Camille Rogier

Camille Adolphe Rogier est un peintre et illustrateur français, né le à Meynes (Gard) et mort le à Paris.

Camille Rogier
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Composition pour les Contes de Boccace (Paris, Camuzaeux, 1835)

Biographie

Fils de notaire, Camille Rogier préfère étudier le dessin, l'aquarelle et la gravure et fait ses études à Toulouse. Devenu peintre orientaliste, il fait ses débuts au Salon de 1831. Il voyage en Italie puis devient un grand ami de Gérard de Nerval qu'il emmène à Constantinople et qui le citera dans plusieurs de ses romans[1]. Installé à Constantinople en face de chez Théophile Gautier, qui devient aussi un fidèle ami et lui loue un appartement (1834)[2], il accueille chez lui de nombreux artistes comme Maxime Du Camp ou Gustave Flaubert[3]. À son retour à Paris, il devient illustrateur pour L'Illustration puis plus tard, est nommé grâce à l'appui d'Étienne Arago, directeur des postes à Beyrouth.

Ouvrages illustrés

Illustration pour Un roman pour les cuisinières d'Émile Cabanon, Paris, 1834, page 2.

Rogier publia de nombreuses lithographies dans, entre autres, le Monde dramatique, le Journal des enfants et le Journal des gens du monde et illustra de nombreux écrivains : E.T.A. Hoffmann, Chateaubriand, Hugo, Arsène Houssaye.

  • La Turquie. Mœurs et usages des orientaux au dix-neuvième siècle. Scènes de leur vie intérieure et publique. Harem, bazars, cafés, bains, danses et musique, coutumes levantines, etc., introduction par Théophile Gautier, Plon, 1848.

Œuvres

  • Les Deux archers, avant 1827 [?], aquarelle, Paris, Maison de Victor Hugo[4].
  • Jeune ottomane tenant un vase de fleurs
  • Fumeurs de Chibouk
  • Homme devant des ruines
  • Odalisque allongée
  • Les Contes de Boccace (1835)
  • Cheminée d'un café à Scutari (1846)
  • Promeneurs aux abords de la colonnade de Bacchus à Latakieh (v.1855), Musée d'art et d'histoire de Narbonne[5]
  • Paysage de Syrie (v.1880)
  • Réunion de femmes

Notes et références

  1. Lise Schreier, Seul dans l'orient lointain : les voyages de Nerval et Du Camp, Presse de l'Université de Saint-Étienne, 2006, p. 76-77.
  2. Anthony Glinoer, Vincent Laisney, L'âge des cénacles, 2013, p. 314.
  3. Voir Correspondances, lettre de Flaubert à sa mère, 28 juillet 1850, Flammarion, 2000, p. 314.
  4. Didier Rykner, « Une aquarelle de Camille Rogier pour le Musée Victor Hugo », La Tribune de l'art, 5 septembre 2018 (en ligne).
  5. « Promeneurs aux abords de la colonnade de Bacchus à Latakieh », sur webmuseo.com (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Philippe Burthy, Camille Rogier, vignettiste, L'Âge du Romantisme, H. Monnier, 1887
  • Collection Camille Rogier, 1810-1896 : estampes italiennes, 1989.
  • Anne Morel-Besson, Camille Rogier, peintre et illustrateur du XIXe siècle, 1995.
  • Les Peintres orientalistes (1850-1914), Musée des beaux arts Pau, Musée des beaux arts Dunkerque, Musée de la chartreuse Douais, 1983.
  • Corinne Hubner-Bayle, Gérard de Nerval : l'inconsolé, Aden, 2008, p. 104.

Liens externes

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