Château de Radepont

Le château de Radepont est une demeure, reconstruite au tout début du XXe siècle en style néo-Louis XIII à l'emplacement d'un château néo-classique, et à proximité d'une forteresse médiévale, qui se dresse sur la commune française de Radepont dans le département de l'Eure, en région Normandie.

Ne doit pas être confondu avec château de Bonnemare.

Château de Radepont
Présentation
Type
Fondation
Date inconnue
Style
Matériau
Charpente en acier
Occupant
Propriétaires
Patrimonialité
Recensé à l'inventaire général
Localisation
Adresse
Coordonnées
49° 21′ 12″ N, 1° 19′ 25″ E

Le château est recensé à l'inventaire général[1].

Localisation

Le château est situé à l'écart du bourg, à 350 mètres au sud-ouest de l'église Saint-Germain de Radepont, dans le département français de l'Eure.

Historique

Le château actuel, qui a remplacé un château néo-classique, a été construit à proximité d'une fortification médiévale.

Le château médiéval

Le château a été commencé sous le duc de Normandie et roi d'Angleterre Henri Ier[2] et agrandi en même temps que remanié, vers 1196, par Richard Cœur de Lion au moment où ce dernier édifie Château-Gaillard. Le château ne fut jamais achevé. Il comprenait un puissant donjon armé d'un éperon du côté de l'attaque, face au plateau. En 1203, Philippe Auguste, après avoir mis le siège devant Château-Gaillard, détruisit Radepont[note 1] afin d'assurer ses arrières[3].

Un chemin, près de l'église, mène aux ruines du château dans le parc de l'actuelle construction.

Le château néo-classique

De même, du château antérieur de style néo-classique de 1788, il ne subsiste qu'une chapelle du XVIIIe siècle dédiée à saint Bernard. Augustin Léonor Victor du Bosc de Radepont fut héritier du domaine.

Le château de style néo-Louis XIII

Aimé-Louis du Bosc vend le domaine en 1844 au baron Levavasseur, un capitaine d'industrie qui fit bâtir la grande filature en style néo-gothique aujourd'hui ruinée et qui acquit l'abbaye gothique de Fontaine-Guérard, toutes deux situées dans la même commune.

L'ensemble de l'édifice a été entièrement reconstruit à partir de la fin du XIXe jusqu'au début du XXe siècle en style néo-Louis XIII. L'architecte parisien Duchesne, puis l'architecte rouennais Charles Lassire[4] furent les maîtres d'œuvre du nouveau château. La construction s'est poursuivie essentiellement après la mort de ce dernier, lorsque son fils lui a succédé.

Plusieurs acquéreurs se succèdent jusqu'en 1937, date à laquelle le dernier propriétaire Fernand Colombel, sans héritier, lègue son domaine à l'Armée du salut.

En 1952, l'Armée du salut crée un centre de relèvement et d'assistance par le travail qui présente la particularité d'héberger plusieurs centaines de relégués en liberté conditionnelle, et ceci jusqu'à la suppression de la peine complémentaire de la relégation en 1970[5].

En 2013, l'Armée du salut a vendu sa succession à un propriétaire privé, un entrepreneur russe, Evgeni Shafirov.

Notes et références

Notes

  1. Il lui fallut un mois pour en venir à bout.

Références

  1. « Château », notice no IA00016826, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Guy Le Hallé, Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 28.
  3. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 145.
  4. Nadine-Josette Chaline, L'église Saint-André, 2010.
  5. Jean-Claude Vimont. Les récidivistes et l'Armée du salut (1952-1970) : l'assistance par le travail au château de Radepont (Eure) sur le site de Criminocorpus. Consulté le 13 mai 2014.

Voir aussi

Bibliographie

  • Léon Fallue, Histoire du château de Radepont et de l’abbaye de Fontaine-Guérard, Rouen, Imprimerie d'Alfred Péron, , 107 p., en ligne

Articles connexes

Liens externes

  • Ressource relative à l'architecture :
  • Portail des châteaux de France
  • Portail de l’Eure
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.