Château de la Mormaire
Le château de la Mormaire est un château situé dans la commune de Grosrouvre, dans le département des Yvelines.
Château de la Mormaire | |
Début construction | XVIIe siècle |
---|---|
Propriétaire actuel | François Pinault |
Protection | Inscrit MH (1990) |
Coordonnées | 48° 45′ 57″ nord, 1° 45′ 20″ est |
Pays | France |
Région historique | Île-de-France |
Département | Yvelines |
Commune | Grosrouvre |
Toponymie
Les mentions les plus anciennes du lieu sont : Milon de Mortuo-Mari en 1142[1], Nicholaus de Mortua-Mari en 1239[1], Mormère 1635[2], Mohr-mer en 1681[3], Morte-mer en 1703[3], La Mormets v. 1757, La Mormaire v. 1850[4].
L'étymologie propose que ce nom de la langue d'oïl soit issu du lat. Mortum "mort, au sens de dormant, stagnant" + lat. mare "mer, grande étendue d'eau non salée". Il tire son origine de la topographie locale, et signifie "(le lieu) à la grande étendue d'eau stagnante, grand marais". Elle peut être rapprochée de l'Abbaye de Mortemer (Oise)[5].
Histoire
Les seigneurs de La Mormaire sont :
- 1556, Miles d'(H)aligre, contrôleur en l'élection de Montfort[2],[6].
- 1574 - 1576, Louis de Manneville[2],[6].
- 1582, Laurent Regnard, conseiller et secrétaire du roi Henri III, demeurant à Paris , rue Saint-André-des-Arts, qui ne tarda pas à réunir à son acquisition les fiefs de La Mandreux en 1606 et de La Noue en 1612 et fit reconstruire le château actuel[6].
- 1635, Charles Regnard, avocat au Parlement[2].
- 1653, Jacques Regnar(d)[2].
- 1681-1685-1691, Charles-Laurent de Chennevières, écuyer, conseiller du roi, est président en l'élection de Paris[2].
- 1748, la veuve de P.-François de Moncrif provoque la vente de la seigneurie de la Mormaire[2].
Puis la famille Peteau qui a été anoblie en Petau de Maulette par Louis XV et a bâti le manoir de Maulette posséda plusieurs châteaux dans la région : la Mormaire et la Couarde entre autres, puis habita Montfort l'Amaury, dont une rue porte le nom de Petau de Maulette. En 1762, Claude Nicolas Peteau, mousquetaire et seigneur de la Mormaire[2],[6].
Le château fut la propriété du patron de presse Hippolyte Auguste Marinoni, puis du financier Robert Cottin (gendre du ministre Maurice Richard)[7]. Il appartient aujourd'hui à l'homme d'affaires François Pinault[8].
Le monument fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [9].
Articles connexes
Notes et références
- MOUTIE (Aug.) Cartulaire de l'abbaye de Notre-Dame de la Roche (1862), p. 78 et n.1.
- MARQUET (Ad.) DION (A. de) Nobiliaire et Armorial du Cté de Montfort. Société archéologique de Rambouillet (1881), t.5, p. 81, 165, 277, 326, 360, 398, 479.
- LACROIX de l'ISLE (Robert) Un vieux village de l'Ile-de-France / Galluis et ses environs (1955), p. 54.
- IGN, carte d'État-Major 1820-1866.
- NEGRE (E.) Toponymie générale de la France (1996), t. 2, p. 1094.
- Société archéologique de Rambouillet (1923), t. 23, p. 264.
- Mémoires, Volumes 23 à 24, Société archéologique de Rambouillet, 1923
- Raphaëlle Bacqué et Vanessa Schneider, « Chez les Pinault, une transmission orchestrée par l’incontournable patriarche », sur Le Monde, (consulté le ).
- Notice no PA00087790, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « parc du château de la Mormaire », notice no IA78000733, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Portail des châteaux de France
- Portail des Yvelines
- Portail des monuments historiques français