Campanari (famille)
Campanari est le patronyme porté par Vincenzo et ses trois fils (Carlo, Secondiano et Domenico) actifs au XVIIIe siècle comme archéologues, marchands d'artéfacts archéologiques provenant de tombes étrusques dont ils assuraient la recherche et les fouilles à grande échelle en Italie, principalement en Étrurie.
Pour les articles homonymes, voir Campanari.
Biographie de Vincenzo
Vincenzo Campanari (Tuscania, - Tuscania, ) était un riche propriétaire dans la région de Toscanella (aujourd'hui Tuscania) alors sous l'autorité des États pontificaux. Il s'intéressa au passé lointain de la province et notamment aux vestiges étrusques.
En 1825, il explora la nécropole à Camposcola qui lui permit de penser que d'autres vestiges pourraient être découverts dans la région. Le gouvernement pontifical autorisa des fouilles à Vulci en 1828 que Vincenzo financera en créant une société d'archéologie qui répartit les trésors découverts à parts égales. À partir de 1834, les fouilles sur le territoire des États pontificaux ont été entreprises sur la base d'un accord signé avec la Chambre apostolique[1].
Histoire familiale
Dans la première moitié du XIXe siècle le grand intérêt pour le monde étrusque en Europe et surtout à Londres, devint plus scientifique (passage de l'étruscomanie à l'étruscologie). Durant ces années la famille Campanari, habitant Tuscania[2], le père Vincenzo et ses trois fils Carlo, Secondiano et Domenico, s'était distinguée pour ses découvertes archéologiques à Véies, Vulci et Tuscania, et dans leur collection, les Campanari possédaient des dizaines de sarcophages étrusques retrouvés dans ces villes.
En 1837, ils organisèrent une exposition de sarcophages étrusques (placés dans des décors de tombes reconstituées) lors de l'exposition Pall Mall à Londres dans le quartier du West End[2]. Ceux-ci provenaient surtout de Tuscania appelée à l'occasion « la ville des sarcophages étrusques ». Cette exposition rencontra un certain succès et de nombreux Anglais partirent visiter les monuments étrusques en Italie[2].
Ayant vu l'exposition, George Dennis décida de se rendre en Italie, à Tuscania afin de voir leur jardin transformé en une petite nécropole avec les sarcophages des Vipinanas.
En 1839 dans leur maison de Toscanella, il reconstituèrent fidèlement une tombe à semidado où ils avaient déjà placé les sarcophages de la tombe des Vipinanas (24 sarcophages) découverte dans la nécropole de Calcarello.
On leur doit, parmi d'autres découvertes, celle de la tombe Campanari (1833) à Vulci, celle des Statlanes et des Vipananas à Tuscania.
Leur collection a été disséminée dans les divers musées archéologiques mondiaux et une grande partie est visible au Museo Nazionale Archeologico di Tuscania.
Leur jardin, vidé de tout matériel, situé au numero 11 via Campanari (à l'époque via della Cava) est toujours visible.
Annexe
Notes et références
- Elena Castillo, « Les Campanari, ambassadeurs du monde étrusque », HISTOIRE & civilisations, , p. 80
- Jean-Marc Irollo, Histoire des Étrusques, p. 36.
Lien externe
- Portail de l’histoire
- Portail de l’archéologie
- Portail du monde antique
- Portail des Étrusques
- Portail de l’Italie