Bruce Lowery
Bruce Lowery est un écrivain américain, né le à Reno dans le Nevada et mort le dans la même ville. Il est principalement connu pour son roman La Cicatrice.
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Biographie
Né le [1] à Reno dans le Nevada[2] et mort le [1]. Ayant grandi en Belgique, grand voyageur, parfaitement bilingue, il vint à Paris et y obtint une licence en lettres françaises et un diplôme de journalisme.
Amoureux des spectacles parisiens, Bruce Lowery a écrit ses œuvres en français avant de les traduire dans sa langue natale, l'anglais. La Cicatrice, son premier roman, écrit en 1960, reçut l'année suivante le Prix de l'Universalité de la Langue Française (voir Prix Rivarol), décerné par l'Académie française, remis à cette époque au lauréat par Charles de Gaulle en personne. Il affirme dans une lettre à sa mère avoir ressenti une « intense émotion de solitude » face au général.
Il enseigna également au collège Stanislas à Paris et soutint en Sorbonne une thèse sur Proust et James[3].
Bruce Lowery est mort en 1988 d'un cancer de l'estomac.
Son œuvre, quoique courte, marque la recherche de l'absolu et de l'infini, notamment dans Qui cherche le mal, ouvrage de réflexion et de considération philosophique. Son style épuré et simple, utilisé magistralement dans une logique de l'œuvre propre à chaque roman, prouve par ailleurs qu'avec des mots du quotidien l'écrivain peut transmettre de fortes émotions. La critique dénonça La Cicatrice comme une œuvre « où les enfants ne sont que des bourreaux ayant soif de cruauté ». Cela ne suffit bien-sûr pas -loin de là- à définir ce roman qui rend compte en effet d'un topos scolaire: un nouvel élève arrive dans une classe, ce qui ne joue pas en faveur de sa popularité, et, qui pis est, il est pourvu d'une lèvre difforme. Mais l'œuvre rend compte aussi d'un passage, celui de l'innocence et de son bonheur inhérent à un acte contraire à la morale qu'il ne comprend pas lui-même. Bien d'autres éléments et thèmes sont mis en œuvre par ailleurs, autres que la "cruauté des enfants".
Si La Cicatrice est un roman régulièrement étudié, au moins par extraits dans des corpus en collèges et lycées, le reste de son œuvre semble rester dans l'ombre. Porc-épic, Sur une île, Le Loup-Garou et Revanches ne sont plus édités en France. Il existe pourtant des similitudes entre La Cicatrice et Le Loup-Garou ; la structure familiale est la même dans les deux œuvres : deux parents (bien que dans Le Loup-Garou Ralph s'avère être l'oncle et non le père), un jeune adolescent en personnage principal (Jeff a 13 ans au début de La Cicatrice, Darrick en a 14 dans Le Loup-Garou), la présence d'un petit frère. Les thèmes aussi se rejoignent: la différence, la mort, le surgissement du monstre et l'auto-destruction, le sens du spectacle. Le vieillard, le jeune enfant soumis, la famille idéale sont également des protagonistes importants, bien que traités différemment. Pourtant rien de commun entre la sage Cicatrice et le terrible Loup-Garou.
Œuvres
- La Cicatrice (prix Rivarol en 1961, prix de l'Académie française en 1962, Bourse annuelle de la Fondation del Duca en 1963[3])
- Porc-épic (1963)
- Sur une île (1965)
- Loup-garou (1969)
- Revanches (1970)
- Le philatosexuel (1972)
- Qui cherche le mal (1977)
Notes et références
- BNF 11913518
- https://www.bibliopoche.com/ecrivain/wd/1120.html
- En toutes lettres, in Le Figaro littéraire no 894 du samedi 8 juin 1963, p. 15
Liens externes
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