Cellule minimale
En biologie cellulaire, une cellule minimale est une cellule viable (capable de se maintenir en vie et de se reproduire) ayant le moins grand nombre possible de gènes.
Pour créer une cellule minimale, la stratégie employée jusqu'à présent consiste à synthétiser le génome d'un organisme unicellulaire possédant déjà un petit nombre de gènes, puis d'en synthétiser différentes variantes simplifiées (par suppression de gènes) et d'introduire ces génomes synthétiques dans des cellules privées de leur matériel génétique. On supprime ainsi, par essais et erreurs, le plus grand nombre possible de gènes non indispensables à la viabilité des cellules hôtes.
Une équipe de l'Institut J. Craig Venter a ainsi synthétisé en 2010 le génome de Mycoplasma mycoides (en) (1,08 Mb, 573 gènes) et l'a introduit dans une cellule de M. capricolum (en) privée de son matériel génétique, créant ainsi une nouvelle souche de M. mycoides dénommée JCVI-syn1.0[1]. En 2016, cette équipe a réussi à réduire le génome de M. mycoides à 0,53 Mb et 473 gènes, créant ainsi une souche minimale dénommée JCVI-syn3.0, en fait une nouvelle espèce dénommée M. laboratorium. Ce génome est le plus petit de toutes les cellules connues capables de se reproduire. Sur les 473 gènes conservés, 149 ont une fonction inconnue[2].
Notes et références
- (en) Daniel G. Gibson, John I. Glass, Carole Lartigue, Vladimir N. Noskov, Ray-Yuan Chuang et al., « Creation of a Bacterial Cell Controlled by a Chemically Synthesized Genome », Science, vol. 329, no 5987, , p. 52-56 (DOI 10.1126/science.1190719, lire en ligne , consulté le ).
- (en) Clyde A. Hutchison III, Ray-Yuan Chuang, Vladimir N. Noskov, Nacyra Assad-Garcia, Thomas J. Deerinck et al., « Design and synthesis of a minimal bacterial genome », Science, vol. 351, no 6280, (DOI 10.1126/science.aad6253, lire en ligne , consulté le ).
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