Canción sin nombre

Canción sin nombre (littéralement « Chanson sans nom ») est un film péruvien écrit et réalisé par Melina León, sorti en 2019. C'est le premier long-métrage de la réalisatrice qui s'inspire d'événements réels et plus précisément d'une histoire terrible que son propre père journaliste a aidé à découvrir au Pérou dans les années 1980. C'est aussi un drame intime sur un traumatisme émotionnel qui dépeint le chaos politique et social de l'époque[1].

Canción sin nombre

Titre original Canción sin nombre
Réalisation Melina León
Scénario Melina León et Michael J. White
Pays de production Pérou
Genre drame
Durée 97 minutes
Sortie 2019

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Pérou, 1988, sous la présidence d'Alan García, en plein conflit armé (1980-2000) avec le mouvement Sentier lumineux, une jeune femme quechua représentante de toute une population indigène marginalisée, est enceinte de son premier enfant. Sous promesse de gratuité, elle accouche dans une clinique privée, où l'enfant lui est aussitôt enlevé. Police et justice ne réagissant pas, le couple se tourne vers un journaliste homosexuel qui accepte d'enquêter[2].

Fiche technique

  • Réalisation : Melina León
  • Scénario : Melina León et Michael J. White
  • Musique : Pauchi Sasaki (es)
  • Montage : Manuel Bauer, Melina León, Antolín Prieto
  • Production : Bogdan George Apetri, Patrick Bencomo, Inti Briones, Enid Campos, Ori Dov Gratch, Tim Hobbs, Melina León, Veronica Perez Orbezo, Jesus Pimentel, Andreas Roald, Dan Wechsler, Michael J. White, Jamal Zeinal Zade, Rafael Álvarez
  • Société de distribution : Dulac Distribution (France)
  • Pays d'origine : Pérou
  • Langues originales : espagnol et quechua
  • Format : noir et blanc - format 4:3
  • Dates de sortie :

Distribution

  • Pamela Mendoza Arpi : Georgina
  • Tommy Párraga : Pedro
  • Lucio Rojas : Leo
  • Ruth Armas : Marta
  • Maykol Hernández : Isa[3]

Production

Le film est tourné à proximité de Lima et dans la région d'Ayacucho.

Accueil critique

Le film exalte la dignité des peuples autochtones. Bien que vivant dans le brouillard et dans un endroit très pauvre, les premières scènes du film montrent la joie de vivre de Georgina et de sa communauté. La vie est là, puis l'environnement, le gouvernement et les autorités arrivent pour la marginaliser et lui enlever cette joie[1].

« Dans sa simplicité et son refus du pathos, Canción sin nombre s’approche finalement davantage de la fable ou de la parabole que du film-dossier ou du mélo démonstratif. La parole qui se déploie et qui subsiste, à la fin du film, n’est pas un cri de rage, mais une simple berceuse, chantée à voix basse par une Georgina qui, pour la première fois, surplombe le décor. »[4],[5],[6].

Pour Mathieu Macheret (Le Monde) « la cinéaste s’est inspirée des articles de son père journaliste sur un trafic d’enfants dans les années 1980 »[7].

Distinctions

Le film est sélectionné pour divers festivals en 2019 et 2020.

Notes et références

  1. (en) « Crítica de "Canción sin nombre", un poético y doloroso retrato indígena », sur La Estatuilla, (consulté le )
  2. « CANCIÓN SIN NOMBRE », sur Chéries-Chéris (consulté le )
  3. « Maykol Hernández », sur IMDb (consulté le )
  4. Hugo Mattais, « Le poids des maux », sur critikat.com, sans date (consulté le ).
  5. https://www.avoir-alire.com/cancion-sin-nombre-la-critique-du-film
  6. http://www.lebleudumiroir.fr/critique-cancion-sin-nombre/
  7. Mathieu Macheret, « Melina Leon : « Au Pérou, c’est difficile de trouver des fonds pour montrer nos visages indigènes » », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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