Centre culturel Voce

Le Centre Culturel Voce est une association culturelle de Corse, établie à Pigna (Haute-Corse).

Histoire

Le Centre culturel Voce (Centru Culturale Voce) est né de la fusion de deux associations :

  • E Voce di u Cumune, créée en 1978 afin de retrouver les racines musicales corses
  • Festivoce, créée en 1991 pour la création et la diffusion d'œuvres polyphoniques et instrumentales traditionnelles.

Un premier opéra Corse I Sonnj Sunadori fut donné en 1979 ; il est suivi de A passione di Ghjesù à Calenzana en 1980 et à Corbara en 1990.

Le domaine de ses recherches concerne le chant, les pratiques cantorales, les factures et pratiques instrumentales, ainsi que la poésie improvisée (chjama e rispondi). Au fil du temps, de nouvelles influences culturelles ont fait leur apparition au sein du festival : chants sacrés, chansons napolitaines et depuis peu, complétés par des ateliers découvertes ouverts au public.

Afin de pouvoir accueillir les concerts, même hors période de festival, un auditorium a été créé dans le village de Pigna. Mais devant l'ampleur croissante de l'évènement, de nouveaux lieux de concerts sont prévus dans les ruelles, places, église, chapelle, etc.

Le festival Estivoce 2011 s'est déroulé du 9 au .

Le Centre Culturel Voce adhère au Centre de Musiques Traditionnelles de Corse (CMTC) et à la Fédération des Associations de Musiques et de Danses Traditionnelles (FAMDT). Il est aujourd'hui une entreprise inscrite au Répertoire des métiers avec la licence d'Entrepreneur de spectacle de 1e catégorie.

La Casa musicale

Ce lieu aménagé a pris la suite de l'ancien et proche couvent d'Alziprato (Zilia) où avait lieu chaque année au mois d'août un remarquable festival de musique. Le couvent désaffecté appartenait au Baron Henry Louis de la Grange qui en avait fait dans les années 1970, un haut lieu de la musique classique en dirigeant le Festival "Les Nuits d'Alziprato".

La Scola di Cantu e di Strumenti, la plus ancienne école de chant et de musique traditionnelle en Corse, a formé à l'art du chant et des instruments traditionnels des générations d'enfants, d'adolescents et d'adultes dans les ateliers hebdomadaires de la Casa Musicale.
D'octobre à juin, des ensembles invités sont accueillis en résidence à la Casa Musicale, pour monter des créations, mettre au point des programmes ou réaliser des enregistrements dans l'auditorium. À la fin de leur séjour, ils donnent un concert.

La construction de l'auditorium

Le , le projet et son plan de financement pour la construction de l'auditorium sont adoptés par le Conseil Municipal de Pigna.
Des financements européens (du FEDER), de l'État (son représentant en Corse était alors le préfet Claude Érignac), de la Collectivité territoriale de Corse, et du Conseil Général de Haute Corse, permettent la construction de l'auditorium de Pigna, dans un site inscrit avec l'aval de l'Architecte des bâtiments de France.

La cour de l'ancienne école désaffectée et d'un talus contigu au village sont choisis pour site.

L'édifice pour la musique, carré à la base, bâti en terre crue, baptisé pour les besoins du marché public : « béton d'arène granitique stabilisée »[1], est surmonté d'une coupole dont l'acoustique magnifie les chants, mais rend la parole incompréhensible par un « effet de cathédrale ». Pour rendre la voix parlée intelligible, des vases acoustiques ont été scellés dans une trentaine des trous de boulins à l'intérieur de manière à n'en laisser apparaître que l'orifice. Un dernier vase a été logé au centre de la coupole. Pour cet édifice, l’architecte Paul Casalonga a reçu le prix d’honneur spécial du Palmarès d’architecture corse (ainsi que pour l’ensemble de sa production architecturale)[2].

Sources

TERRA CRUDA ou histoire en images de la construction de l'Auditorium di Pigna 10/09/2008, ouvrage rédigé par Toni Casalonga[note 1] et publié avec le concours de la Collectivité Territoriale de Corse par l' Accademia d'I Vagabondi et le Centre Culturel Voce [1].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes

  1. Toni Casalonga présidait à l'époque le Conseil Economique Social et Culturel de la Collectivité Territoriale de Corse

Références


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