Château de Bernaville
Le château de Bernaville est une demeure, du XIXe siècle[1], qui se dresse dans la commune de Picauville dans le département de la Manche, en région Normandie.
Type | |
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Fondation |
XIXe siècle |
Patrimonialité |
Recensé à l'inventaire général |
Adresse |
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Coordonnées |
49° 23′ 22″ N, 1° 24′ 16″ O |
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Le château fait l'objet d'un recensement à l'inventaire général du patrimoine culturel[1].
Localisation
Le château est situé au fond d'un parc, à 1,2 kilomètre au nord de l'église Saint-Candide de Picauville, dans le département français de la Manche.
Historique
Il est probable qu'au Moyen Âge se dressait ici un pavillon de chasse[2].
On peut noter parmi les propriétaires successifs du château, Charles le Fournier de Bernaville, gouverneur de la Bastille de 1708 à 1718. Il passe ensuite à la famille Le Fauconnier, mousquetaires du roi, qui émigrèrent en 1792. Le château est alors saisi et est acheté au milieu du XIXe siècle par la famille d'Aigneaux. Ils l'occuperont jusqu'à Seconde Guerre mondiale. C'est cette famille qui l'agrandit, le modernise et construit notamment, dans le parc, une orangerie et une chapelle[2].
De 1942 jusqu'au printemps 1944, le château est la possession d'une famille d'un industriel cherbourgeois et est ensuite réquisitionné par les Allemands qui y installe le PC de Falley. Le le général Rommel en tournée d'inspection du Mur de l'Atlantique, est reçu à 11 heures du matin[note 1] au château de Bernaville par le général Wilhelm Falley, commandant de la 91e division d'infanterie allemande. Le soir du , Falley quitte Bernaville pour se rendre à Rennes ou il doit participer à un Kriegspiel (jeu de guerre). En chemin, au vu du nombre inhabituelle d'avions ennemis, il fait demi-tour afin de regagner son PC. C'est au petit-matin du , sur la route du château, près de la ferme de la Minoterie qu'il tombe dans une embuscade tendue par des parachutistes Américains dans laquelle il est abattu avec son ordonnance, le major Bartuzat, qui seront enterrés au cimetière d'Orglandes[3].
À la Libération le château est revendu au Bon Sauveur. En 2020, il est occupé par la fondation Normandy Institute que préside Dorothea de la Houssaye[2].
Description
Bernaville se présente sous la forme d'un petit château massif entouré d'un beau parc avec une serre du XIXe siècle[4], et attenante au château, nichée dans la verdure, la petite chapelle[5].
À l'intérieur, retient notamment l'attention, un des salons comportant au-dessus des portes des scènes de chasse.
Visite
Le château, propriété privée, n'est pas ouvert au public.
Notes et références
Notes
- Rommel avait quitté Caen le matin même.
Références
- « Château de Bernaville », notice no IA00001208, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 88.
- Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 89.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 276.
- Secrets de châteaux et manoirs, 2008, p. 119.
Voir aussi
Bibliographie
- « Secrets de châteaux et manoirs - Cotentin - Saint-Lô - Coutances », La Presse de la Manche, no Hors-série, , p. 88-89 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
Articles connexes
Liens externes
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