Château de Bulle

Le château de Bulle est un château situé à Bulle, dans le canton de Fribourg en Suisse.

Château de Bulle

Vue du château.
Début construction XIIIe siècle
Propriétaire initial Évêques de Lausanne
Destination initiale Château-fort
Propriétaire actuel Canton de Fribourg
Destination actuelle Tribunal d'arrondissement, gendarmerie et préfecture
Protection Bien culturel d'importance nationale
Coordonnées 46° 37′ 03″ nord, 7° 03′ 29″ est
Pays Suisse
Canton Fribourg
District Gruyère
Commune Bulle
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Géolocalisation sur la carte : canton de Fribourg

Histoire

Le château de Bulle est érigé vers la fin du XIIIe siècle, peut-être sous l'épiscopat de Guillaume de Champvent (1273-1301) - Bulle étant une propriété de l'évêque de Lausanne. Le château est doté d'un donjon de 33 mètres de haut qui permet d'assurer le contrôle de la porte méridionale du bourg médiéval[1].

Lors des Guerres de Bourgogne (1474-1477), Bulle conclut un traité de combourgeoisie avec la ville de Fribourg qui lui permet d'éviter les pillages qui font suite à la Bataille de Morat. En 1532 toutefois, le château est endommagé par un incendie[2].

Lorsqu'une nouvelle période de trouble surgit avec la conquête du Pays de Vaud par les Bernois en 1536, Bulle demande la protection des combourgeois de Fribourg. La ville échappe à la menace bernoise mais en 1537 la protection de Fribourg se change en souveraineté. Bulle est désormais sujette de Fribourg et le château abrite dès lors le siège d'un bailliage qui comprend les anciennes terres épiscopales en Gruyère[1]. Un conflit perdure entre l'évêque de Lausanne et l'Etat de Fribourg, mais une convention tranche définitivement en défaveur de l'évêque en 1606[2].

Au XVIIIe siècle l'aspect extérieur et intérieur de l'édifice est profondément transformé. En effet, le monument est alors en mauvais état requiert d'importantes rénovations. La période de travaux la plus intensive se situe dans les années 1760, sous l'impulsion du bailli Jean-François d'Amman de Macconnens (1762-1767)[2].

En 1805, le château est épargné lors du grand incendie qui ravage la ville de Bulle[3]. En 1854, quatre prisons sont aménagées au deuxième étage de l'aile sud du bâtiment[2].

En 1916, l'Etat de Fribourg s'engage en vue de la conservation future du château ainsi que de celle de ses abords. En 1917, à la suite de la mort de Victor Tissot le 6 juillet, la ville de Bulle hérite de ses collections et étudie la possibilité d'une installation du futur Musée gruérien dans le château. La solution n'est toutefois pas retenue[2].

Dès 1921, on entreprend une importante restauration du château, soutenue par la Confédération dès 1923. Le 25 mars 1924, le château est classé d'importance nationale. Les travaux de rénovation prennent fin en 1930[2].

Architecture

Le plan du château est dérivé du carré savoyard. Il s'agit d'un quadrilatère, presque carré (44 mètres par 41 mètres environ), respectivement flanqué aux angles de trois tourelles et, à l'angle sud-ouest, d'un donjon. Le quadrilatère est entouré de fossés de 17 mètres de large[2].

Bibliographie

  • Max de Diesbach, « Le château de Bulle », Fribourg artistique à travers les âges, vol. 10, (lire en ligne, consulté le ).
  • David Viollier et Otto Schmid, « De l'installation du Musée gruyérien au château de Bulle », Annales fribourgeoises : revue fribourgeoise d'histoire, d'art et d'archéologie, vol. 6, no 1, , p. 34-46 (ISSN 1013-3534, lire en ligne, consulté le ).
  • Marc-Henri Jordan, Le château de Bulle, vol. 93, Fribourg, Pro Fribourg, , 32 p. (lire en ligne).
  • Denis Buchs, « Bulle (commune) », Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), (lire en ligne, consulté le ).

Notes et références

  1. « Bulle (commune) », sur hls-dhs-dss.ch (consulté le )
  2. Marc-Henri Jordan, Le château de Bulle, Fribourg, Pro Fribourg, , 32 p. (lire en ligne)
  3. Max de Diesbach, « Le château de Bulle », Fribourg artistique à travers les âges, (lire en ligne)
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