Camille Cabana
Camille Cabana est un homme politique français, né le à Elne (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris 7e.
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Camille Cabana | |
Fonctions | |
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Sénateur de Paris | |
– (4 ans, 7 mois et 14 jours) |
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Élection | (par intérim) |
Réélection | |
Prédécesseur | Raymond Bourgine |
Successeur | Nicole Borvo Cohen-Seat |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Elne (Pyrénées-Orientales, France) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Paris 7e (France) |
Nationalité | Française |
Parti politique | RPR |
Enfants | Patrick, Pierre, Yves, Isabelle, Cécile |
Liste des sénateurs de Paris | |
Il est issu d'un milieu paysan très modeste d'origine espagnole par son père, immigré en France dans les années 1920. Il a souvent été cité en exemple pour avoir su intégrer l'ENA, mais par la voie interne.
Biographie
Origines, formation et début de carrière
Camille Jacques Lucien Cabana naît le à Elne dans les Pyrénées-Orientales[1]. Il est le fils d'Étienne Cabana, un Espagnol communiste et antifranquiste immigré en France, dans les Pyrénées-Orientales, dans les années 1920. Après avoir travaillé comme mineur à Batère (massif du Canigou) et s'être marié à Baptistine Badie, il s'installe à Elne avec sa femme, comme maraîcher. Le couple a déjà une fille, Noëlle (née en 1929), lorsque naît Camille[2].
Après des études secondaires au lycée François-Arago de Perpignan, il devient petit fonctionnaire à la Poste, nommé au Maroc. Puis, il intègre par la voie interne la promotion Blaise-Pascal de l'ENA. Parlant et écrivant l'arabe, Camille Cabana reste toute sa vie un partisan du rapprochement des cultures franco-arabes.
Carrière
À sa sortie de l'ENA, sous-préfet à Grenoble, sous l'égide de Maurice Doublet, préfet de l'Isère, Camille Cabana participe à la mise en place des Jeux olympiques d'hiver qui se tiennent en 1968. Rejoignant Maurice Doublet, nommé préfet à Paris, il devient chef de cabinet à la préfecture de police. À l'occasion de la première élection de Jacques Chirac à la mairie de Paris en 1977, il rejoint son équipe et occupe successivement les postes d'adjoint à l'urbanisme puis aux finances, jusqu'à sa nomination au poste de secrétaire général de la ville de Paris.
Sous le second gouvernement Chirac de 1986 à 1988, il occupe plusieurs postes de ministre délégué : ministre délégué à la Privatisation[alpha 1], ministre délégué à la Réforme administrative et ministre délégué aux Rapatriés. Il devient sénateur RPR de Paris le [3] et le reste jusqu'aux élections de 1995.
Au début de 1996, Camille Cabana prend la succession d'Edgard Pisani à la présidence de l’Institut du monde arabe, alors dans une situation financière délabrée[4]. Il y organise de grandes manifestations culturelles et s'investit dans de nombreuses missions de rapprochement politique dans le monde arabe, dont il devient un ambassadeur reconnu.
Camille Cabana aimait à dire : « j'appartiens à l'espèce rarissime des énarques qui ne sont pas bacheliers »[5].
Il meurt le dans le 7e arrondissement de Paris[1], à l'âge de 71 ans.
Postérité
A l'initiative de Jacques Chirac, une rue Camille-Cabana est inaugurée en 2005 à Marrakech (Maroc) ; une autre l'est dans son village natal d'Elne, dans les Pyrénées-Orientales.
Fonctions gouvernementales
- Ministre délégué auprès du ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation, chargé de la Privatisation du gouvernement Jacques Chirac (2) (du 20 mars au 19 août 1986).
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme administrative du gouvernement Jacques Chirac (2) (du 19 août 1986 au 28 septembre 1987).
- Ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé des Rapatriés et de la Réforme administrative du gouvernement Jacques Chirac (2) (du 28 septembre 1987 au 12 mai 1988).
Distinctions
- Officier de la Légion d'honneur
- Officier de l'ordre national du Mérite
- Officier de l'ordre des Palmes académiques
- Officier de l'ordre des Arts et des Lettres
- Chevalier de l'ordre du Mérite agricole
- Médaille de la jeunesse, des sports et de l'engagement associatif, bronze
- Grand cordon de l'ordre du Ouissam alaouite[6]
Notes et références
Notes
- Son directeur de cabinet est alors le jeune énarque Jean-Marie Messier.
Références
- Insee, « Camille Jacques Lucien Cabana, dans le fichier des décès », sur MatchID.io (consulté le )
- Bonet 2011, entrée « Cabana ».
- « Sénatoriales : Camille Cabana a été élu, hier, sénateur de Paris en remplacement de Raymond Bourgine jusqu'en 1995 »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur L'Humanité.fr, (consulté le ).
- Béatrice Vallaeys, « "J'ai été contesté et je m'en honore" : à l'heure du départ, Edgard Pisani défend sa gestion à la tête de l'IMA », sur Libération.fr, .
- Bonet 2011, entrée « Cabana ».
- « Article "Camille Cabana" », sur Whoswho.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Bonet, Nouveau Dictionnaire de biographies roussillonnaises, vol. 1, t. 1, publications de l'Olivier, , « Cabana (Camille Jacques Lucien) ».
Article connexe
Liens externes
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