Carlo Confalonieri
Carlo Confalonieri, né le à Seveso (Italie) et mort le à Rome, est un archevêque italien de L'Aquila qui occupa plusieurs postes clés au sein de la Curie romaine, noyau administratif de l'Église catholique ; créé cardinal en 1958 par Jean XXIII, il fut le doyen du Collège des cardinaux à partir de 1977.
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Carlo Confalonieri | ||
Biographie | ||
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Naissance | Seveso (Italie) |
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Ordination sacerdotale | par le card. Andrea Ferrari |
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Décès | Rome (Vatican) |
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Cardinal de l'Église catholique | ||
Créé cardinal |
par le pape Jean XXIII |
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Titre cardinalice | Cardinal-évêque de Palestrina |
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Évêque de l'Église catholique | ||
Consécration épiscopale | par le pape Pie XII |
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Fonctions épiscopales | Archevêque de L'Aquila (Italie) Secrétaire de la Congrégation pour les séminaires et universités Secrétaire, puis préfet de la Congrégation pour les évêques Vice-doyen, puis doyen du Collège des cardinaux |
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« Regnum Tuum Domine » (Ps 144, 13) « Ton Règne, Seigneur » |
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||
Biographie
Carlo Confalonieri naît dans la famille d'un ébéniste. Il entre à l'âge de onze ans au petit séminaire de Seveso, puis au séminaire archidiocésain de Monza en 1909. Il étudie ensuite au séminaire pontifical lombard de Rome et suit les cours de la Grégorienne, puis au séminaire pontifical romain, suivant les cours de l'université pontificale du Latran. Il est diplômé en philosophie, en théologie et en droit canonique[1]. En 1914, il interrompt ses études pour effectuer son service militaire au 8e régiment d'infanterie. Ordonné prêtre le par le cardinal Ferrari, il devient en 1921 secrétaire du nouvel archevêque de Milan, le cardinal Achille Ratti, et assiste en tant que tel au conclave de 1922 ayant suivi la mort de Benoît XV. Le cardinal Ratti ayant été élu pape sous le nom de Pie XI, Carlo Confalonieri est confirmé comme secrétaire particulier de ce pape pendant tout son pontificat (1922-1939). En 1935, il est nommé au rang honorifique de chanoine de la basilique vaticane.
Il est nommé archevêque de L’Aquila le et consacré le suivant par Pie XII lui-même en la chapelle Sixtine. Pendant l'occupation allemande, il négocie avec la Kommandantur locale la libération de nombre de prisonniers, puis fait pression auprès du Saint-Siège pour que les alliés épargnent L'Aquila de leurs bombardements, alors qu'elle avait déjà été éprouvée par ceux du . Entre 1943 et 1944, il célèbre les jubilés de saint Bernardin de Sienne (Ve centenaire de la mort) et du couronnement de Célestin V (six-cent cinquantième anniversaire) ; le saint crucifix dit de saint Jean de Capistran est porté solennellement par la ville par le rite de réparation et de supplication. Le , il est porté en hommage jusqu'au couvent de San Giuliano pour marquer la fin des combats. Pour ses actions face a l'occupant allemand, il est nommé defensor civitatis par la municipalité. Carlo Confalonieri est nommé secrétaire de la Congrégation pour les Séminaires et les Universités () et promu archevêque titulaire (ou in partibus) de Nicopolis al Nesto le .
Créé cardinal avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Agnès-hors-les-Murs (Santa Agnese fuori le mura) le , il est nommé archiprêtre de la basilique Sainte-Marie-Majeure le ). Il est aussi secrétaire en 1961, puis préfet de la Congrégation Consistoriale à partir de 1966. Il participe aux sessions du concile Vatican II et il est considéré comme un cardinal modéré.
Élevé au rang de cardinal-évêque de Palestrina le , il démissionne de ses postes le .
Nommé vice-doyen du Sacré-Collège des cardinaux le , il est légat pontifical lors de l’ouverture de la Porte Sainte de l'archibasilique Saint-Jean de Latran le . Enfin, il devient doyen du Sacré-Collège des cardinaux et cardinal-évêque d'Ostie, le . Il ne participe pas au conclave qui élit Jean-Paul Ier, ayant dépassé les quatre-vingts ans (limite d'âge imposée par Paul VI), mais marque ouvertement sa faveur pour celui-ci avant l'élection et sa satisfaction après celle-ci. Il ne participe pas pour là même raison à celui qui élit Jean-Paul II quelques mois plus tard.
Jean-Paul II le nomme légat papal lors de l’ouverture de la Porte Sainte de la basilique libérienne le .
Il meurt le à Rome, âgé de 93 ans, après près de soixante ans de services auprès du Saint-Siège et de six papes. Le pape Jean-Paul II préside ses funérailles le à la basilique Saint-Pierre, puis une messe d'enterrement a lieu le à Seveso. Il est enterré dans la sépulture de ses parents au cimetière de Seveso.
Notes et références
- (it) Francesco Rocca, La scomparsa del cardinale Confalonieri, in Quaderni della Brianza, n° 48, septembre-octobre 1986
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