Caserne Bridoux

La caserne bridoux, baptisée à l’origine Dragonerkaserne, est une ancienne caserne de cavalerie. Construite durant l’annexion allemande en Lorraine, elle est située dans le quartier de Borny, à Metz.

Caserne Bridoux
Dragonerkaserne

Dragonerkaserne / Caserne Bridoux

Lieu Metz
Type d’ouvrage caserne
Construction 1903
Utilisation caserne de cavalerie
Utilisation actuelle campus universitaire
Appartient à État
Contrôlé par Université Paul-Verlaine - Metz
Garnison 13e régiment de dragons schleswigois-holsteinois
Commandant XVI. Armeekorps
Effectifs 727
Coordonnées 49° 06′ 55″ nord, 6° 12′ 49″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Lorraine
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Géolocalisation sur la carte : Metz

Contexte historique

Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »

Construction et aménagements

La caserne Bridoux est construite à partir de 1903 par les autorités allemandes sur une superficie de 9 ha[5]. L'ensemble compte une trentaine de bâtiments, construits en pierre de Jaumont[5]. Les bâtiments spacieux et fonctionnels sont d’un style néo-renaissance rhénane d’une grande sobriété. À l’époque, cette caserne est destinée à la cavalerie. Le 13e régiment de dragons schleswigois-holsteinois, comptant plus de 720 cavaliers, y prend dès lors ses quartiers[6].

Affectations successives

Les bâtiments servent de lieu de casernement pour les troupes allemandes jusqu’en 1919. Le 13e régiment de dragons schleswigois-holsteinois y a ses quartiers. Réinvestie par l’armée française, la caserne est rebaptisée du nom du général Marie Joseph Eugène Bridoux, mort au front le . Occupée de nouveau par l’armée allemande de 1940 à 1944, la caserne devient un dépôt de remonte pour les trains d’artillerie. Le dépôt central de remonte, qui pouvait accueillir près de 1500 chevaux et mulets, est évacué vers l’Allemagne à partir du [7]. Le quartier Bridoux est repris par l’armée française en à la libération de Metz. Le site est désaffecté en 1990[5]. L’ancienne caserne allemande est réhabilitée en 1993, pour accueillir le troisième campus de l’université de Metz[8]. Le programme, associant des locaux d’enseignement traditionnels, 190 studios universitaires, des équipements sportifs et des locaux administratifs, montre le potentiel de réhabilitation du patrimoine militaire ancien[5].

Notes et références

Notes

  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

  1. René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
  4. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
  5. Gérard Bornemann: La reconversion du patrimoine militaire dans l'agglomération messine, in Renaissance du vieux Metz, bull. n°127, avril 2003 (p.3-4).
  6. Caserne à Borny (quartier Bridoux) sur cpa57.com.
  7. René Caboz, La bataille de Metz, Éditions Pierron, Sarreguemines, 1984, p. 111.
  8. Article de Jean-Pierre Husson sur stratisc.org

Voir aussi

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