Château Lagrézette

Le château de La Grézette ou château Lagrézette est un château français situé dans la commune de Caillac (Lot).

Château Lagrézette
Nom local Château de Lagrézette
Début construction XVIe siècle
Propriétaire initial Pierre de Massault
Destination actuelle Propriété viticole
Protection  Classé MH (1982)[1]
Coordonnées 44° 29′ 16″ nord, 1° 21′ 50″ est
Pays France
Anciennes provinces de France Quercy
Région Occitanie
Département Lot
Commune Caillac
Géolocalisation sur la carte : Lot
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : France

Le château, son escalier, la salle à manger, la chapelle et les cheminées sculptée des grandes salles du premier et du second étage, le Pigeonnier, font l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [1].

Histoire

XVIe au XVIIIe siècle

Le château Lagrézette a été bâti au XVIe siècle par Pierre de Massault dont le frère, Gilibert, homme de goût très raffiné, était archidiacre de Cahors.

C'est leur père, Adhémar, qui avait souhaité la construction de ce château. Il avait souhaité voir construire le bâtiment sur « la petite grèze » (un éboulis de pierres consolidé) qui domine le Lot dans leur propriété. Son fils, Pierre de Massault le fit construire en mémoire de son père et pour sa fille, Marguerite de Massault qui, dès les premiers plans, le baptisa La Grézette. À la mort de son père, Margueritte de Massault hérita du château. Elle épousa Pierre de Maffre de Camburat en 1503. Le château a été ensuite la propriété des familles de Malegat, Lebrun, de Belcastel, de Malartic, d'Ambert...

XIXe et XXe siècles

Le général Jean-Jacques Ambert (1765-1851) général de division de la Révolution, en devint propriétaire par son mariage avec Sophie-Amable de Malartic.

Joachim Ambert, futur général de brigade, né au château de Lagrézette le , fut inspecteur général de la gendarmerie, conseiller d'État sous le Second Empire, maire du 8e arrondissement de Paris, écrivain, biographe et historien.

Le château appartient ensuite à Jules Duverger, un négociant en gros de Cahors, organisateur d'un important commerce avec l'Asie. Le château reste dans ses mains jusqu'aux années de la guerre de 1914-1918.

Le comte Jean-Roger, Alexandre - dit Axel de Barde (descendant de la famille Leroy de Barde) - est ensuite, jusqu'en 1934, le propriétaire du château. Celui-ci est alors revendu à Madame Roux-Marcé, puis à la famille Chevalier dans les années 1939-1940.

En déclin depuis les années 30, le château, entouré de vignes, est découvert par Alain-Dominique Perrin en 1979. Le coup de cœur est immédiat. Il achète le domaine un an plus tard et se lance dans une ambitieuse restauration du château et de ses jardins qui durera douze ans.

Le château Lagrezette

Le vignoble

Situé entre le 44e et 45e parallèle, le château Lagrézette est bâti, à vol d’oiseau, à égale distance de l’océan Atlantique, de la mer Méditerranée et des Pyrénées.

Le vignoble s’étend sur 60 hectares, sur un sol limoneux-argileux sur graves, et repose sur un socle de calcaire kimméridgien datant de plus de 150 millions d’années. Situé en deuxième et troisième terrasses, il jouit d’un climat à dominante continentale. Les hivers frais et humides et les étés, chauds et secs, permettent au cépage Malbec d’exprimer toute sa puissance et sa complexité aromatique, selon les dires du vigneron.

Alain-Dominique Perrin, propriétaire actuel

Le propriétaire M. Alain-Dominique Perrin fût salarié du joailler Cartier.

Le savoir-faire

Ainsi, la terre du château Lagrézette reprend vie. Alain-Dominique Perrin met en œuvre, avec toute la passion qui le caractérise, un programme de replantation du Malbec extrêmement ambitieux et fait alors appel à l’œnologue consultant de renom international Michel Rolland. Son souci de la perfection n’a qu’un objectif : compter parmi les meilleurs nectars du monde.

Le Chai

Construit en 1992, rénové en 2011, le chai souterrain du château Lagrézette est à lui seul une œuvre d’art. Son architecture, qui allie modernité et esthétisme, est, en effet, unique au monde.

Sa conception, sur trois niveaux, permet de travailler en utilisant le principe de gravité afin de préserver l’intégrité des précieux raisins. Les grappes, récoltées à la main, arrivent sur les tables de tri avant d’être éraflées. Seules les grappes les plus belles sont conservées afin d’obtenir des vins de grande qualité. Le raisin est ensuite amené à l’étage inférieur pour y être vinifié par parcelle. Puis, vient la dernière étape, le chai à barriques, qui permet aux vins de vieillir dans les meilleures conditions et d’offrir à leur ouverture un voyage sensoriel inoubliable.

Le cépage Malbec

Originaire du Sud-Ouest de la France, où il portait le nom de côt, le Malbec a connu ses lettres de noblesse dès le Moyen Âge, devenant même le «Vin des Rois». L’Angleterre en était folle et faisait rayonner le Malbec aux quatre coins du monde. Mais c’est un ingénieur agronome français, Michel A. Pouget, qui, dépêché par le gouvernement argentin, exportera les premières vignes de Malbec dans ce grand pays d’Amérique du Sud. Aujourd’hui, le pari fou est gagné. Ses vins, puissants, généreux, élégants et raffinés sont l’expression d’un profond attachement à la région, à son art de vivre, à sa culture et à ses traditions.

Les récompenses des vins

Les vins du Château Lagrézette ont reçu de nombreuses récompenses.

En 2005, le cru Le Pigeonnier, cuvée la plus prestigieuse du château Lagrézette, a été classé dans les 100 meilleurs vins du monde par la revue spécialisée Wine Spectator.

En 2008, la cuvée Dame d'Honneur 2003 a été classée dans les 100 meilleurs vins du monde par la revue spécialisée Wine Enthusiast.

Les dernières notes (2014) attribuées par le guide Robert Parker :

  • Le Pigeonnier 2011 se voit attribuées la note de 95/100
  • Dame Honneur 2011 : 93/100
  • Clos Marguerite 2011 : 93/100
  • Le Pigeonnier Viognier 2012 : 92/100
  • Château Lagrézette 2011 : 91/100
  • Mas des Merveilles 2013 : 90/100
  • Château Chevaliers 2011 : 90/100

L'art contemporain

En 1984 en tant que fondateur de la Fondation Cartier pour l'art contemporain, Alain-Dominique Perrin et son épouse Mathé, ont reçu, au château de Lagrézette, de très nombreux artistes parmi lesquels le sculpteur César, les peintres Robert Combas, Di Rosa, Jean-Charles Blais qui ont décoré certaines pièces du château et d'autres, venus à Cahors à l'occasion du "Printemps de la photo de Cahors", comme Herb Ritts, le musicien Elton John, Helmut Newton, Lou Reed, Richard Gere, Dennis Hopper, Wim Wenders, David Lynch.

En 2002, Tony Blair, à l'époque Premier ministre du Royaume-Uni, séjourna au château[2].

Notes et références

Bibliographie

  • Alain-Dominique Perrin et Éric Deschodt, Château Lagrézette, Paris, éditions du Regard, , 137 p. (ISBN 2-84105-186-2)
  • Jacques Long, Historique du château de Lagrézette (chez l'auteur)

Liens externes


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