Château de Tirpoil

Le château de Tirpoil, parfois Thyrepoïl, est édifié de 1842 à 1908 dans le style Renaissance à Montilliers dans le département français du Maine-et-Loire, à proximité des vestiges d'un premier logis mentionné au XVe siècle.

Château de Tirpoil ou de Thyrepoïl
Début construction XIVe siècle (château primitif)
1842 (château actuel)
Fin construction 1908
Propriétaire initial Familles d'Hector, Monnier-Rampignon des Magnils, Bouin & Regoin, Beaumont
Propriétaire actuel Privé
Destination actuelle Habitation, séminaires, chambres d'hôtes
Protection  Inscrit MH (1984)
Coordonnées 47° 10′ 01″ nord, 0° 30′ 41″ ouest
Pays France
Région historique Anjou
Subdivision administrative Pays de la Loire
Département Maine-et-Loire
Commune Montilliers
Géolocalisation sur la carte : Maine-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France

Historique

La propriété est située entre les villages de Montilliers et de Vihiers, le long de l'actuelle route départementale 748 du Maine-et-Loire. Elle est mentionnée dès le XIe siècle[1].

Vaste à son apogée de près de 400 hectares, elle appartient depuis cette époque à la famille d'Hector[Note 1]. Après la mort du dernier comte, Georges d'Hector en 1884[Note 2], sa petite nièce Georgette de Romans vient habiter le château[Note 3]. Quand elle meurt en 1903 ses héritiers vendent le domaine à Georges Bouin et Alfred Regouin[Note 4], un couple d'entrepreneurs qui a fait fortune dans les colonies africaines, possédant plantations et affaires aux Comores[2], à Zanzibar[3] et sur la côte orientale. Les deux hommes rénovent luxueusement le château entre 1906 et 1914. À la fin de leur vie, Louis Monnier, un notable des Deux-Sèvres, achète le château pour sa fille Louise qui vient d'épouser Louis Rampillon des Magnils[Note 5]. Le couple meurt sans enfants en 1972 et ses héritiers vendent le domaine  alors réduit à 72 hectares  à deux familles du cru, les Beaumont[1],[Note 6].

Depuis 2008, il est la propriété de Céline Manceau qui l'a rebaptisé « château Athéna de Tirpoil »[1].

Description

Premier château

Une première maison-forte est mentionnée en 1409[4]. En 1632 on sait qu'elle comprend un corps de logis avec des fossés, douves, bascule et pont-levis et des pavillons[1]. Une ferme de l'actuel château est construite sur son emplacement, et n'en subsistent que quelques vestiges : des pans de murs, la tour sud-est de la basse-cour, des douves comblées, trois cheminées XVe siècle[4] et l'ancien portail du pont-levis[1]. L'existence d'une chapelle est attestée en 1669 et 1738, qui aurait été remaniée en 1717 mais dont il ne reste rien qu'une pierre portant cette date[4].

Au début du XXe siècle les propriétaires Bouin et Regon font rénover ces fermes par l'architecte Jules Dussauze : grand porche d'entrée surmonté d'un pigeonnier, reconstruction des bâtiments d'habitation, des écuries et étables, d'ateliers de forge, de maréchalerie, d'une sellerie, construction d'un château d'eau, etc.[1]

Second château

La demeure actuelle, de style Renaissance[1], est construite un peu au sud à partir de 1842[4] à la demande du dernier comte d'Hector[1] et sous la direction des architectes Lenoir et Chesneau[4]. Elle dispose d'un sous-sol, de deux étages carrés et d'un étage de combles. Elle est édifiée en pierre de taille, tufeau, moellon, schiste et partiellement enduite. La toiture à longs pans est d'ardoise et de tuile creuse ; elle est ornée d'une croupe, d'un pignon couvert, d'un toit et d'un dôme polygonaux. À l'intérieur un escalier à double volée

Entre 1905 et 1914, l'architecte Jules Dussauze rénove l'extérieur et la disposition des pièces. Un perron arrondi à volée de marches en granit avec nez galbé, flanqué de balustres, remplace les quelques marches droites initiales. Deux escaliers droits en façade sur-ouest sont détruits et remplacés par des encorbellements surmontés de terrasses et de balconnets à balustres. Des briques vernies remplacent celles en terre cuite rouge sur les façades et les cheminées[1]. Les portes intérieures sont agrandies et un escalier monumental à double volée et à cage ouverte est taillé dans les ateliers des Compagnons du tour de France de Strasbourg[1] pour desservir l'étage[4].

Notes et références

Notes

  1. Dont le plus célèbre membre est Charles Jean d'Hector, vice-amiral de France et initiateur du régiment Hector de l'armée des Émigrés, mort en 1808 en Angleterre.
  2. Deux comtes d'Hector ont été maires de Montilliers : Georges-Charles, de 1806 à 1823 et ce Georges, de 1848 à 1861 et de 1871 à sa mort.
  3. Son fils Jean, décédé avant elle, est maire de Montilliers de 1899 à 1901.
  4. Ou Regoin. Il est maire de Montilliers de 1914 à 1933.
  5. À son tour maire de Montilliers de 1946 à 1962.
  6. Leurs concitoyens suivront la tradition qui fait du châtelain de Tirpoil le maire de Montilliers en élisant successivement Pascal (1962-1971) et Louis (1971-1999).
  7. Blason : d'azur aux trois tours d'or.
  8. Blason : d'azur, au chef d'argent chargé de trois croix pattées de gueules.
  9. Blason : d'argent, à la bande dentelée de sable remplie d'or.

Références

  1. « Le Patrimoine - Commune de Montilliers », sur montilliers49.fr (consulté le )
  2. « Societe Comores Bambao », sur www.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. « Société coloniale de Bambao », sur www.entreprises-coloniales.fr,
  4. « Château de Tirpoil », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )


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