Châtillon-sur-Morin
Châtillon-sur-Morin est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Châtillon-sur-Morin | |
Église Saint-Léger. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Épernay |
Intercommunalité | Communauté de communes de Sézanne-Sud Ouest Marnais |
Maire Mandat |
Alain Sohier 2020-2026 |
Code postal | 51310 |
Code commune | 51137 |
Démographie | |
Gentilé | Chatillonnais, Chatillonnaises |
Population municipale |
223 hab. (2019 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 51″ nord, 3° 34′ 48″ est |
Superficie | 18,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Sézanne-Brie et Champagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Urbanisme
Typologie
Châtillon-sur-Morin est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,3 %), terres arables (40,7 %), zones urbanisées (3,1 %), prairies (0,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Châtillon serait un dérivé, sans doute mérovingien, du bas latin castellum, diminutif de castrum, accompagné du suffixe -ionem. Castrum désigne d’abord tous les types de forteresse, depuis le simple donjon jusqu’à l’enceinte urbaine, puis se spécialise dans le sens de « château fort » et se réduit ensuite à celui de « grande maison de plaisance ».
Histoire
Bricot-la-Ville ou Bricot-aux-Nonains
Commune indépendante jusqu'en 1883, le Bricot était le siège d'une congrégation de sœurs bénédictines, l'abbaye Notre-Dame-des-Bois, fondée vers 1150. Édouard André[Note 2] en a retracé l'histoire qui consiste surtout en une série de procès entre l'abbaye et les seigneurs locaux[8]. Les guerres de religion la menacent et les huguenots lui causent de tels dégâts qu'à la fin XVIe siècle, les bâtiments tombent complètement en ruines et ses revenus finissent d’être dissipés par l'abbesse Charlotte le Boulanger. La situation du lieu ne parait pas assez sûre pour autoriser une reconstruction, reconnue indispensable, et l'abbesse Paule de Guédon entame avec la ville de Sézanne des négociations pour venir s'y installer. L'abbaye de Bricot est démolie en 1653-1654[9]. Seule subsiste aujourd’hui, la chapelle datant du Moyen Âge.
Le 25 février 1734, J. B. Baronnet, prêtre du diocèse de Reims, depuis quinze ans curé du Bricot et de l'abbaye, du diocèse de Troyes, déclare son adhésion à l'Appel du 1er mars 1717 lancé par Jean Soanen, évêque de Senez, contre la bulle Unigenitus qui dénonçait le jansénisme[10].
L'étang du Bricot, selon la mémoire populaire locale, a été la place du marché à l'époque où le Bricot était un village.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 223 habitants[Note 3], en augmentation de 21,2 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Léger à Chatillon-sur-Morin : elle date des XIIe, XIIIe, XVe et XVIe siècles. C'est un subtil mélange d’art roman et gothique. Ouverture tous les jours de 9 h à 18 h.
Voir aussi
Bibliographie
- Édouard André, Histoire de l'abbaye du Bricot en Brie : (XIIe siècle-1792), Paris, Picard et fils, (lire en ligne).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Édouard André (1860-1930) sur data.bnf.fr.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Édouard André 1895.
- Édouard de Barthélemy, La ville de Sezanne et l'abbaye du Reclus, Troyes, , 23 p. (lire en ligne).
- La Constitution Unigenitus déférée à l'Eglise universelle, ou recueil général des actes d'appel interjetés au futur concile de cette Constitution, Cologne, 1757, p. 724.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
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