Catherine Mavrikakis

Catherine Mavrikakis, née le à Chicago[1], est une écrivaine et essayiste québécoise. Elle est aussi professeure au département des littératures de langue française de l'Université de Montréal depuis , après avoir été professeure à l’Université Concordia de 1993 à 2003.

Catherine Mavrikakis
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Biographie

Née d'une mère française et d'un père d'origine grecque qui a grandi en Algérie, Catherine Mavrikakis eut une formation en littérature comparée, pour laquelle elle obtint un doctorat en 1989. Sa thèse intitulée « Langue familière, langue étrangère : de la pureté d'une langue à sa traduction », porte sur la langue, la folie et la fondation de la littérature nationale dans le corpus suivant : Mallarmé, Nodier, Freud et Schreber, Khlebnikov, Hölderlin, Heidegger et les Romantiques allemands.

Elle a également travaillé sur différents sujets, tels la filiation, le deuil, la maladie dans l’écriture moderne. Son mémoire de maîtrise a pour titre « La question de la fin de l'histoire dans Le dernier homme de Maurice Blanchot ». Ses recherches tentent de penser le discours littéraire et social sur la santé actuelle (Foucault), les idées de contamination, contagion et influence dans les écrits du sida et l’imaginaire de l’aveu, de la souffrance à nommer dans le récit contemporain (Christine Angot, Chloé Delaume, Guillaume Dustan, Anne-Marie Alonzo). En ce moment, elle travaille plus spécifiquement sur la place de la photographie dans l’« autofiction ». Elle s’intéresse aussi au processus créateur dans la théorie psychanalytique et dans le discours tenu par les écrivains. Elle participe depuis longtemps au festival littéraire international Metropolis bleu.

Œuvre

Romans

  • Fleurs de crachat, Montréal, Leméac, , 198 p. (ISBN 2-7609-3271-0)
  • Le ciel de Bay City, Montréal, Héliotrope, (1re éd. 2008), 291 p. (ISBN 978-2-923511-31-3)
  • Ça va aller, Montréal, Bibliothèque québécoise, (1re éd. 2002), 161 p. (ISBN 9782894063439)
  • Deuils cannibales et mélancoliques, Montréal, Héliotrope, (1re éd. 2000), 192 p. (ISBN 9782923975818)
  • Oscar De Profundis, Montréal, Héliotrope, , 324 p. (ISBN 9782924666005)
  • Les derniers jours de Smokey Nelson, Montréal, Héliotrope, , 307 p. (ISBN 9782898220517)
  • Ce qui restera, Montréal, Québec Amérique, , 125 p. (ISBN 9782764435243)
  • L'annexe, Montréal, Héliotrope, , 243 p. (ISBN 9782924666791)
  • L'absente de tous bouquets, Montréal, Héliotrope, , 181 p. (ISBN 9782898220203)
  • La ballade d'Ali Baba, Montréal, Héliotrope, (1re éd. 2014), 205 p. (ISBN 9782898220418)
  • Impromptu, Montréal, Héliotrope, , 67 p. (ISBN 9782898220715)
  • Niagara, Montréal, Héliotrope, , 180 p. (ISBN 9782898220937)

Essais

  • La mauvaise langue, Seyssel, Champs Vallon, , 164 p. (ISBN 2-87673-147-9)
  • Martine Delvaux et Catherine Mavrikakis, Ventriloquies, Montréal, Léméac, , 189 p. (ISBN 9782760965065)
  • Condamner a mort : les meurtres et la loi à l'écran, Montréal, Presses de l'Université de Montréal, , 161 p. (ISBN 2-7606-1961-3)
  • Marguerite Duras, Sublime, forcément sublime Christine V., précédé de « Duras aruspice » de Catherine Mavrikakis, Montréal, Héliotrope, , 61 p. (ISBN 9782923511047)
  • Nicolas Lévesque et Catherine Mavrikakis, Ce que dit l'écorce, Montréal, Alias, (1re éd. 2014), 192 p. (ISBN 9782924787656)
  • Eftihia Mihelakis, Catherine Mavrikakis, Jérémie McEwen et Josianne Poirier, J'enseigne depuis toujours : dialogues, Montréal, Nota bene, , 165 p. (ISBN 9782895187257)
  • L'éternité en accéléré : e-carnet, Montréal, Héliotrope, , 278 p. (ISBN 978-2-923511-22-1)
  • Diamanda Galás : guerrière et gorgone, Montréal, Héliotrope, , 106 p. (ISBN 9782923975405)

Théâtre

  • Omaha Beach : oratorio, Montréal, Héliotrope, (1re éd. 2008), 123 p. (ISBN 978-2-923511-26-9)[2]

Collectif

  • Lucie Lequin (dir.) et Catherine Mavrikakis (dir.), La francophonie sans frontière : une nouvelle cartographie de l'imagination au féminin, Paris, L'Harmattan, , 544 p. (ISBN 2-7475-1713-6)
  • Catherine Mavrikakis (dir.) et Patrick Poirier (dir.), Un certain genre malgré tout : pour une réflexion sur la différence sexuelle à l'oeuvre dans l'écriture, Montréal, Nota bene, , 344 p. (ISBN 2-89518-258-2)
  • Ariane Lessard (dir.) et Sébastien Dulude (dir.), Zodiaque, Montréal, La Mèche, , 224 p. (ISBN 9782897070939)

Chapitre de livre

  • « À la manière de Régine. Déambulations, errances et "cyberwalks" dans l'œuvre de Robin », dans Caroline Désy, Véronique Fauvelle, Viviana Fridman et Pascale Maltais (dir.), Une œuvre indisciplinaire, Mémoire, texte et identité chez Régine Robin, Presses de l'Université Laval, 2007, p. 113-130.
  • « Préface », L'Oiseau, le Vieux-Port et le Charpentier de Michel van Schendel, Montréal, l'Hexagone, 2006, 48 p.
  • « Duras aruspice », préface à Marguerite Duras, Sublime, forcément sublime, Éditions Héliotrope, Montréal, 2006, p. 11-40.
  • « Qu'on en finisse donc..., l'inscription du posthume, de la survivance et du prénatal modernes », dans Ginette Michaud et Élisabeth Nardout-Lafarge (dir.), Constructions de la modernité au Québec. Actes du colloque international tenu à Montréal les 6, 7 et , Lanctôt Éditeur, 2004.
  • « L'Inhôpitalité de l'hôpital », dans Lise Gauvin, Pierre l'Hérault et Alain Montandon (dir.), actes du colloque Le dire de l'hospitalité, Presses universitaires Blaise Pascal, 2004.
  • « À bout de souffle. Vitesse, rage et pornographie. Parcours rapide des textes d'Hervé Guibert et de Christine Angot », Sites, The Journal of 20th-Century/Contemporary French Studies, University of Connecticut, .
  • « L'Empire du passé. Nostalgie, deuils et ruminations de l'histoire au Québec et en Autriche », Le transfert culturel et scientifique entre l'Autriche et le Canada, Zentrum für Kanadastudien an der Universität Innsbruck, Leopold-Franzens Universitat, 2003.
  • « Les Mauvaises Influences de John Walker Lindh », dans Pierre Ouellet (dir.), Politique de la parole. Singularité et communauté, Trait d'union, 2002.
  • « La Face de la métaphysique », dans Alexis Nouss, Simon Harel et Michael La Chance (dir.), L'infigurable, Montréal, Éditions Liber, 2000.
  • « Plus rien ne m'étonne. Et autant le dire tout de suite : Cela ne m'étonne pas... », dans Francine Belle-Isle, Simon Harel et Gabriel Moyal (dir.), L'Étonnement, Montréal, Liber, 2000, p. 155-168.

Prix et distinctions

Pour son roman Le Ciel de Bay City :

Pour son oratorio Omaha Beach :

  • Finaliste, Prix du Gouverneur général, catégorie Théâtre (2008)

Pour son essai Condamner à mort. Le meurtre et la loi à l'écran, Catherine Mavrikakis a remporté les prix suivants :

Pour son roman, Les Derniers Jours de Smokey Nelson:

Pour son essai coécrit avec Nicolas Lévesque, Ce que dit l'écorce:

Membre de l'Académie des lettres du Québec, 2017

Projets de recherche en cours

Notes et références

  1. Date et lieu de naissance révélés, en sa présence, dans l'AUDIO FIL « Peut-on apprendre à devenir écrivain? », à l'émission radiophonique « Plus on est de fous, plus on lit! » de Marie-Louise Arsenault, sur Radio-Canada, le 24 septembre 2013.
  2. « Entrevue audio : Catherine Mavrikakis, Les derniers jours de Smokey Nelson et Omaha Beach », interview par Caroline Legal, émission La Librairie francophone, sur Radio-Canada, 2011.

Voir aussi

Liens externes

Littérature

  • Danielle Dumontet, La comédie de la peine de mort. "Les derniers jours de Smokey Nelson" de Catherine Mavrikakis. En: À la carte: Le roman québécois (2010-2015). Ed. Gilles Dupuis, Klaus-Dieter Ertler. Peter Lang, Berne 2017, pp. 349–368
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