Canal des Poissonceaux

Le canal des Poissonceaux est un ancien canal qui reliait deux bras de la Deûle, la Haute-Deûle et le Fourchon à Lille. C'est l’un des nombreux petits canaux non navigables qui parcouraient la ville de Lille avant leur couverture ou leur remblaiement à la fin du XIXe siècle ou au début du XXe siècle.

Canal des Poissonceaux
Géographie
Pays France
Coordonnées 50° 38′ 14″ N, 3° 03′ 40″ E
Début Lille
Fin Lille
Caractéristiques
Statut actuel Recouvert en 1877
Longueur 0,446 km
Gabarit non navigable
Histoire
Année début travaux XIIe siècle
Année d'ouverture XIIe siècle
Géolocalisation sur la carte : Lille
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France

Description

L’ancien canal passe sous la partie nord de la place Rihour, sous les rues Jean Roisin, de Pas, de la Chambre des Comptes et sous le milieu de l’ilot entre la rue Esquermoise et la rue de la Chambre des Comptes.

Origine du nom

Poissonceaux signifie petits-poissons

Historique

Origine

Le canal des Poissonceaux est à origine le fossé d'une l'enceinte de la ville construite de à entre à l'ouest des canaux de la Baignerie et de Weppes et le fossé est de cette enceinte correspondant aux futures canaux de la rue de de Paris, du Pont-de- Comines (emplacement de cette rue) de la rue de la Quenette.

Avant la création de cette enceinte, le canal pourrait correspondre.

  • au cours aval du Becquerel, le confluent avec le cours primitif de la Deûle (correspondant à la succession des canaux de la Baignerie, de Weppes, du moulin de Saint-Pierre dans le prolongement de la Haute Deûle) aurait été au niveau du pont de Weppes (emplacement actuel carrefour de la rue Esquermoise avec la rue Thiers)[2],[alpha 2].
  • ou être une création artificielle correspondant au creusement du fossé de l’enceinte ayant entouré l’ensemble du castrum et du forum[alpha 3].

Le canal est intégré à l'intérieur de l'enceinte urbaine lors de l'agrandissement du XIIIe siècle intégrant les paroisses Saint-Maurice et Saint-Sauveur dans une nouvelle enceinte.

Comme il reliait deux ensemble de canaux à l'ouest, d'amont en aval, canal de la Baignerie, canal de Weppes, canal Saint-Pierre, à l'est d'amont en aval, canal des Molfonds, de la Vieille Comédie, canal des Boucheries, canal des Sœurs Noires, il ne possédait pas de courant et servait à réguler le débit des deux bras de la Deûle qui aliment chacun un moulin : le moulin Saint-Pierre pour le bras de la Haute-Deûle et le moulin du château pour le Fourchon.

Ces deux ensembles alimentaient chacun un moulin, le premier, le moulin Saint-Pierre dont il reste des vestiges rue de la Monnaie, le second, le moulin du Château situé place Saint-Martin, actuelle place Louise de Bettignies.

Il longeait le jardin des Albalétiers sur lequel fut édifié en 1733 un arsenal supprimé en 1877 et à l’angle du canal de la Baignerie, l’hôtel de la Poterne détruit en 1801 qui abritait la Chambre des comptes. Coulant dans un quartier très dense comprenant plusieurs courées, ce canal très pollué est recouvert en 1877. Les rues de la Chambre des Comptes, de Pas et Jean Roisin sont ouvertes de 1877 à 1881 sur la couverture du canal[3].

Le canal des Poissonceaux actuellement

Le parcours du canal existe sous la voute construite en 1877 entre la place Rihour et la rue Thiers[4].

L’immeuble du no 11 rue Jean Roisin est le seul de cette rue antérieur à la couverture du canal. Son rez-de-chaussée actuel est son ancien premier étage. La date de construction de la maison «anno 1771 » figure en haut de l’ancien rez-de-chaussée dont le haut des fenêtres émerge du trottoir.

La rue des Poissonceaux évoque, par son nom, l’ancien canal.

Notes et sources

Notes

  1. Ceci n'est qu'une hypothèse de Jean-Denis Clabaut étayée par l'absence de caves à l'angle des rues Basse et Esquermoise qui permet de supposer l'existence d'un ancien cours d'eau qui se serait prolongé jusqu'à un confluent avec la Deûle près de la future Grand' Place
  2. Ceci n'est qu'une autre hypothèse de Nicolas Dessaux se fondant sur le sens des courant
  3. opinion de Brun-Lavainne au XIXe siècle

Monographies

  • Jean Caniot, Les canaux de Lille (Deuxième partie), , 416 p. (ISBN 2-9524783-2-5, EAN 9782952478328), p. 263-278

Références

  1. Jean-Denis Clabaut, Les caves médiévales de Lille, Villeneuve-d'Ascq, Presses Universitaires du Septentrion, , 127-130 p. (ISBN 2-85939-642-X, lire en ligne)
  2. Nicolas Dessaux, « Le cadre hydraulique de l’émergence urbaine de Lille : réexamen des données historiques et archéologiques », Revue du Nord, 2019 volume 100, p. 89-106 (ISSN 1166-486X)
  3. Caniot 2007, op. cit. p. 263
  4. Caniot 2007, op. cit. p. 272

Voir aussi

Article connexe

  • Portail des lacs et cours d'eau
  • Portail de la métropole européenne de Lille
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.