Cap des Aiguilles

Le cap des Aiguilles (Cabo das Agulhas en portugais, Kaap Agulhas en afrikaans) est le point de relief le plus méridional du continent africain. Il est aussi le point de repère officiel pour marquer le passage de l'océan Atlantique à l'océan Indien[1]. Toutefois, la répartition effective des courants océaniques à cet endroit est une autre question. En effet, le point où le courant des Aiguilles rejoint le courant de Benguela varie selon les saisons entre le cap des Aiguilles et Cape Point.

Cap des Aiguilles

Le phare du cap des Aiguilles
Localisation
Pays Afrique du Sud
Province Cap-Occidental
Coordonnées 34° 50′ 00″ sud, 20° 00′ 00″ est
Océans Atlantique et Indien
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Géolocalisation sur la carte : Afrique du Sud

Aujourd'hui, le cap des Aiguilles appartient à la municipalité de Cape Agulhas, dans le district d'Overberg au sein de la province du Cap-Occidental, en Afrique du Sud.

Géographie

Il se trouve à l'extrémité sud d'une plaine humide, à 177 km au sud-est de la ville du Cap.
À cet endroit se trouve également l'aérodrome le plus au sud du continent africain, Andrew's Field (nommé d'après l'aérodrome historique de l'US Army Air Force)[2].

Selon l'Organisation hydrographique internationale, le cap des Aiguilles constitue le point de démarcation entre les océans Indien et Atlantique.

Histoire

Le mot agulhas signifie « aiguilles » en portugais. Découvert en 1488 par l'explorateur portugais Bartolomeu Dias, le cap fut dénommé ainsi quelques années plus tard, en 1500, en raison de l'observation faite par les navigateurs portugais de la coïncidence dans cette région entre le nord magnétique (indiqué par les aiguilles d'une boussole) et le nord géographique, la déclinaison magnétique y est nulle[3].

L'origine du phare du cap des Aiguilles

Le littoral très découpé et bordé de dangereux récifs de la région d’Agulhas provoquait plus de naufrages que n'importe où ailleurs sur la côte sud-africaine. La circulation maritime était rendue si difficile que l’édification d'un feu de navigation sur ce cap apparaissait comme une nécessité. Le colonel CC Michell, inspecteur-général à la ville du Cap, décida d’étudier la question en 1837. Afin d'éviter de nouvelles catastrophes maritimes, ce dernier soumit un projet d’installation de lanterne au gouverneur de la Colonie du Cap, Sir Benjamin d'Urban . Le gouverneur autorisa immédiatement Michell à procéder à une inspection du site et à préparer un devis pour la construction d'un phare. Michell visita L’Agulhas en et rapporta : « La nature a, semble-t-il, fourni une colline isolée, dont la hauteur au-dessus de la mer est d’environ 270 pieds à l'extrémité du promontoire... la colline est constituée d'un excellent calcaire, facilement extractible et aisément taillable... Ainsi seront évitées des dépenses de transports de pierres et de briques »[4]. Le phare ne sera cependant achevé qu'en et mis en service le .

Naufrage

Maquette du Meermin à 1/30è.

En 1766, le Meermin, hooker de traite négrière hollandaise de 450 tonneaux (capitaine Gerrit Christopher Muller, armateur Compagnies Hollandaise des Indes Orientales, VOC), avec un équipage de 62 hommes, transporte 160 esclaves de Madagascar vers le Cap. Une révolte éclate et les esclaves prennent le contrôle du navire négrier mais ne peuvent en maîtriser la conduite. Le navire fait finalement naufrage près du Cap des Aiguilles. Après plusieurs péripéties, 112 esclaves atteignent leur destination initiale et sont mis au travail[5].

Notes et références

  1. http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M101/Clieux.pdf donne 34°49'S; https://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3546,36-657592@51-657596@45-100,0.html donne « Cap des Aiguilles. Situé à 140 km à l'est et 50 km plus au sud que le cap de Bonne-Espérance, le point le plus méridional de l'Afrique (34° 49' 58»). Les océans Atlantique et Indien y convergent, mais son rivage sans charme et sans relief a nui à sa notoriété ».
  2. « Site Weather Station FAAF in Andrew's Field/Andrews Field Airport, WC, South Africa », sur CWOP Weather (consulté le ).
  3. Michel Chandeigne (dir), Lisbonne hors les murs. 1415-1580. L'invention du monde par les navigateurs portugais, Autrement, 1992, p. 24.
  4. D'après Historical Media Cape Agulhas Lighthouse Site Internet : http://www.historicalmedia.co.za/?p=731
  5. « Le GRAN :: La route de l'esclave :: Liste des Navires Negriers Naufragés », sur www.archeonavale.org (consulté le )

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