Bruno Bollini

Bruno Bollini est un footballeur français, né le dans le 20e arrondissement de Paris et mort le à Sevran. Il évolue au poste d'arrière-central ou de demi-gauche du début des années 1950 au milieu des années 1960.

Bruno Bollini
Biographie
Nom Bruneau René Bollini
Nationalité Français
Naissance
Paris 20e (Seine)
Décès
Sevran (Seine-Saint-Denis)
Taille 1,78 m (5 10)
Période pro. 19511966
Poste Défenseur central, demi
Pied fort Gauche
Parcours junior
Années Club
0000-1951 USO Clichy
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1951-1956 Stade français074 (17)
1956-1966 RC Paris346 (34)
1966-1968 Amicale de Lucé
1968-1973 US Chantilly
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
? France B007 0(0)
1957-1961 France003 0(0)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1966-1968 Amicale de Lucé
1968-1973 US Chantilly
1981-1984 Stade français27v 35n 43d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.
2 Matchs officiels (amicaux validés par la FIFA compris).

Après des débuts au Stade français (1951-1956), il joue dix saisons au RC Paris (1956-1966).

Il compte trois sélections en équipe de France de 1957 à 1961 et est un des fondateurs de l'Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), le syndicat des joueurs.

Biographie

Enfance et formation

Bruno Bollini naît à Paris et est le fils d'un plâtrier italien. En 1939, celui-ci décède et Bruno grandit à Clichy-sous-Bois en compagnie de sa mère et ses deux frères[1].

Il commence le football à l'USO Clichy, club de FSGT, alors qu'il suit des études de dessinateur industriel à l'école professionnelle de Saint-Ouen[1].

Bruno Bollini effectue son service militaire avec Just Fontaine[2] au Bataillon de Joinville.

Découverte de la D1 avec le Stade français

À 18 ans, Bruno Bollini signe une licence amateur au Stade français. Il occupe d'abord le poste d'intérieur gauche, son rôle de prédilection, avant d'être utilisé à l'aile gauche puis de signer une licence de stagiaire professionnel[1].

Joseph Mercier arrive alors comme entraîneur et utilise Bollini comme demi-aile, demi-centre et intérieur. Il progresse aussi aux côtés de joueurs d'expérience tels que Kees Rijvers et René Gaulon[1] en première division 1953-1954, mais l'équipe est reléguée.

Bruno Bollini connaît ensuite trois débuts de saisons en D2 avec le Stade français.

Vice-champion de France avec le Racing Paris

Au milieu de la saison 1956-1957, Bruno Bollini est transféré au Racing Paris pour douze millions de francs et fait un retour hésitant en première division[1]. Les Parisiens sont quatrièmes à la fin de la saison 1956-1957.

La saison suivante est décevante : le RC Paris termine au neuvième rang et l'entraîneur Auguste Jordan est remplacé en mars par Pierre Pibarot. Bruno Bollini fait partie des éléments les plus utilisés avec 37 matchs toutes compétitions confondues derrière Bernard Lelong (38) et avec Joël Pillard[3].

Durant la Coupe du monde 1958, Bollini part en tournée avec le Racing en Russie après avoir épousé sa femme[2]. Le Racing vire en tête du championnat 1958-1959, mais une baisse de régime en fin de saison conduit l'équipe à la troisième place, à sept points de l'OGC Nice.

Le classement final est le même en 1959-1960, malgré un record historique de 118 buts inscrits dans la saison en première division. Le jeu ultra-offensif du Racing tire parti de la qualité de ses attaquants alimentés par des défenseurs et des demis de qualité. Les attaquants permettent au Racing de terminer à plusieurs reprises à la première place des buts marqués (1956, 1959, 1960, 1961, 1962). Ce style offensif séduit les spectateurs du Parc des Princes qui, avec 20 000 personnes de moyenne à chaque match, est de loin le stade le plus fréquenté du pays.

Les Parisiens ne parviennent cependant pas à remporter le championnat, échouant tout près à deux reprises. En 1960-1961, ils sont à la lutte avec l'AS Monaco : devant jusqu'à Noël, les Ciel et Blanc sont ensuite distancés. Ils reviennent sur les Monégasques en fin de saison, les battant nettement à domicile à quatre journées de la fin (3-0). Mais à la dernière journée, un match nul au Havre combiné à une victoire de Monaco offre le titre au club de la principauté.

Le scénario de la saison 1961-1962 est différent mais tout aussi frustrant. Le Racing n'occupe jamais la première place mais reste embusqué jusqu'à la dernière journée. À égalité de points avec les Parisiens, le Stade de Reims décroche le titre selon la règle du goal average. Le ratio des buts marqués sur les buts encaissés est de 1,383 pour Reims contre 1,365 au Racing, soit un écart d'un seul but sur l'ensemble de la saison.

Après avoir à deux reprises effleuré le titre, le Racing ne termine qu'au dixième rang en 1963 malgré une attaque encore efficace (la meilleure du championnat avec 80 buts).

Le remplacement de Pierre Pibarot à la tête de l'équipe par André Jeampierre, un fidèle du club, est censé redynamiser l'équipe. La saison 1963-1964 démarre sous de bons auspices, le RC Paris étant invité à participer à la coupe des villes de foires. Mais les Parisiens ne peuvent rien faire face au Rapid Vienne, vainqueur des deux rencontres dont une disputée par Bollini. Une nouvelle fois parmi les meilleures attaques de D1, le Racing souffre de la plus mauvaise défense du championnat, ce qui lui coûte finalement sa place en première division. Le trio de relégués est cette saison formé de l'élite nationale de la décennie précédente, le Racing étant accompagné par Reims et Nice. Les meilleurs joueurs partent vers d'autres cieux.

En 1965, les Parisiens finissent douzièmes sur seize en D2, et en 1966, dix-septièmes sur dix-neuf et Bollini quitte le club.

Évoluant au poste de défenseur[4], Bollini est reconnu comme intraitable envers les joueurs adverses[5]. En treize saisons de professionnalisme au Racing et au Stade Français, il ne reçoit pourtant aucun avertissement[2].

En équipe de France

Bruno Bollini connaît sa première sélection en équipe de France A le 27 novembre 1957, à Wembley face à l'Angleterre pour un match amical (défaite 4-0)[6]. Bollini est titularisé au poste de demi défensif[7] et rate une occasion franche de marquer[2].

Non-retenu pour la Coupe du monde 1958, Bollini doit attendre décembre 1958 pour retrouver le onze tricolore[2]. Après la confortable victoire (7-1) à l'aller en huitième de finale qualificatifs pour la phase finale de l'Euro 1960, Bollini et les Bleus se déplacent en Grèce pour le match retour (1-1). La France se qualifie pour les quarts de finale de la première Coupe d'Europe des Nations[8].

Le match amical face à la Belgique mi-mars 1961 au Parc des Princes constitue sa dernière sélection (1-1)[9]. La sélection joue en 4-3-3 avec Bollini en tant que quatrième arrière défendant en zone, les autres pratiquant l'individuelle[10].

Le 6 mai 1962, Bollini joue un amical au Stade municipal de Toulouse avec l'équipe de France B face à l'Italie B (2-2)[11].

Entraîneur et fondateur de l'UNFP

Bruno Bollini rejoint l'Amicale de Lucé, promu en Division d'honneur de la Ligue du Centre, comme entraîneur-joueur mais l'équipe ne termine pas dans la première partie du classement en deux ans[12].

Bollini rejoint l'US Chantilly.

Bruno Bollini est l’un des fondateurs de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP)[5], où il seconde Michel Hidalgo à partir de 1969[13]. Il est longtemps le secrétaire général, alors que les premières victoires (salaire, contrat à temps) donnent aux footballeurs professionnels français quelques dizaines d’années d’avance sur les collègues du monde entier[5]. En 1998, il fait le constat du football d'alors : « Dans les années soixante, je me suis battu pour que les footballeurs puissent monnayer leur talent. Aujourd’hui, avec les transferts, ils sont redevenus des esclaves, même s´il s´agit d´un esclavagisme doré »[2].

De 1973 à 1980, il est directeur sportif du Paris FC. Monté en Division 1 pour la saison 1979-1980, le PFC est relégué dès la fin du championnat[14].

Au début de la saison 2000-2001, Bruno Bollini et Bolek Ugorenko, deux glorieux grands anciens du Racing Club de France acceptent d’être présidents d’honneur de la nouvelle association Ciel et Blanc, créée pour encourager et soutenir le Racing[15].

Bruno Bollini se retire ensuite dans son pavillon de Clichy-sous-Bois[2]. Il décède le 20 février 2015[6] à l'âge de 81 ans[4].

Statistiques

Par saison

Bruno Bollini joue 256 matchs en première division lors de neuf saisons et avec clubs différents. Il marque à 29 reprises[16].

Statistiques de Bruno Bollini
Saison Club Championnat Coupe(s) nationale(s)Compétition(s)
continentale(s)
FranceTotal
Division M.B. M.B.Comp.M.B.M.B.M.B.
1951-1952 Stade français D2 - - - ------ 00
1952-1953 Stade français D1 - - - ------ 00
1953-1954 Stade français D1 11 1 1 0----- 121
1954-1955 Stade français D2 17 2 1 0----- 182
1955-1956 Stade français D2 25 8 3 ------ 288
1956-0000 Stade français D2 16 6 - ------ 166
Sous-total 691750-0000 7417
0000-1957 Racing Club de Paris D1 18 3 5 ------ 233
1957-1958 Racing Club de Paris D1 33 6 4 ----1- 386
1958-1959 Racing Club de Paris D1 36 1 4 ----1- 411
1959-1960 Racing Club de Paris D1 36 6 2 2----- 388
1960-1961 Racing Club de Paris D1 33 3 5 2---1- 395
1961-1962 Racing Club de Paris D1 34 2 4 2----- 384
1962-1963 Racing Club de Paris D1 26 2 3 ------ 292
1963-1964 Racing Club de Paris D1 29 4 4 -C31--- 344
1964-1965 Racing Club de Paris D2 27 - 3 1----- 301
1965-1966 Racing Club de Paris D2 31 - 2 ------ 330
Sous-total 30327367-1030 34334
1966-1967 Amicale de Lucé DH Centre - - - ------ 00
1967-1968 Amicale de Lucé DH Centre - - - ------ 00
Sous-total --------- 00
1968-1969 US Chantilly - - - ------ 00
1969-1970 US Chantilly - - - ------ 00
1970-1971 US Chantilly DH Picardie - - - ------ 00
1971-1972 US Chantilly D3 - - - ------ 00
1972-1973 US Chantilly DH Picardie - - - ------ 00
Sous-total --------- 00
Total sur la carrière 37244417-1030 41751

Détails des sélections

Détails des trois sélections de Bruno Bollini[9],[17]
#DomicileScoreExtérieurCompétitionDate Lieu
1Angleterre 4 - 0 FranceMatch amicalWembley Stadium, Londres
2Grèce 1 - 1 FranceÉliminatoires Euro 1960 - 8e de finale retourStade Apóstolos Nikolaïdis, Athènes
3France 1 - 1 BelgiqueMatch amicalParc des Princes, Paris
-France B 2 - 2 Italie BMatch amicalStadium municipal, Toulouse

Palmarès

Références

  1. F.T., « Bruno Bollini, le "pur-sang" timide », Football, , p. 14-15 (lire en ligne)
  2. Hervé Dacquet, « Pourquoi Bollini n´a pas joué contre le Paraguay », sur leparisien.fr, (consulté le )
  3. kurbos, « ROGER MARCHE », sur Skyrock, (consulté le )
  4. « Bruno Bollini est décédé - Foot - Disparition », sur L'Équipe (consulté le )
  5. « Bruno Bollini s’en est allé… - », sur www.unfp.org (consulté le )
  6. « Equipes de France - Décès de Bruno Bollini - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
  7. « Match - Angleterre - France - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
  8. « Match - Grèce - France - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
  9. « Joueur - Bruno BOLLINI - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
  10. « Match - France - Belgique - FFF », sur www.fff.fr (consulté le )
  11. « 06 mai 1962 - France B-Italie B : 2-2 », sur selectiona.free.fr (consulté le )
  12. « Amicale de Lucé », sur www.footnostalgie.com (consulté le )
  13. « Bruno Bollini est mort », sur SOFOOT.com (consulté le )
  14. « 14 juin 1979 : le Paris FC disparaît de l'élite », sur France Football (consulté le )
  15. « Sympathisants du Racing », sur Site Officiel du Racing Club de France Football | Racingfoot.fr (consulté le )
  16. « Bruno BOLLINI », sur www.footballstats.fr (consulté le )
  17. « Bruno Bollini de la France - Equipe-France.com tous sur l'Équipe de France, France », sur www.equipe-france.com (consulté le )
  18. « Bruno Bollini - Fiche de stats du joueur de football », sur pari-et-gagne.com (consulté le )

Liens externes

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