Cathédrale du Sacré-Cœur d'Oran

La cathédrale du Sacré-Cœur est un édifice religieux catholique de style romano-byzantin sis à Oran, en Algérie. L'église fut édifiée de 1903 à 1913. par l'architecte Albert Ballu, architecte du gouvernement d'Algérie, et le constructeur est la société des frères Auguste et Gustave Perret, appelés pour renforcer la construction en brique Cottancin de Ballu, qui entraînait un affaissement des voûtes d'un centimètre par jour. Les frères Perret expérimentèrent ici des procèdes de fenêtrage[Quoi ?]. Le grand orgue Cavaillé-Coll-Mutin fut inauguré le [1]. Elle fut transformée en bibliothèque régionale en 1984, puis en bibliothèque communale en 1996.

Cette cathédrale n’est pas la seule cathédrale du Sacré-Cœur.

Cathédrale du Sacré-Cœur
Présentation
Nom local كاتدرائية وهران
Culte catholique
Type Église cathédrale
Rattachement Diocèse d'Oran
Début de la construction 1903
Fin des travaux 1913
Architecte Albert Ballu
Style dominant romano-byzantin
Géographie
Pays Algérie
Région Wilaya d'Oran
Ville Oran
Coordonnées 35° 42′ 01″ nord, 0° 38′ 47″ ouest

Construction et consécration

Monseigneur Cantel, évêque d'Oran de 1899 à 1910, trouve à son arrivée une ville abritant près de 80 000 Européens, et la cathédrale Saint-Louis, située à l'extrémité occidentale de la ville ancienne, ne peut plus répondre aux besoins d'une population s'installant dans les vastes quartiers de la ville nouvelle qui s'édifient à l'est de la vieille ville. Il entreprend de faire bâtir une nouvelle cathédrale.

Un très bel emplacement réservé depuis 1875 par l'administration des Domaines est affecté par décret du à un édifice de culte catholique, mais le gouvernement stipule qu'il ne contribuera pas à son édification, et oblige, s'agissant d'une cathédrale, à accepter les plans de l'architecte-directeur des Monuments Historiques pour l'Algérie.

Le projet ne fait guère l'unanimité chez les connaisseurs et chez les fidèles, mais cela ne décourage pas l'évêque qui lance une campagne de conférences à travers la France, la Belgique et les Pays-Bas afin de recueillir les fonds nécessaires. L'Oranie aussi donne beaucoup, et s'en étonne ! L'évêque lui-même, décédé en 1910, lègue toute sa fortune pour l'achèvement du chantier.

Le chantier débute le , et après les multiples péripéties liées à des faillites d'entrepreneurs, des éboulements, une interruption faute de financement, une première tranche est inaugurée le : il s'agit de la vaste crypte. Finalement, la cathédrale est ouverte au culte le sous le vocable du Sacré-Cœur de Jésus[2].

La consécration a lieu le , et si l'édifice tout entier peut être consacré, le maître-autel construit en ciment ne peut l'être, et ne le sera jamais, n'étant pas construit dans l'un des matériaux prévus par le droit canon[3]. La structure de l'église elle-même est en béton armé, ce qui en fit la première église construite grâce à cette technique en territoire français[4].

Notes et références

  1. Père Roger Duvollet, Souvenirs et soupirs d'Algérie et du Sahara, vol. XV, 70360 Scey-sur-Saône, p. 61.
  2. Gandini 1992, p. 89-90.
  3. Gandini 1992, p. 91.
  4. Le livre d'or de l'Oranie, l'Afrique du nord illustrée, , p. 127.

Lien externe

Bibliographie

  • Jacques Gandini, Églises d'Oranie : 1830-1962, édité à compte d'auteur, , 495 p. (ISBN 978-2-906431-01-0).
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