Calinda
La calinda (également calenda ou kalenda) est une danse traditionnelle d'Haïti.
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Historique
La calinda est une danse rapportée d'Afrique par les esclaves noirs venant du royaume du Kongo et déportés notamment par les Français au cours du XVIIIe siècle. Cette danse s'est pratiquée sur toute la sphère coloniale française d'Amérique, de l'île de Saint-Domingue à la Louisiane française en passant par la Guadeloupe (Mayolè) et la Martinique (Ladja baton). Au cours du XIXe siècle, elle fut bannie pour des raisons d'indécence, notamment aux Antilles françaises et en Louisiane[1]. Néanmoins elle continua à être dansée, notamment à Haïti.
Une version plus récente de la calinda (fin du XIXe siècle, début du XXe siècle) était dansée par des hommes uniquement. Elle avait un style plus dépouillé ou les hommes brandissaient des bâtons simulant des coups de feu en sautant au-dessus de bouteilles d’eau. Le danseur qui renversait une goutte d’eau des bouteilles était banni du lieu de la représentation[2].
La calinda est encore dansée à Haïti notamment lors de fêtes et de cérémonies vaudou, ainsi qu'en Guadeloupe lors du Carnaval qui intègre des danses et musiques africaines. Dans les années 1950, des musiciens blancs Cadiens des bayous louisianais continuaient à jouer une version tranquille de la Calinda[3].
Bibliographie
- Marie-Line Dahomay, Chaben, Gaston Germain-Calixte : on chantè-véyé. Baie-Mahault, Éditions Nèg Mawon, Guadeloupe: 2017
- Guerdy Préval, La musique populaire haïtienne de l'ère coloniale à nos jours, Éditions Histoires Nouvelles, Montréal : 2003
Notes et références
Article connexe
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