Château d'Édimbourg

Le château d’Édimbourg est une ancienne forteresse sur un rocher d’origine volcanique dans le centre de la ville d’Édimbourg.

Château d'Édimbourg

Le château d'Édimbourg.
Nom local Edinburgh castle
Période ou style Fort
Début construction XIIe siècle
Propriétaire actuel Ministère de la défense
Destination actuelle Garnison
Protection  Classé en catégorie A[1]
Site web site officiel
Coordonnées 55° 56′ 55″ nord, 3° 12′ 03″ ouest
Pays Royaume-Uni
Nation Écosse
Localité Édimbourg
Géolocalisation sur la carte : Écosse

Il a été utilisé dans un but militaire depuis près de 300 ans et n’a été transféré à un usage civil que récemment. Il se trouve au sommet de la rue High Street, aussi appelée le Royal Mile. Le Palais de Holyrood s’étend au bas.

Origines

Le château d'Édimbourg.

Les origines du site sont tellement anciennes et méconnues qu'il est difficile d'en établir la véritable date sans spéculation ou contradiction. Toutefois, plusieurs études archéologiques suggèrent qu'il y aurait eu une présence humaine aussi loin que l'âge du bronze. Plus concrètement, les archéologues ont trouvé des signes d'une occupation romaine, créant ainsi un lien avec la théorie de Ptolémée qui suppose que cet endroit fut le théâtre de la capitulation des Votadini face aux Romains au IIe siècle.

La première référence documentée connue du Château d'Édimbourg se trouve dans un livre écrit par John of Fordun au XIVe siècle, en faisant allusion à la mort du roi Malcolm III d'Écosse en 1093. C'est par contre le roi David Ier d'Écosse qui apporta les plus importants changements au château.

Histoire

Lors de la mort du roi Alexandre III d'Écosse en 1286, le trône d'Écosse redevint libre. Le roi Édouard Ier d'Angleterre s'empara du trône et envahit l'Écosse, créant ainsi la première guerre d'indépendance écossaise. La ville d'Édimbourg rendit les armes après trois jours de bombardement. À la mort du roi Édouard en 1307, le pouvoir anglais sur l'Écosse s'affaiblit considérablement. Les défenses du château furent détruites le 14 mars 1314 sur l'ordre de Robert Ier d'Écosse, à la suite d'une invasion surprise anglaise de Thomas Randolph afin d'éviter une nouvelle occupation anglaise du château.

Le roi Édouard III d'Angleterre envahit l'Écosse en 1333, marquant le début de la deuxième guerre d'indépendance de l'Écosse. Les forces anglaises ont donc fortifié le château d'Édimbourg qu'ils ont occupé jusqu'en 1341. L'ultime attaque écossaise fut menée par William Douglas. L'opération fut un succès et le château revint aux Écossais.

Le traité de Berwick conclut les deux guerres d'indépendance et donna la chance au roi David II de démarrer un vaste projet de reconstruction du château d'Édimbourg. Plusieurs séries de travaux s'échelonnèrent jusqu'au XVe siècle. À ce moment, le château vit sa fonction première lentement dériver vers un entrepôt d'armes et de matériel de guerre. Le roi Jacques IV d'Écosse fit construire le Palais de Holyrood, de l'autre côté du Royal Mile, en en faisant sa résidence principale. La tradition s'est perpétuée depuis.

À la suite des déboires de la reine Marie Ire d'Écosse en 1567, elle fut emprisonnée dans un château en dehors de la ville mais elle s'en échappa et revint à Édimbourg. Elle y fut en sécurité jusqu'à ce que le gardien du château, William Kirkcaldy, qui lui était favorable, mourut. Lorsque le nouveau gardien, James Douglas, entra en fonction en 1573, il demanda l'aide de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre pour enfin capturer la reine Marie. Le château fut donc bombardé à nouveau.[2]

La majeure partie du château fut rebâtie par la suite. Peu de dommages y furent causés entre cette époque et aujourd'hui, malgré un bon nombre d'occupations. Pendant les années 1720, des constructions majeures s'ajoutèrent au château, dont les bastions Nord et Ouest. Par la suite, plusieurs autres édifices furent ajoutés à la structure pour y détenir les prisonniers de différentes guerres dans le monde, dont ceux de la Guerre de Sept Ans et de la Guerre d'indépendance des États-Unis.

En 1822, Walter Scott partit à la recherche de la Couronne Écossaise. Il ramena également les Honours of Scotland. Il les fit exposer au château en 1830. Aujourd'hui, plusieurs bureaux militaires y occupent des bureaux administratifs.

Description

Le château vu de Princes Street de nuit.

Trois côtés sont protégés par des falaises abruptes et l’accès au château était limité à une route pentue sur le côté est. Autrefois il y eut un lac sur le côté Nord appelé Nor'Loch.

On entre via l’esplanade, longue place pavée inclinée entre le château lui-même et le sommet du Mile Royal. C'est sur l’esplanade que le Edinburgh Military Tattoo était tenu, et qu'avaient lieu les parades et les entraînements pour la garnison. La batterie cylindrique est appelée demi-lune.

Le château lui-même est accessible via un portail devant la batterie, qui mène à une route qui monte vers la droite jusqu’à la cour dans le centre de la forteresse.

Aujourd'hui

Le « One O'Clock Gun ».

Depuis quelques années, le château n'est plus d'utilité militaire ou royale. Il est ouvert aux visiteurs, et est géré par l'organisme spécialisé Historic Scotland qui s'occupe à la fois de l'administration et de la conservation du site. C’est l’attraction touristique la plus visitée en Écosse[3]. On dit aussi que le château est hanté par plusieurs fantômes.

On trouve plusieurs expositions et cérémonies à l'intérieur du château, parmi lesquelles :

  • la cérémonie des Edinburgh Military Tattoo ;
  • Mons Meg, un canon de siège du XVe siècle ;
  • le « One O'Clock Gun » (en français : « canon de treize heures »), petite cérémonie militaire quotidienne (sauf les dimanches) à treize heures qui commémore le coup de feu qui rappelait aux marins d'ajuster leur chronomètre lorsque jadis, les cadrans à l'heure exacte n'existaient pas ;
  • la St.Margaret's Chapel, l’immeuble le plus ancien de la forteresse.
Château d'Édimbourg vu depuis West Princes Street avec la fontaine Ross en 2012.

Notes et références

  1. (en) Historic Scotland, « Notice no 48227 », sur hsewsf.sedsh.gov.uk.
  2. Jacques Legrand (dir.) & Derrick Mercer (dir.), Chronique de l'Angleterre : de Guillaume Le Conquérant à Élizabeth II, Paris, Chronique, , 4895 pages (ISBN 978-2-905969-70-5, lire en ligne), Page 3362
  3. « Château d'Édimbourg », sur https://www.visitscotland.com (consulté le )
  4. (en) « The Stone Of Destiny », sur edinburghcastle.scot (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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