Cité internationale de la bande dessinée et de l'image
La Cité internationale de la bande dessinée et de l’image (la Cité), située à Angoulême (Charente) est un établissement public de coopération culturelle (EPCC) à caractère industriel et commercial créé par le département de la Charente, le ministère de la Culture français, la ville d’Angoulême et la région Nouvelle-Aquitaine, consacré à la bande dessinée et aux images. Il réunit un musée de la bande dessinée, des galeries d'exposition, une bibliothèque patrimoniale, une bibliothèque publique spécialisée, un centre de documentation, une résidence internationale d’artistes (la maison des auteurs), une librairie de référence, un cinéma d’art et d'essai et de recherche, un centre de séminaires et de congrès et une brasserie panoramique. La Cité organise de nombreuses expositions, des rencontres hebdomadaires avec des auteurs, et fait de la médiation culturelle.
Type | |
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Visiteurs par an |
59 485 (2010) |
Site web |
Collections |
Bandes dessinées, planches originales |
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Nombre d'objets |
8 077 planches, 58 000 albums, 120 200 périodiques |
Pays | |
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Région | |
Commune | |
Coordonnées |
45° 39′ 11″ N, 0° 09′ 02″ E |
Selon le ministère de la Culture, le musée de la Bande dessinée est labellisé « musée de France », au sens de la loi no 2002-5 du . Ce musée a accueilli 59 306 visiteurs (dont plus de 60% gratuits) en 2011.
Historique
En 1974, est lancé le Festival international de la bande dessinée, à Angoulême en Charente. Dans les années 1970 et 1980, des collections de planches originales sont rassemblées et conservées au musée des beaux-arts d'Angoulême. En 1983, le musée ouvre la galerie Saint-Ogan, nommée ainsi en hommage à un des pères de la bande dessinée française, auteur de la série Zig et Puce. Cette galerie présente la collection de planches originales dans une muséographie moderne, réalisée par le groupe de plasticiens Art Edbus.
En 1984, Jack Lang, ministre de la Culture, annonce que, dans le cadre des grands travaux du président de la République François Mitterrand, un Centre national de la bande dessinée et de l'image (CNBDI) à Angoulême destiné à abriter un musée, mais aussi une médiathèque et un centre d'imagerie numérique va être construit. En 1985, l’équipe formée par Roland Castro et Jean Remond emporte le concours d’architectes. Elle prévoit la réhabilitation d’un bâtiment industriel désaffecté (celui des Brasseries Champigneulles) choisi par la ville d’Angoulême, sur un site déjà tourné vers la culture et la communication, puisque s’y sont implantés l’École européenne supérieure de l’image et l’Atelier-Musée du papier.
En 1989 est créé le Département d’imagerie numérique (DIN) qui deviendra en 1996 le Laboratoire d’imagerie numérique (LIN).
Le CNBDI est inauguré en 1990 en même temps qu’est ouverte la bibliothèque de la bande dessinée et l’on peut découvrir la plus importante exposition jamais présentée au CNBDI et à Angoulême, en termes de superficie et de scénographie, « Le musée des ombres ». Elle occupe l'espace dévolu au futur Musée de la Bande dessinée, qui est ouvert en 1991.
Entre 1996 et 2009, le CNBDI publie, en association avec les Éditions de l'An 2, la revue Neuvième Art, consacrée à l'étude et à la critique de la bande dessinée. Une revue numérique dirigée par Pouria Amirshahi puis par Thierry Groensteen, neuvième art 2.0, remplace l'édition papier à partir de 2009.
En janvier 2008, l’association CNBDI et l’association Maison des auteurs sont dissoutes pour donner naissance à l’EPCC la Cité internationale de la bande dessinée et de l'image (la Cité), impliqué dans une importante collaboration avec « Magelis, le Pôle image d’Angoulême ». En juin 2009, le nouveau musée de la Bande dessinée ouvre ses portes dans un nouveau bâtiment, d’anciens chais rénovés par Jean-François Bodin[1] sur l’autre berge de la Charente.
- Tourelle
- Fronton et cheminée
Direction
Le premier directeur général de l'EPCC Cité internationale de la bande dessinée et de l'image est Gilles Ciment, qui a pris ses fonctions le , l'établissement public entrant en activité le . Pierre Lungheretti lui a succédé le .
Fréquentation
Année | Entrées gratuites | Entrées payantes | Total |
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2001 | 19 306 | 16 533 | 35 839 |
2002 | 0 | 30 264 | 30 264 |
2003 | 0 | 47 641 | 47 641 |
2004 | 3 451 | 47 542 | 50 993 |
2005 | 2 518 | 49 735 | 52 253 |
2006 | 2 775 | 27 151 | 29 926 |
2007 | 18 485 | 9 417 | 27 902 |
2008 | 4 754 | 17 237 | 21 991 |
2009 | 36 077 | 11 885 | 47 962 |
2010 | 38 803 | 12 341 | 51 144 |
2011 | 45 176 | 14 130 | 59 306 |
2012 | 44 239 | 13 344 | 57 583 |
2013 | 43 696 | 15 334 | 59 030 |
2014 | 39 970 | 14 134 | 54 104 |
2015 | 39 565 | 15 096 | 54 661 |
2016 | 41 423 | 15 011 | 56 434 |
2017 | 51 783 | 18 666 | 70 449 |
Notes et références
- La Revue des Musées de france, octobre 2009, p. 27
- « Fréquentation des Musées de France », sur data.culture.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Frédéric Potet et Pierre Lebedel, « Festival d'Angoulême 97. La bande dessinée fait des bulles à Angoulême », La Croix,
- Florian Moine, « Construire la légitimité culturelle du Neuvième Art. Le musée de la bande dessinée d’Angoulême », Belphégor, (lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la Cité.
- Les dalles BD sur le parvis du vaisseau moebius.
- Autres musées consacrés à la bande dessinée :
- La Maison de la Bande dessinée, à Bruxelles (ancien Musée Jijé).
- Centre belge de la bande dessinée, Bruxelles.
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