Bureau central des associations de presse

Le Bureau central des associations de presse fut la première organisation internationale de journalistes. Albert Bataille, journaliste au Figaro, et Victor Taunay, journaliste à La Vérité, les deux premiers présidents de l'Association de la presse judiciaire[1], furent parmi les instigateurs[2].

Histoire

Un premier congrès a lieu en 1895. Dès l'année suivante, à Anvers, fut créé un bureau permanent présidé par l'autrichien Wilhelm Singer, qui dirigeait le Neues Wiener Tagblatt, assisté de Victor Taunay. Appelée « Bureau central des associations de presse », cette nouvelle structure est l'organisatrice officielle du troisième congrès international de la presse, qui a lieu à Budapest en 1896[3] En 1901, Victor Taunay est élu secrétaire du Bureau central des associations de presse[4].

L'épithète choisi pour l'association est la « Croix Rouge littéraire » et elle se dote d'un bulletin qui a pour titre Le Droit d'auteur. Elle précise lors d'un congrès que son but est « créer une action et une entente commune des associations de journalistes de différents pays dans le domaine purement professionnel, au delà de toute idée de race, de politique, de religion ou de nationalité »[5].

En 1897, le délégué de la Presse suisse demande que le Bureau Central des Associations de Presse mette à l'étude l'idée de la création d'un secrétariat permanent. L'association va lutter pour que la mise en place d'une indemnité spécifique de licenciement pour les journalistes soit le résultat de consultations internationales de la profession[1]. Elle débouche sur le mois de salaire par année de présence, pièce centrale du statut de journaliste professionnel, voté à l'unanimité par le parlement en 1935 sous forme de Loi Brachard.

Références

  1. "Médias et journalistes de la République", par Marc Martin, page 219
  2. Jaurès et les intellectuels Par Madeleine Rebérioux, page 60 .
  3. "Histoire du journalisme et des journalistes en France", par Christian Delporte - 1995 -
  4. Revue historique: Numéros 561 à 562 Odile Krakovitch - 1987
  5. « ILO Histories: essays on the International Labour Organization and Its Impact on the World During the Twentieth Century”, page 277, parJasmien Van Daele, Éditions Peter Lang, 2010
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