Caserne Séré-de-Rivières
La caserne Séré-de-Rivières est une caserne construite pendant l’annexion allemande. Elle est située avenue de Blida à Metz.
Caserne Séré-de-Rivières | |
Lieu | Metz |
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Type d’ouvrage | caserne |
Matériaux utilisés | pierre de taille |
Appartient à | État |
Contrôlé par | Armée de terre |
Garnison | 3e régiment de hussards |
Coordonnées | 49° 07′ 37″ nord, 6° 10′ 46″ est |
Contexte historique
Alors que Metz devient un point stratégique majeur de l’empire allemand, l’état-major allemand poursuit les travaux de fortification entamés sous le Second Empire. De nombreuses casernes sont construites pour abriter la garnison allemande qui oscille entre 15 000 et 20 000 hommes au début de la période[1], et dépasse 25 000 hommes avant la Première Guerre mondiale[2]. Dans cette pépinière de généraux[note 1], se côtoient des Bavarois aux casques à chenille, des Prussiens et des Saxons aux casques à pointe et aux uniformes vert sombre, ou encore des Hessois aux uniformes vert clair[3]. Guillaume II, qui vient régulièrement dans la cité lorraine pour inspecter les travaux d’urbanisme et ceux des forts de Metz n’hésite pas à déclarer : « Metz et son corps d’armée constituent une pierre angulaire dans la puissance militaire de l’Allemagne, destinée à protéger la paix de l’Allemagne, voire de toute l’Europe[4]. »
Construction et aménagements
La caserne Séré-de-Rivières est construite au nord de Metz. Elle se compose de plusieurs corps de bâtiments agencés autour de vastes cours.
Affectations successives
Pendant l'annexion allemande, les bâtiments sont destinés à l'hébergement des troupes du XVIe Armeekorps, le 16e corps d'armée de l'armée impériale allemande. En 1919, la Moselle redevient française et la caserne est rebaptisée "Thomassin". Les bâtiments servent de lieu de casernement à l’armée française. En 1938, le 2e régiment du génie y a ses quartiers[5]. La caserne est réoccupée par l’armée allemande de à . En 1945, l’Armée française réinvestit les lieux. Le 2e régiment du génie y reprend ses quartiers, jusqu’à sa dissolution. Le 3e régiment de hussards appartenant à la Brigade Franco-Allemande, s’y installe en . La caserne est rebaptisée "Séré-de-Rivères" en hommage à l’ingénieur Raymond Adolphe Séré de Rivières. Une cession partielle de terrain est cependant en cours pour permettre l’implantation d’un projet de centrale à biomasse de l’Usine d'électricité de Metz[6].
Notes et références
Notes
- Plus d'une trentaine de généraux et des dizaines d'officiers supérieurs allemands, actifs pendant la Seconde Guerre mondiale, verront le jour à Metz, avant 1918.
Références
- René Bour, Histoire de Metz, 1950, p. 227.
- L’Express, no 2937, du 18 au 24 octobre 2007, dossier « Metz en 1900 », d’après le professeur Philippe Martin de l’université de Nancy 2.
- François Roth, Metz annexée à l’Empire allemand : 1871-1918, (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986 (p. 362).
- Structurae.de, article « Poste principale », année 1893.
- Ministère de la Guerre. 6e région. Place de Metz. Intendance et subsistances. 26 janvier 1938. État de renseignements pour la fourniture du vin aux corps de troupe de la 6e région pendant le 2e trimestre 1938. Hellenbrand, Metz, 1938.
- Contrat de Redynamisation du Site de Défense de Metz et son agglomération (p. 18) sur territoires.gouv.fr