Caserne Colin

La caserne Colin, baptisée à l'origine 20er Pionierkaserne, est une ancienne caserne d’infanterie. Construite pendant l’annexion allemande en Lorraine, elle est située 30ter rue du Général-Franiatte, à Montigny-lès-Metz.

Caserne Colin
20er Pionierkaserne

Caserne Colin, rue du général Franiatte (c.1900)

Lieu Montigny-lès-Metz
Type d’ouvrage caserne
Construction fin XIXe siècle
Utilisation caserne
Utilisation actuelle caserne
Appartient à État
Contrôlé par Armée française
Garnison XVIe Armeekorps avant 1919
4e groupe d'escadrons de hussards aujourd'hui.
Coordonnées 49° 05′ 27″ nord, 6° 09′ 28″ est
Géolocalisation sur la carte : France
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Géolocalisation sur la carte : Metz

Contexte historique

Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »

Construction et aménagements

La caserne Colin est construite à la fin du XIXe siècle, à Montigny-lès-Metz. À l’époque, elle est destinée à l’artillerie.

Affectations successives

Les bâtiments servent de lieu de casernement pour la garnison allemande jusqu’en 1919. Le , le 61e régiment d'artillerie prend ses quartiers dans la caserne, qui est rebaptisée "caserne Colin". En 1938, le 61e régiment d’artillerie y a toujours ses quartiers[5]. En , l’armée allemande réinvestit les lieux. En , l’armée française reprend ses marques dans la caserne. La caserne est ensuite utilisée par l’armée américaine[6]. Le 43e régiment de transmissions y fut affecté jusque dans les années 1990. Malgré les restructurations de l’armée, les quartiers Colin et Raffenel-Delarue devraient être conservés par l’armée française, leur occupation se voyant même renforcée[7]. Le quartier Colin héberge le groupement de soutien de la base de Défense (GSBdD) de Metz, héritier du 4e régiment de hussards.

Depuis le , le 1er régiment du service militaire volontaire est installé au quartier Colin[8].

Notes et références

Notes

  1. Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.

Références

  1. René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
  2. L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
  3. François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p.362).
  4. Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
  5. Ministère de la Guerre. 6e région. Place de Metz. Intendance et subsistances. 26 janvier 1938. Etat de renseignements pour la fourniture du vin aux corps de troupe de la 6e région pendant le 2e trimestre 1938. Hellenbrand, Metz, 1938.
  6. Raconte-moi-woippy (Année 1959)
  7. Contrat de redynamisation du site de défense de Metz et son agglomération sur territoires.gouv.fr
  8. « L'Armée contre le chômage », article des DNA du 9 octobre 2015.

Voir aussi

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