Cervicalgie

On parle en médecine de cervicalgie pour désigner une douleur du cou. Il s'agit d'un terme générique et une cervicalgie peut avoir plusieurs causes[1]. Les plus fréquentes sont un traumatisme au niveau du rachis cervical, l'arthrose cervicale et une hernie discale[2].

Radiographie de profil du rachis cervical

Définition

La cervicalgie se définit comme une douleur localisée sur la partie haute de la colonne vertébrale, plus précisément au niveau des vertèbres cervicales (nuque).

Même si les cervicalgies sont généralement sans conséquence grave, elles peuvent limiter les mouvements de la personne qui en souffre.

Mais attention, une cervicalgie peut s'accompagner de maux de tête, de troubles du sommeil, de fourmillements dans un bras ou dans les doigts... ou parfois de fièvre.

Il existe différentes douleurs, chroniques ou aiguës (qui durent 2 à 3 jours) .

Épidémiologie

30 à 50 % de la population serait concernée chaque année. La cervicalgie aiguë la plus connue est le torticolis.

Chez les plus de 50 ans, il s’agit généralement d’arthrose alors que chez les plus jeunes, le torticolis passe au premier plan.

La cervicalgie est fréquente, touche souvent plus de femmes que d'hommes, et représente une source importante d'invalidité, car elle peut gêner la personne dans sa vie de tous les jours y compris son travail.

Causes

Il existe plusieurs types de cervicalgies :

  • La cervicalgie mécanique. C'est la structure articulaire qui est touchée. C'est le cas de l’arthrose cervicale, par exemple. Le problème peut être lié aussi à un canal cervical étroit (la moelle épinière présente dans la colonne vertébrale cervicale, se trouve à l'étroit).
  • La cervicalgie traumatique. Elle résulte d'un choc, comme le « coup du lapin » ou d'une chute.
  • La cervicalgie posturale. Elle est provoquée par une mauvaise position, au travail le plus souvent. De mauvaises postures répétées quotidiennement entraînent à la longue des douleurs cervicales. Ce sont les muscles mais aussi les articulations qui peuvent être concernées.
  • La cervicalgie viscérale. La douleur est due à des problèmes (comme une infection) survenant dans le pharynx, le larynx, l’œsophage... Ainsi, une forte angine peut déclencher une cervicalgie.

Examens paracliniques

Les examens dépendent du contexte et dans un premier temps seront simples

  • Une radiographie du rachis cervical de face et de profil et en fonction de la localisation un autre cliché cette fois de face et la bouche ouverte pour voir les deux premières vertèbres cervicales ;
  • Un bilan inflammatoire ne sera réalisé que s’il existe des signes pouvant évoquer une pathologie inflammatoire : vitesse de sédimentation et dosage de la protéine C réactive.

D’autres examens comme en particulier l’IRM ou le scanner ne seront indiqués qu’en fonction des résultats des précédents examens à la recherche d’une étiologie spécifique mais jamais en première intention ou systématiquement[3].

Prévention

La prévention des cervicalgies consiste essentiellement à respecter des règles d’hygiène et de posture au quotidien. Par exemple, bien placer son écran au bureau et être bien assis, sur un siège ad hoc. Les conseils d'un kinésithérapeute ou d'un ergothérapeute peuvent aider à prévenir les récidives.


L'article 3 du décret du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions de l'exercice de l'ostéopathie, dispose qu'un médecin doit d'abord attester de l'absence de contre indication médicale à l'ostéopathie avant toute intervention ostéopathique.[4]

Traitement

Le traitement va dépendre de la cause exacte de la douleur. Mais dans la plupart des cas, le traitement va se décomposer en deux phases :

En "phase chaude» : prise en charge de la douleur par analgésiques et anti-inflammatoires. Immobilisation complète du cou par le port d'une minerve.

En phase "froide» : après disparition de la cervicalgie aiguë va commencer un travail de rééducation et de musculation de la nuque et du cou. Une meilleure musculature peut limiter les déplacements anormaux au sein des articulations et limiter le risque de récidive de cervicalgie.

Dans certains cas sévères de hernie, ou en présence d'ostéophytes invalidants, une approche chirurgicale peut être envisagée[2].

Références

  1. Renan Bain, Eytan Beckmann, Arthur Milley, Frédéric Pariaud et Jean-Jacques Vignaux, L'ostéopathie pour les nuls, FIRST, , 346 p. (ISBN 978-2-7540-7738-5 et 2-7540-7738-3)
  2. « Cervicalgie: symptômes, traitements et remèdes », sur www.arthrosecervicale.org (consulté le )
  3. « Cervicalgies : Quels examens  ? », sur sante.lefigaro.fr (consulté le )
  4. « Décret n° 2007-435 du 25 mars 2007 relatif aux actes et aux conditions d'exercice de l'ostéopathie - Légifrance », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
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