Carl Peters
Carl Peters ( - ) est un explorateur allemand de l'Afrique et l'un des principaux organisateurs de la colonisation allemande.
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Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Bad Harzburg |
Sépulture |
Cimetière de la ville d'Engesohde (d) |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Explorateur, colonialist, publiciste, homme politique |
Propriétaire de |
Dr. Carl Peters Estates and Exploration (d) |
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Archives conservées par |
Archives d'Altena (d) (NL Pe) Archives fédérales allemandes (BArch, N 2223) |
Biographie
Après des études à Göttingen, Tübingen et Berlin, il crée en 1884 la Société pour la colonisation allemande (Gesellschaft für Deutsche Kolonisation). À l'automne de la même année, il part pour l'Afrique orientale, et conclut de nombreux traités avec les chefs tribaux au nom de sa société. De retour en Allemagne au début de 1885, il fonde la Société allemande d'Afrique de l'Est (Deutsch-Ostafrikanische Gesellschaft), qui obtient une charte impériale[1].
Il retourne en Afrique en 1888 pour secourir Emin Pasha à titre privé. Il fait la rencontre de l'écrivaine prussienne Frieda von Bülow qui le décrit dans son roman Im Lande der Verheißung (1899)[2]. Au début des années 1890, il signe un traité avec le roi d'Ouganda en faveur de l'Allemagne. Cependant, il doit fuir devant l'avancée de la Compagnie impériale britannique d'Afrique de l'Est (Imperial British East Africa Company), avant d'apprendre que selon les accords entre Allemagne et la Grande-Bretagne, l'Ouganda entre dans la sphère d'influence britannique et le traité qu'il a fait signer devient donc caduc. De retour en Allemagne, il est comblé d'honneur, fait paraître le récit de ses voyages, avant d'être nommé haut-commissaire pour le district du Kilimandjaro. Il est notamment chargé de participer aux opérations de délimitation des frontières anglo-allemandes dans la région.
Les accusations de mauvais traitements des populations locales s'accumulent. Il décrète, en 1891, la pendaison publique de sa favorite et de son rival, dont les villages sont brûlés. En 1892, il est contraint de rentrer en Allemagne, où il travaille dans l'administration coloniale à Berlin pendant que des poursuites sont menées contre lui[1]. Ces poursuites aboutissent en 1897 à son renvoi de la fonction publique avec perte de ses droits à la retraite. Il s'installe ensuite à Londres, où il crée une société pour le compte de laquelle il explore la région du Zambèze, découvrant des sites archéologiques et des mines d'or.
Sous le Troisième Reich, il est mis en avant, réhabilité comme un précurseur du nazisme[1], par exemple dans un film de propagande qui porte son nom. De nombreuses rues portent son nom, comme la Petersallee dans l'Afrikanisches Viertel de Berlin ; en raison de son rôle dans la colonisation, ces dénominations sont ensuite remises en cause par de nombreuses polémiques, et des rues sont débaptisées[3].
Références
- Blanchard et al. 2018, p. 144.
- (en-GB) Wolfgang U. Eckart et Philipp Osten, « Schlachtschrecken — Konventionen », Neuere Medizin- und Wissenschaftsgeschichte, (DOI 10.1007/978-3-86226-459-9, lire en ligne, consulté le )
- (de) Maritta Adam-Tkalec, « Afrikanisches Viertel : Umbenennung der Petersallee rechtswidrig », Berliner Zeitung, (lire en ligne, consulté le )
Sources
Bibliographie
- (de) Uwe Wieben: Carl Peters. Das Leben eines deutschen Kolonialisten. Neuer Hochschulschriftenverlag, Rostock 2000.
- Pascal Blanchard (dir.), Nicolas Bancel (dir.), Gilles Boëtsch (dir.), Christelle Taraud (dir.) et Dominic Thomas, Sexe, race et colonies : la domination des corps du XVè siècle à nos jours, Paris, La découverte, , 543 p. (ISBN 9782348036002).
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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