Châteauneuf-d'Entraunes

Châteauneuf-d’Entraunes est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Châteauneuf et Entraunes.

Châteauneuf-d'Entraunes

La mairie de Châteauneuf-d'Entraunes.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Nice
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Jocelyne Baruffa
2020-2026
Code postal 06470
Code commune 06040
Démographie
Population
municipale
63 hab. (2019 )
Densité 2,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 07′ 45″ nord, 6° 49′ 58″ est
Altitude Min. 880 m
Max. 2 813 m
Superficie 29,91 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Châteauneuf-d'Entraunes
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Châteauneuf-d'Entraunes
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Châteauneuf-d'Entraunes
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Châteauneuf-d'Entraunes
Liens
Site web chateauneufdemain.fr

    Géographie

    La commune est comprise dans les limites du parc national du Mercantour. La limite du parc suit le Vallon de la Barlatte qui passe par les Gorges de Saucha Négra.

    Le point culminant de la commune est la Cime de Pal qui culmine à 2 818 m. Le Mont Rougnous a une altitude de 2 673 m, la Cime de l'Aspre à 2 471 m. Le niveau minimum se trouve au pont de Panier sur le Var à 872 m.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Châteauneuf-d'Entraunes est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (41,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (36,4 %), forêts (21,9 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Après la conquête romaine (achevée en 14 av. J.-C.), Auguste organise les Alpes en provinces. Le territoire de l’actuelle commune de Châteauneuf-d’Entraunes dépend de la province des Alpes-Maritimes et est rattaché à la civitas de Glanate (Glandèves). À la fin de l’Antiquité, le diocèse de Glandèves reprend les limites de cette civitas[8].

    Au XIIIe siècle est mentionné le castrum de Castro Novo. Le village est géré alors par des consuls. Avant 1388, le Val d'Entraunes dépendait de la viguerie de Barcelonnette. Pendant six mois de l'année les routes étaient impraticables entre le Val d'Entraunes et Barcelonnette. Quand les comtes de Savoie acquirent Barcelonnette, Châteauneuf-d'Entraunes fut rattaché à la viguerie de Puget-Théniers.

    La seigneurie appartient d'abord aux Glandèves puis aux Grimaldi de Beuil à la fin du XIVe siècle.

    La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Mais ce dernier, entre les mauvais souvenirs qu'il a laissé lors de sa tentative de conquête en 1368[9] et la confusion des premières années sur la réalité de la mort de Jeanne Ire[10], ne se rallie que peu de communautés. La communauté de Roure est conquise par le parti angevin au début de la guerre (avant 1385)[11].

    Annibal Grimaldi (1557-1621), comte de Beuil, a une forte volonté d'indépendance par rapport aux ducs de Savoie. Il va jouer un jeu dangereux de bascule d'alliances avec le roi de France et le roi d'Espagne. Convaincu de trahison, il est condamné à mort par le Sénat de Nice le 2 janvier 1621. Encerclé dans son château de Tourrette par une armée de 9 000 hommes, celui-ci est livré sans combat par les défenseurs. Le comte meurt étranglé par deux esclaves turcs « après avoir ouï une messe » le 9 janvier 1621.

    Le village rachète alors sa liberté et le privilège sous la suzeraineté de la Couronne.

    Les comtes de Beuil ne payant pas d'impôts, le duc de Savoie demanda en 1645 au village de les payer depuis 1388. Le village n'étant pas assez riche pour payer, il est alors vendu à l'abbé Collet-Papachno. Le village fit alors une transaction avec le vendeur.

    Le village fut éprouvé pendant les guerres de la Ligue en 1597.

    À la fin de 1792, ce sont près de 1 200 barbets qui occupent le Val d'Entraunes. Ils y font du brigandage.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1981  ? Louis Graille    
    mars 2001[12] mars 2014 Max Ginésy UMP  
    mars 2014[13] En cours Jocelyne Baruffa DVD Fonctionnaire

    Depuis le 1er janvier 2014, Châteauneuf-d'Entraunes fait partie de la communauté de communes des Alpes d'Azur. Elle était auparavant membre de la communauté de communes de Cians Var, jusqu'à la disparition de celle-ci lors de la mise en place du nouveau schéma départemental de coopération intercommunale.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].

    En 2019, la commune comptait 63 habitants[Note 2], en augmentation de 36,96 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    307302340233298269245263252
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    250253234227225231251214197
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    151141106877944441936
    1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2019 -
    4771566568466363-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Nicolas avec un intérieur baroque du XVIIe siècle est située sur la motte de l'ancien château détruit après 1597. Le clocher carré a été ajouté en 1934. Elle possède le polyptyque des Cinq Plaies du Christ qu'on peut attribuer à François Bréa[18]. Une inscription rappelle que l'œuvre a été commandée par le notaire Ginesy dans les années 1550. Elle possède aussi un tableau de la Vierge au Rosaire peint par Jean Maria d'Avignon en 1622[19].
    • Le hameau des Tourrès, médiéval, abandonné, garde les vestiges d'un château-donjon restauré.
    • Les gorges et le moulin de la Barlatte : les gorges ont été une frontière avec les états de Piémont-Savoie jusqu'en 1760. Les plus anciens écrits sur le moulin datent de 1672. Il a été en activité jusqu'en 1942.

    Héraldique

    D'argent au château d'azur posé sur un tertre de sinople mouvant de la pointe, sommé de deux écureuils affrontés de gueules tenant une ancre de marine du même


    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Brigitte Beaujard, « Les cités de la Gaule méridionale du IIIe au VIIe s. », Gallia, 63, 2006, CNRS éditions, p. 22.
    9. Geneviève Xhayet, Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix, in Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 405.
    10. Alain Venturini, Vérité refusée, vérité cachée : du sort de quelques nouvelles avant et pendant la Guerre d'Union d'Aix (1382- 1388), Actes des congrès de la Société des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public. 24e congrès, Avignon, 1993. p. 183-185.
    11. G. Xhayet, op. cit., p. 416.
    12. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
    13. , consulté le 20 juin 2014
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    18. Luc Thévenon, L'art du Moyen Âge dans les Alpes méridionales, p. 64, Éditions Serre, Nice, 1983 (ISBN 2-86410-047-9).
    19. Luc Thévenon, L'église paroissiale Saint-Nicolas à Châteauneuf-d'Entraunes, Archéam, no 9, 2002 Lire en ligne.
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