Chémery-les-Deux
Chémery-les-Deux est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est, en région Grand Est.
Pour les articles homonymes, voir Chémery (homonymie).
Chémery-les-Deux Hobling | |
Église Saint-Martin. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Forbach-Boulay-Moselle |
Intercommunalité | Communauté de communes Bouzonvillois-Trois Frontières |
Maire Mandat |
Maurice Ochem 2020-2026 |
Code postal | 57320 |
Code commune | 57136 |
Démographie | |
Gentilé | Chémerois |
Population municipale |
570 hab. (2019 ) |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 01″ nord, 6° 26′ 41″ est |
Altitude | Min. 209 m Max. 284 m |
Superficie | 10,03 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Bouzonville |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Chémery-les-deux se situe dans le Nord-Est de la France, en Moselle.
Écarts et lieux-dits
- Hobling
- Klop
- la ferme de Ingling
- la ferme de Vintring
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau l'Anzelingerbach et le ruisseau de Dalstein[Carte 1].
Le ruisseau l'Anzelingerbach, d'une longueur totale de 14,8 km, prend sa source dans la commune de Monneren et se jette dans la Nied à Anzeling, face à la commune de Holling, après avoir traversé six communes[1].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment du ruisseau l'Anzelingerbach, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Urbanisme
Typologie
Chémery-les-Deux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (39 %), prairies (36,4 %), forêts (13,2 %), zones urbanisées (6,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,4 %), zones humides intérieures (0,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
- Chémery-les-Deux : Soneberich (1130), Schomberg (1239), Schoumberg (1334), Schouenberg (1338), Schoenberg (1550), Chombourg (1571), Schenberg (1579), Clsmey alias Schomberg (1594), Schomberg et Neuschomberg (1669)[9], Chémery les Deux (1793)[10].
- En allemand Schemberg (Alt et Neu)[9], Schemmerich ou Schemerich (1871-1918), Schomberg (1940-44). En francique lorrain Scheemrech, Grouss-Scheemrech et Schemerich.
- Hobling : Hobeldinga (1179)[11], Hoveldinga (1338), Oblingen (XVIe siècle), Hoblingen (1594), Habelding (1756)[9], Hobling (1793)[10]. Hoobléngen en francique lorrain.
- Ingling : Eingringes (1130), Dinglingen et Inglingen (1594), Englingen (1616), Engling (XVIIIe siècle)[9].
Histoire
À l'origine fief des Ducs de Lorraine, Chémery dépendait pour partie de la prévôté de Sierck et de la Cour de Perl.
Y sont dotées en 1130 l'abbaye de Freistroff et en 1604 l'abbaye de Bouzonville, sans oublier l'omniprésence de l'abbaye de Villers-Bettnach.
Au XVIe siècle, l'abbé de Freistroff, Didier de Colligny, fonde un nouveau village situé le long de la route menant de Bouzonville à Thionville.
La coexistence des deux villages posera quelques problèmes et nécessitera un traité en 1579.
S'appelant Soneberich en 1130. Territoire de l'abbaye cistercienne de Villers-Bettnach. Chémery-la-Vieille est citée au 13e ; Chémery-la-Neuve fondée en 1570. Un ancien château avec pont-levis servait de presbytère au 18e[12].
C'est Didier de Colligny qui fonda Chémery-la-Neuve qu’il peupla surtout de colons d’origine ardennaise et qui sera dénommée alternativement Chémery la Romane ou Welschschonberg puis Grand Chémery.
Chémery-la-Vieille était chef-lieu d'une paroisse de l'archiprêtré de Kédange, à laquelle appartenait comme annexe Chémery-la-Neuve, Ces deux villages ne formaient qu'une communauté, dont Chémery-la-Vieille était le chef-lieu.
La commune de Hobling appartient à Chémery-les-Deux. Elle n'a jamais été paroisse mais était autonome jusqu'en 1810. On pourra noter au passage que Hobling a vu aussi la construction sur son ban du petit ouvrage A23 de la ligne Maginot qui était composé de quatre blocs occupés par 120 hommes sous les ordres du Capitaine Boileau ainsi que les casemates du Huberbusch C58 et C59 occupées par une trentaine d'hommes sous les ordres de l'adjudant-chef Nollevalle. Le site du Huberbusch est désormais préservé par une association.
Brisebach, ancienne ferme ou localité disparue était encore mentionné au XVIe siècle. Ingling dépendait de la landschultesserie de Sierck et de la paroisse de Menskirchen. Vintring Faisait partie de la communauté d'Edling. Au début du XIXe siècle, Chémery a pour annexe Hobling et possède les fermes d’Ingling et de Vintring, cette dernière est encore citée en 1824. La ferme Klop fut édifiée au milieu du XIXe siècle.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 570 habitants[Note 2], en augmentation de 12,2 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Culture locale et patrimoine
Édifices civils
- Ancien château avec pont-levis qui servait de presbytère au XVIIIe siècle.
- Ouvrage de Hobling et les casemates du Huberbusch (ligne Maginot).
Édifices religieux
- Église Saint-Martin 1751 : haut clocher à Petit Chémery.
Forêts
La commune possède une forêt d'une surface de 130 hectares. Elle est essentiellement constituée de Chênes, Hêtres et Charmes.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Richard (1802-1879) Artiste précurseur de l'art brut a habité la commune de 1850 à 1870[16].
Héraldique
Blason | D'argent au mont de trois coupeaux de gueules, chapé d'azur. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Chémery-les-Deux » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
- « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ) - Pour recentrer la carte sur les cours d'eau de la commune, entrer son nom ou son code postal dans la fenêtre "Rechercher".
Références
- Sandre, « le ruisseau l'Anzelingerbach »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Mémoires de l'Académie nationale de Metz - Volume 45 (1865)
- sources: site de la commune
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
- François Pétry et Mireille Pétry, « Le séjour à Chemery-les-Deux de Pierre Richard auteur de grimoires illustrés », Cahiers de la Nied, Société d'histoire et d'archéologie de Lorraine, 73-74, , p. 6-30.
- Portail de la Moselle
- Portail des communes de France