Catherine Moureaux
Catherine Moureaux, née le à Uccle, est une femme politique belge francophone, membre du Parti socialiste.
Pour les articles homonymes, voir Moureaux.
Catherine Moureaux | |
Fonctions | |
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Bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean | |
En fonction depuis le (3 ans, 9 mois et 1 jour) |
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Élection | 14 octobre 2018 |
Coalition | PS-MR |
Prédécesseur | Françoise Schepmans |
Députée au Parlement bruxellois | |
– (5 ans, 9 mois et 18 jours) |
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Réélection | 25 mai 2014 |
Législature | 5e et 6e |
Prédécesseur | Olivia P'tito |
– (2 ans, 4 mois et 21 jours) |
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Législature | 5e |
Prédécesseur | Fatiha Saïdi |
Députée au Parlement de la Communauté française de Belgique | |
– (4 ans, 10 mois et 7 jours) |
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Circonscription | Bruxelles |
Législature | 9e |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Uccle (Belgique) |
Nationalité | Belge |
Parti politique | PS |
Père | Philippe Moureaux |
Mère | Françoise Dupuis |
Diplômée de | ULB |
Profession | Médecin |
Site web | catherinemoureaux.be |
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Bourgmestres de Molenbeek-Saint-Jean | |
Fille des figures politiques Philippe Moureaux et Françoise Dupuis, elle est députée au Parlement bruxellois entre 2010 et 2019, députée au Parlement de la Communauté française de Belgique de 2014 à 2019 et bourgmestre de Molenbeek-Saint-Jean depuis 2018.
Biographie
Situation personnelle
Catherine Moureaux est la fille de Philippe Moureaux et Françoise Dupuis, tous les deux actifs en politique.
Pendant une dizaine d'années, elle exerce la médecine au sein de deux maisons médicales[1].
Elle mène deux recherches pour l'université libre de Bruxelles (ULB) : l’une sur la comparaison en termes de qualité des soins entre le système forfaitaire et le système à l’acte en médecine générale en Belgique et l’autre sur l’utilisation des données des mutuelles en vue de la cartographie de Bruxelles en santé[2],[3]. Elle est chargée d’enseignement et donne cours aux étudiants en santé publique de l’ULB[4],[5].
Pendant vingt ans, elle joue au basketball à un haut niveau[1].
Parcours politique
Catherine Moureaux adhère au Parti socialiste en 2005[6]. Elle est secrétaire à la Fédération bruxelloise des jeunes socialistes.
Elle est députée bruxelloise de à , en remplacement de Fatiha Saïdi, élue sénatrice, puis de , en remplacement d'Olivia P'tito, à . Elle est présidente du groupe PS au Parlement francophone bruxellois et députée au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Entre le et le , elle est cheffe de cabinet du secrétaire d’État Rachid Madrane, après avoir renoncé à ses indemnités de sortie du Parlement bruxellois[7].
Elle est conseillère communale à Schaerbeek après avoir obtenu 941 voix aux élections communales de 2012.
Aux élections régionales de 2014, elle obtient 1788 voix dans le canton de Molenbeek-Saint-Jean[8] sur un total de 5082 voix de préférences sur l'ensemble de la région de Bruxelles-Capitale[9].
Tête de liste du PS lors du scrutin communal de 2018 à Molenbeek-Saint-Jean, elle arrive en tête des suffrages avec 31,4 % des suffrages[10] pour 24 % à Françoise Schepmans, bourgmestre sortante (Mouvement réformateur). Elle propose au Parti du Travail de Belgique de former pour la première fois de son histoire en Belgique francophone une coalition à l'échelon communal[11] mais doit y renoncer et forme une coalition avec la liste de la bourgmestre sortante. Elle est la seule femme désignée bourgmestre en Région bruxelloise[6],[12].
Prises de position
En 2017, Catherine Moureaux critique le programme scolaire d'enseignement de la colonisation belge. Elle regrette que le mot « crime » ne soit pas utilisé, mais seulement « exactions ». Elle estime que le programme met l'accent sur le développement économique relatif à la colonisation, en sous-estimant le reste, et que le combat mené pour l'indépendance autour de Patrice Lumumba est passé sous silence, cette indépendance étant décrite comme un fait naturel et non le produit d'une lutte[13].
En , elle interpelle les ministres Guy Vanhengel et Didier Gosuin sur le risque de pénurie de médecins généralistes à Bruxelles[14]. Le mois suivant, elle critique la nouvelle clé de répartition des numéros Inami choisie par le gouvernement fédéral qui, selon elle, entraînerait la perte d'une centaine de médecins à Bruxelles[15].
Elle critique en 2018 le « Plan Canal » élaboré par le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, censé lutter contre l'islamisme et la radicalisation. Elle estime en effet qu'il n'est pas nécessaire d'augmenter les effectifs de police, mais qu'il faut « plus d'humanité pour empêcher les gens de se radicaliser ». Selon elle, Molenbeek n'a pas besoin de « Plan Canal » mais d'un plan socio-économique. Elle regrette de plus le manque de police de proximité, des agents qui pourraient s'occuper notamment des tapages nocturnes, et déplore également que « personne ne s'occupe de la sécurité routière »[16],[17]. Après la réaction du ministre de l'Intérieur, elle précise ses propos : « Je n’ai jamais dit qu’il fallait qu’il n’y ait plus de plan Canal et je pense qu’il y a eu une mécompréhension puisqu’au contraire, ce que j’ai reproché à Madame Schepmans, c’est de ne pas avoir assez bien négocié le plan Canal, de ne pas avoir demandé assez de policiers »[18].
En , alors qu'elle est en campagne pour devenir bourgmestre de Molenbeek, elle déclare que, depuis les attentats de 2015 à Paris[1], la stigmatisation de la population de Molenbeek, et en particulier celle d’origine maghrébine, a augmenté. Elle estime qu'il n'est pas possible de « parler de l’islam et des musulmans comme d’un bloc » et qu'il existe « autant d’islams que de musulmans », et qu'« il y a plusieurs communautés, plusieurs islams »[19].
Notes et références
- J.TH., « Catherine Moureaux : "Mon père était un visionnaire" », La Libre.be, (lire en ligne, consulté le )
- Lieven Annemans, Jean-Pierre Closon, Marie-Christine Closon et Isabelle Heymans, « Comparaison du coût et de la qualité de deux systèmes de financement des soins de première ligne en Belgique », Université libre de Bruxelles, (lire en ligne)
- Julien Thomas, « Catherine Moureaux, de la médecine à la politique », La Libre.be,
- « Catherine MOUREAUX », sur le site de l'Université libre de Bruxelles (consulté le )
- Vincent Claes, « Le Dr Moureaux au chevet de Molenbeek », sur Site-LeJournalDuMedecin-FR, (consulté le )
- « Qui est Catherine Moureaux, la nouvelle bourgmestre de Molenbeek ? », parismatch.be, (lire en ligne, consulté le )
- « Parlement bruxellois: fin des indemnités en cas de départ volontaire », sudinfo.be, (lire en ligne)
- « Elections 2014 - Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale - Votes Nominatifs - Canton de Molenbeek-Saint-Jean », sur elections2014.belgium.be (consulté le )
- J.R., « Voici les champions des voix de préférences à Bruxelles », Lavenir.net, (lire en ligne, consulté le )
- « Catherine Moureaux : Je ne voulais pas vivre dans lombre de mes parents », sur Vlan.be (consulté le )
- « Molenbeek: le PS de Catherine Moureaux arrivé en tête tend la main au PTB », Le Soir Plus, (lire en ligne)
- « Photo de Catherine Moureaux à Molenbeek: l’élue compare Theo Francken à Donald Trump », Le Soir, (lire en ligne, consulté le )
- Julien Thomas, « Catherine Moureaux : "Les mains coupées au Congo ? Ce sont plus que de simples exactions !" », DH.be, (lire en ligne, consulté le )
- « Interpellation concernant le manqe [sic] de médecins généralistes dans certains quartiers », sur Parlement bruxellois (consulté le )
- H.G., « Plus d’une centaine de médecins francophones perdus chaque année à Bruxelles », La Libre.be, (lire en ligne, consulté le )
- P.LA, « Catherine Moureaux estime que le Plan Canal « est mauvais » à Molenbeek : « Nous avons besoin de plus d’humanité » », Le Soir Plus, (lire en ligne, consulté le )
- P.LA, « Catherine Moureaux: « Jan Jambon devrait s’occuper des conditions de travail de ses policiers » », Le Soir Plus, (lire en ligne, consulté le )
- A.SE., « Molenbeek : en attendant le PTB, le ton monte sur le plan Canal », Le Soir Plus, (lire en ligne, consulté le )
- « Catherine Moureaux : "La population, et en particulier celle d'origine maghrébine, vit une stigmatisation accrue. C'est terrible" », L'Écho, (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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