 : Fondation Zinsou, Bénin
- 2011 : Who’s Afraid, Musée des Arts Derniers, Paris
- 2010 : Abbaye de Neumünster, Luxembourg
- 2010 : Bekris Gallery, San Francisco, Etats-Unis
- 2002 : Fragments d’une histoire de demain, L’Artchipel, Basse-Terre, Guadeloupe[11]
- 2000 : Je vous écris du Jardin de la Mémoire - Installation, Galerie Porte 2a, Bordeaux, France
- 1999 : Centre Culturel Français, Kigali, Rwanda
- 1997 : Ambassade d’Afrique du Sud, Paris
- 1997 : Musée de Romans, Romans, France
Expositions collectives
- 2020 : Out of Africa Gallery, Barcelone, Espagne
- 2019 : Beirut Art Fair, Beirut, Liban
- 2019 : Urban Art Fair, Paris
- 2018 : Art Paris 2018, Grand Palais Paris
- 2018 : Fusions, Bordeaux, avec Migrations Culturelles 2a (MC2a)
- 2017 : Galerie Vallois, (avec l'artiste Aston) Paris,
- 2017 : AKAA Art Fair, Paris[12]
- 2016 : Hommage à Dak’Art, Martigny, Suisse
- 2016 : Targets, ArtCo Gallery, Aachen, Germany
- 2016 : Cape Town Art Fair, Le Cap, Johannesburg
- 2015 : 1:54, Foire d’art Contemporain, New York, USA[13]
- 2015 : Musée d’arts Afro-Brésilien, Sao-Paolo, Brésil
- 2015 : Global Topics, ARTCO Gallery, Aachen, Germany
- 2014 : FNB Art Fair, Johannesburg
- 2013 : Étonnants Voyageurs, Saint-Malo, France
- 2012 : Iwalewahaus – Bayreuth, Allemagne
- 2012 : Boxe Boxe, Fondation Blachère – Apt, France
- 2008 : Contemporary Art Fair, Espace Pierre Bergé, Bruxelles,
- 2007 : Biennale de Dar-es-Salaam, Tanzanie
- 2002 : Biennale de Dakar, Sénégal
- 2001 : Musée d’Art et d’Histoire de Belfort - avec Edith Convert, Belfort, France
Notes et références
- « Bruce Clarke. Un artiste debout », sur L'Humanité, (consulté le )
- https://www.aamarchives.org/
- « Au jardin de Nyanza, « on n’est pas là pour enterrer les gens mais pour les commémorer » », La Croix, (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- https://www.uprightmen.org/
- « Rwanda : à Kigali, un « Jardin de la mémoire » pour « redonner une présence aux disparus » », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- https://www.artco-art.com/
- « Bruce Clarke sauve de l’oubli les migrants noyés », sur L'Humanité, (consulté le )
- https://mnr.lu/
- (de) Susanne Lenz, « Büro der Erinnerung: Wie Kaunas sein Jahr als europäische Kulturhauptstadt nutzt », sur Berliner Zeitung (consulté le )
- https://www.facebook.com/fantomesdelamer
- https://www.lartchipel.com/
- https://akaafair.com/
- [https://www.1-54.com/paris/
Liens externes
- Portail de la photographie
- Portail du Royaume-Uni