Chadenac

Chadenac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Chadenac

L'église Saint-Martin.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Patrick Chatelain
2020-2026
Code postal 17800
Code commune 17078
Démographie
Gentilé Chadenacais
Population
municipale
511 hab. (2019 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 32′ 32″ nord, 0° 26′ 27″ ouest
Altitude Min. 32 m
Max. 112 m
Superficie 14,11 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Pons
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Chadenac
Géolocalisation sur la carte : France
Chadenac
Géolocalisation sur la carte : Charente-Maritime
Chadenac
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Chadenac

    Ses habitants sont appelés les Chadenacais et les Chadenacaises[1].

    Géographie

    La commune de Chadenac se situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans l'ancienne province de Saintonge. Appartenant au Midi de la France — on parle plus précisément de « Midi atlantique »[2], au cœur de l'arc atlantique, elle est partie intégrante du Grand Sud-Ouest français, et est parfois également incluse dans un Grand Ouest.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Chadenac
    Biron Échebrune Jarnac-Champagne
    Avy Neuillac
    Marignac Neulles

    Géologie et relief

    La commune de Chadenac est très légèrement vallonnée, ce qui est propice à la culture de la vigne (destinée au cognac) dont les plantations représentent une importante surface de la commune.

    Urbanisme

    Typologie

    Chadenac est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (99,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (40,7 %), terres arables (35,2 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), zones urbanisées (1,8 %), forêts (0,1 %)[8].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune est issu d'un nom de propriétaire gallo-romain Catinius ou Catinus, auquel est apposé le suffixe -acum.

    Histoire

    Jacques Poussard, chevalier et seigneur de Payré, conseiller et chambellan du Roi, maire de La Rochelle en 1378, 1383 et 1391, acquit le , la forteresse et tour de Chadenac. Il était l'époux de Catherine de Vivonne.

    Administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1995 2020 Gérard Guibert DVD Retraité agricole
    2020 En cours Patrick Chatelaine   Retraité
    Les données manquantes sont à compléter.


    Canton et intercommunalité

    La commune de Chadenac appartient au canton de Pons dont elle constitue l'une des 19 communes, mais elle adhère à la Communauté de communes de la Haute-Saintonge dont le siège administratif est situé à Jonzac.

    Par contre, elle rejoint son chef-lieu de canton dans le cadre de l'adhésion au Pays de Haute-Saintonge où le siège administratif demeure fixé à Jonzac.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[10].

    En 2019, la commune comptait 511 habitants[Note 2], en augmentation de 13,81 % par rapport à 2013 (Charente-Maritime : +2,83 %, France hors Mayotte : +2,17 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    721748678875860807796827793
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    801826814797740687655661640
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    626644670592551556544512516
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    601531473429424425422419392
    2014 2019 - - - - - - -
    474511-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,1 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 255 hommes pour 249 femmes, soit un taux de 50,6 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (47,85 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[13]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    2,3 
    90 ou +
    4,4 
    8,9 
    75-89 ans
    10,7 
    19,3 
    60-74 ans
    18,6 
    20,8 
    45-59 ans
    19,0 
    16,6 
    30-44 ans
    17,1 
    11,2 
    15-29 ans
    13,9 
    20,8 
    0-14 ans
    16,3 
    Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2018 en pourcentage[14]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    1,1 
    90 ou +
    2,5 
    9,5 
    75-89 ans
    12,3 
    21,6 
    60-74 ans
    22,6 
    20,2 
    45-59 ans
    19,8 
    16,5 
    30-44 ans
    15,9 
    15,2 
    15-29 ans
    12,8 
    15,9 
    0-14 ans
    14,1 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture est une ressource économique importante. La commune est située en Petite Champagne, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[15].

    Lieux et monuments

    Église Saint-Martin

    Église Saint-Martin.

    Cette église romane bâtie aux XIIe et XIVe siècles était à l'origine une dépendance de l'abbaye Saint-Sauveur de Charroux.

    Elle est constituée d’un chœur rectangulaire voûté d’ogives, de transepts et d’une nef unique à six travées étroites dont la voute fut détruite pendant les guerres de religion. Le bras de transept sud et la chapelle sont aussi voûtés d’ogives. La coupole est octogonale. La façade remarquable notamment autour du portail central, montre diverses figures et personnages. Elle est appelée « Marquise de Saintonge ».

    L'église Saint-Martin est classée au titre des monuments historiques, par arrêté du [16].

    Borne milliaire

    Une borne romaine[17] est visible sous un abri, avec d'autres vestiges, auprès de l'église Saint-Martin de Chadenac.

    Cette pierre calcaire dont l'inscription est datée des années 45-46 ap. J.-C. (sous l'empereur Claude) a été remployée en cuve de sarcophage dès l'Antiquité tardive ou au haut Moyen Âge, après avoir été retaillée, ce qui a amputé les premières lignes écrites ainsi que l’unité de longueur. Au vu de la distance de 24 milles partiellement indiquée dans le texte[18], que comme les éditeurs du CIL Louis Maurin (auteur de la Carte archéologique de la Gaule du département) envisage depuis Mediolanum (Saintes) en direction de Guimps[19], et bien que le nom du chef-lieu reste discuté, il est probable que la borne a été déplacée d'environ km depuis son emplacement premier[20], sur la voie antique dans l'axe de la frontière sud de la commune[21].

    Mis au jour en 1863 lors des premières fouilles du cimetière gallo-romain du « Terrier de la Chapelle » (une chapelle détruite au XVIIIe siècle et dédiée à sainte Sône), à environ 600 m à l’est-sud-est du bourg[22], le milliaire est d’abord déplacé au bord de la route près du lieu de découverte. Au XXe siècle, il est installé à son emplacement actuel, auprès de l'église Saint-Martin.

    Personnalités liées à la commune

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2021, date de référence statistique : 1er janvier 2019.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Les gentilés de Charente-Maritime
    2. Louis Papy, Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    8. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
    13. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune de Chadenac (17078) », (consulté le ).
    14. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).
    15. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
    16. « Église Saint-Martin », notice no PA00104638, base Mérimée, ministère français de la Culture
    17. Voir plus de détails sur la base petrae (Louis Maurin, 2014), une vue géolocalisée (45° 32′ 31″ N, 0° 26′ 38″ O) sur Street View, et aussi d'autres bornes dans la liste des bornes milliaires de France protégées aux monuments historiques (le monument en question étant propriété de la commune et dans le périmètre de protection de l'église Saint-Martin).
      Bibliogr. :
      * Louis Maurin, CAG-17-1. Charente-Maritime, 2000, p. 125 et à propos du cimetière p. 126-129 (partiellement en ligne).
      * Gerold Walser, CIL XVII-2, 1986, inscr. 428 (CIL 17-02, 00428).
      * Theodor Mommsen, et al., CIL XIII, 1907, inscr. 8900 p. 655 (en ligne).
    18. [Ti(berius) Claudius] / [Drusi f(ilius) Caes(ar) Aug(ustus)] / [Germanicus, pont(ifex) max(imus)], / ṭṛịḅụṇ[ic(ia) potest(ate) ---], / imperatọṛ XI, [p(ater) p(atriae)], / co(n)s(ul) I̅I̅I̅ design(atus) [IIII], / (milia passuum) X̅X̅I̅V̅ Ṃ[ed(iolano)]
      Traduction de Louis Maurin (2014) : Tibère Claude César Auguste Germanicus, fils de Drusus, souverain pontife, en sa 5e (?) puissance tribunicienne, acclamé imperator 11 (?) fois, père de la patrie, consul 3 fois, désigné pour la 4e. 24e mille depuis Mediolanum.
    19. Peut-être jusque Périgueux, comme cela est parfois envisagé.
    20. Qui, très hypothétiquement, serait alors aux environs de 45° 30′ 19″ N, 0° 23′ 06″ O, dans la commune de Neuillac.
    21. Une autre hypothèse non communément admise propose que l’unité de mesure soit une lieue gauloise de 2 416 m et que la borne ait indiqué la distance depuis Aubeterre-sur-Dronne. Cf. Jacques Dassié, « Archéologie aérienne, la grande lieue gauloise », (consulté le ). Il faut souligner que ces hypothèses publiées depuis 1999 ne sont pas reprises dans les publications archéologiques récentes, comme celles de Louis Maurin.
    22. Aux environs de 45° 32′ 17″ N, 0° 25′ 58″ O.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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