Centre d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues

Les Centres d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour Usagers de Drogues (CAARUD) sont des établissements médico-sociaux destinés à accueillir des usagers de drogues.

Contrairement aux établissements de soin traditionnels, les CAARUD accueillent les usagers de drogues avec un minimum de conditions : respect de l'équipe et des autres usagers et interdiction de consommation sur place. L'abstinence, le projet de sevrage, la sobriété ou d'autres considérations ne sont pas exigées (principe de l'accueil inconditionnel). C'est la raison pour laquelle les CAARUD sont parfois considérés comme des structures à "bas-seuil d'exigence", par opposition à des structures comme les CSAPA, considérées à plus "haut seuil d'exigence".

Cadre légal

La loi de santé publique 2004-806 du 9 aout 2004 institutionnalise la politique de réduction des risques (RDR) et créé nouveau type de structure médico-sociale : les CAARUD.

Le décret n°2005-1606 du précise les missions de ces structures et la circulaire DGS n°2006-01 du développe les modalités de structuration du dispositif.

Des structures de ce type existaient déjà depuis le milieu des années 90, on parlait alors de boutiques. La loi du 9 aout 2004 a permis la structuration du dispositif français de RDR, l'intégration de ces structures dans le champ médico-social et leur financement par la sécurité sociale.

Missions

Les 7 missions des CAARUD sont détaillées dans le décret n°2005-1606 du  :

  • L'accueil collectif et individuel, l'information et le conseil personnalisé pour usagers de drogues ;
  • Le soutien aux usagers dans l'accès aux soins qui comprend :
a) L'aide à l'hygiène et l'accès aux soins de première nécessité, proposés de préférence sur place ;
b) L'orientation vers le système de soins spécialisés ou de droit commun ;
c) L'incitation au dépistage des infections transmissibles ;
  • Le soutien aux usagers dans l'accès aux droits, l'accès au logement et à l'insertion ou la réinsertion professionnelle ;
  • La mise à disposition de matériel de prévention des infections ;
  • L'intervention de proximité à l'extérieur du centre, en vue d'établir un contact avec les usagers.
  • Le développement d'actions de médiation sociale en vue de s'assurer une bonne intégration dans le quartier et de prévenir les nuisances liées à l'usage de drogues.
  • La participation au dispositif de veille en matière de drogues et de toxicomanie, à la recherche, à la prévention et à la formation sur l'évolution des pratiques des usagers.

Documents

Voir aussi


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