Château de Courtanvaux

Le château de Courtanvaux est situé sur la commune de Bessé-sur-Braye dans la Sarthe.

Château de Courtanvaux
Période ou style Médiéval
Début construction XIVe siècle
Propriétaire actuel Commune de Bessé-sur-Braye
Destination actuelle Site visitable
Protection  Inscrit MH (1980)
 Classé MH (1948)
 Site classé (1975)
 Inscrit MH (2021)
Site web www.chateaudecourtanvaux.com
Coordonnées 47° 50′ 39″ nord, 0° 44′ 08″ est
Pays France
Région historique Maine
Subdivision administrative Sarthe
Département Pays de la Loire
Commune Bessé-sur-Braye
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Sarthe

Histoire

Les premières constructions remontent au XIVe siècle, lorsque les seigneurs de Bessé font construire un manoir médiéval destiné à rassurer la population et servir d'asile en cas de conflit. Toutefois, celui-ci n'a qu'une faible importance stratégique.

Ce n'est qu'un siècle plus tard que Courtanvaux prend de l'envergure. Ainsi, au milieu du XVe siècle, Jacques Berziau, secrétaire général du roi, devient propriétaire. Il entreprend de nombreux travaux et agrandit le domaine avec une chapelle, un petit château, un colombier et surtout le château principal entre 1450 et 1490.

Le château de Courtanvaux n'a jamais été vendu, il s'est transmis par héritages ou par mariages et trois familles se sont succédé, aménageant sans cesse le domaine.

La famille de Souvré est ainsi propriétaire du lieu des années 1500 à 1661 et va apporter aux constructions une touche Renaissance, symbolisée par la poterne de 1582, classée monument historique. En effet, Gilles de Souvré, maréchal de France, gouverneur de Touraine, grand-maître de la Garde de Robe d'Henri IV et précepteur de Louis XIII fait édifier ce corps d'entrée. Henri IV vient à plusieurs reprises séjourner à Courtanvaux. Il élève Courtanvaux au rang de marquisat en l'honneur de Gilles de Souvré.

Ses descendants continuent son œuvre jusqu'au mariage de sa petite-fille Anne de Souvré avec François Michel Le Tellier, marquis de Louvois et ministre de la Guerre de Louis XIV. Au décès des deux époux, les héritiers de la famille Le Tellier se désintéressent de Courtanvaux et le château reste inhabité de 1691 à 1815.

En 1780, Louise Charlotte Le Tellier, héritière du domaine épouse le comte Pierre de Montesquiou-Fezensac. Sous l'Empire, Montesquiou-Fezensac est grand chambellan de France à partir de 1809 et Louise Charlotte Le Tellier, dite Maman Quiou, est nourrice officielle du Roi de Rome. Le couple se retire à Courtanvaux après la chute de Napoléon Ier en 1815 et entreprend une restauration totale des bâtiments, dans un style néogothique très marqué.

Tout au long du XIXe siècle, le lieu va ainsi revivre, sous l'égide également de leur fils, le comte Anatole de Montesquiou-Fezensac (1788-1878) qui y adjoint une orangerie et les écuries (inscrites à l'inventaire des monuments historiques).

À sa mort, il devient la propriété de l’aîné de ses petits-fils, Anatole Marie Odon de Montesquiou-Fézensac (1836-1882), qui a épousé la princesse roumaine Marie Bibesco (ro) (1845-1929) en 1867. À la mort de son mari, celle-ci hérite du château et à la charnière des XIXe et XXe siècles, le modifie, le redécore et le modernise complètement : chauffage à air pulsé, téléphone d'intérieur, cuisines, éclairage au gaz...

Il a été inscrit monument historique le alors que le portail d'entrée et ses deux tours avaient déjà été classés le . Par ailleurs, l'ensemble du site a été classé le [1].

Architecture

Le grand château, édifié à la fin du XVe siècle, est un exemple de la fin de la période gothique. Il conserve les traces de l'ancien manoir médiéval : ouvertures pour le pont-levis, douves sèches, échauguettes ou mâchicoulis. Ce procédé est typique des nouveaux nobles pour affirmer leur pouvoir, tel les seigneurs médiévaux. La façade est percée de fenêtres à meneaux et ornée de décors néogothiques, preuve des restaurations subies au XIXe siècle.

Le domaine est accessible par une porte d'entrée Renaissance de 1582, flanquée de deux tourelles rondes, sculptées avec arabesques et entrelacs, que surmontent des dômes à lanternons. La poterne, classée monument historique, est un des plus beaux exemples du genre dans toute la région du Perche et du Maine.[réf. nécessaire]

La chapelle castrale dédiée à Notre-Dame-de-Lorette, fondée en 1454, est dotée d'un portail néogothique.

Le colombier du XVe siècle, l'orangerie et les écuries du XIXe siècle, ainsi que le parc à l'anglaise complètent l'ensemble imposant de bâtiments.

L'entrée du XIXe siècle ou Portail des Lions (1874) demeure visible à un kilomètre du château et consiste en un portail en calcaire et fer forgé.

L'intérieur du château, restauré au XIXe siècle, comporte des portes à galandage, croisées d'ogives en Y, miroirs incrustés dans les volets...

Parc

Courtanvaux représente aujourd'hui un domaine de près de 68 ha, avec, autour du château, chemins de randonnées pédestres et cyclistes à travers bois, plan d'eau, jeux pour enfants ou encore aires de pique-nique.

Le parc à l'anglaise fait face au grand château alors que la cour intérieure abrite un élégant jardin à la française.

L'ensemble du parc est accessible gratuitement toute l'année.

Offre culturelle

Le château de Courtanvaux est ouvert à la visite d'avril à septembre. L'été, les communs du château (orangerie, écuries, salle des calèches) sont ouverts dans le cadre d'un festival d'arts plastiques permettant aux amateurs ou aux simples promeneurs de découvrir peintures, sculptures, photographies, poteries... et de rencontrer les artistes présents. Le château de Courtanvaux accueille différents spectacles en saison.

Galerie photos

Notes et références

Lien externe

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