Carlo Maratta

Carlo Maratta ou Carlo Maratti, né à Camerano dans les Marches le et mort à Rome le est un peintre italien.

Carlo Maratta
Naissance
Décès
(à 88 ans)
Rome
Sépulture
Activités
Lieu de travail

Son style est plus retenu et composé que ceux de Pietro da Cortona et d'Annibale Carracci, et davantage allié aux traditions d'Andrea Sacchi, de Francesco Albani et de Guido Reni.

On connaît un nombre d'élèves et d'assistants très important ayant fréquenté son atelier romain.

Biographie

Josué arrête la course du soleil, Toulouse, Fondation Bemberg.

En 1637, Carlo Maratta part en apprentissage à l'atelier de Andrea Sacchi avec qui il développa une étroite relation jusqu'à sa mort en 1661. Comme celles de Sacchi, ses peintures sont inspirées de celles des grands peintres de Parme et de Bologne tels que Carracci, Guercino et Giovanni Lanfranco.

Il fut le vrai fondateur de l'Académie romaine qui imposa un classicisme à la culture du XVIIe siècle. Il ne s'éloigna jamais de Rome sinon pour deux voyages dans les Marches (1648-1650 et 1672). Il travailla avec Francesco Cozza et Domenico Maria Canuti à la décoration du Palais Altieri. Son atelier romain fut extrêmement prolifique et il eut de nombreux élèves et assistants.

Pendant quelques années il s'était retiré pour vivre à Genzano, dans un palazzetto rococo dont il avait été l'architecte, mais après la tentative d'enlèvement de sa fille Faustina Maratti par le seigneur de Genzano, Giangiorgio Sforza Cesarini, en 1703, il dut quitter les Colli Albani pour s'établir définitivement à Rome, où il mourut en 1713. Il est enterré dans la Basilique Santa Maria degli Angeli de Rome.

Il fut admiré de sir Robert Walpole, qui collectionna ses œuvres.

Le biographe des peintres rococos Giovan Pietro Bellori a vanté la grâce et la pureté de ses compositions, alors que les éloges des néoclassiques émettaient des jugements plus sévères.

Jacques-Nicolas Paillot de Montabert, au XIXe siècle, lui reproche son goût des lourds vêtements drapés qui font penser à « des étoffes imaginaires, semblables à des feuilles de métal ou à du gros papier ; et pourtant le nom académique de draperies larges était donné à ces vêtements[1] ».

Œuvres

Avant 1650

  • Fresques à San Giovanni in Fonte à Rome, sur un carton de Sacchi.
  • Retable pour Taddeo Barberini à Monterotondo.
  • Retable à Camerano, avec une référence à Titien.

1653-1655

  • Sainte Rosalie, au palais Corsini de Florence, qui marque un rapprochement avec Lanfranco.
  • Saint Augustin, à l'église Santa Maria dei Sette Dolori à Rome.
  • La décoration de la chapelle du Crucifix[Où ?], sur commission du pape Alexandre VII.
  • Un tableau pour Santa Maria della Pace[Où ?].

1655-1670

Après 1670

Immaculée Conception, Rome, église Santa Maria del Popolo.
Portrait de Faustina Maratti (vers 1698), Rome, palais Corsini.

Dates non documentées

Dessins

  • Jaël et Sisara, pierre noire, plume, encre brune, lavis brun, H. 0,242 ; L. 178[7]. Paris, Beaux-Arts de Paris[8]. Il s'agit d'un dessin d'étude pour le chantier de la basilique Saint-Pierre. Ici, il compose la lunette représentant Jaël venant d'assassiner Sisara qui devait servir de pendant à celle consacrée à Judith. Satisfait de cette version, Maratti reprend la même composition dans l'un des quatre tableaux qu'il exécute pour le marquis Pallavicini.
  • Étude pour saint Joseph, pierre noire et craie blanche sur papier beige, H. 0,380 ; L. 0, 247[9]. Paris, Beaux-Arts de Paris[10]. Etude préparatoire pour le Repos pendant la fuite en Egypte de l'Ermitage, ce dessin se concentre particulièrement sur la jambe du saint qu'il isole dans la partie inférieure et dont il détaille l'anatomie.
  • Étude pour un homme debout drapé, pierre noire, plume, encre brune, lavis brun, H. 0.205 ; L. 142[11]. Paris, Beaux-Arts de Paris[12].
  • Étude pour un homme drapé, tourné vers la gauche, pierre noire, plume, encre brune, sur papier beige, H. 0,204 ; L. 0,140[11]. Paris, Beaux-Arts de Paris[13].

Notes et références

  1. Jacques-Nicolas Paillot de Montabert, Traité complet de la peinture, t. 6, (lire en ligne), p. 551 et note.
  2. Mina Gregori, Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Editions Place des Victoires, (ISBN 2-84459-006-3), p. 475 et 604.
  3. « Carlo Maratta (Camerano 1625 – 1713 Rome), The Birth of the Virgin », sur Otto Naumann Ltd. (consulté le ).
  4. Pierre Manolo, « Actualités, Allemagne-Etats-Unis : Art et Culture baroque dans la Rome des papes », Connaissances des arts, no 633, , p. 46.
  5. Sommeil de l'Enfant, Louvre (atlas).
  6. « Notice "Repos pendant la fuite en Egypte" », sur hermitagemuseum.org.
  7. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le Baroque à Rome, paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 152 p. (ISBN 978-2-84056-836-0), p. 90-94
  8. « Jaël et Sisara, Carlo Marratti », sur Cat' zArts
  9. Emmanuelle Brugerolles, Le Baroque à Rome, paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 152 p. (ISBN 978-2-84056-836-0), p. 95-97
  10. « Etudes pour saint Joseph, Carlo Maratti », sur Cat' zArts
  11. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Le Baroque à Rome, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, , 152 p. (ISBN 978-2-84056-836-0), p. 98-102
  12. « Etude pour homme drapé, Carlo Maratti »
  13. « Etude pour homme debout, drapé, tourné vers la gauche, Carlo Maratti »

Annexes

Bibliographie

  • (de) Georg Christoph Kilian, Allgemeines Künstlerlexikon, vol. 3, Augsbourg, (lire en ligne).
  • (en) Stella Rudolph et Ian Kennedy, Paintings by Carlo Maratti, Nicholas Hall, , 48 p. (lire en ligne), p. 11.

Liens externes

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