Champ d'oliviers

Le Champ d'oliviers (Olijfgaard, en néerlandais) est une peinture à l'huile postimpressionniste sur toile, de Vincent van Gogh (1853-1890)[1] composée à la mi- à Saint-Rémy-de-Provence. Cette oeuvre fait partie d'une série de représentation d'oliveraie provençale, et est conservée au musée Kröller-Müller d'Otterlo aux Pays-Bas[2].

Pour les articles homonymes, voir Oliveraie.

Champ d'oliviers
Artiste
Date
1889
Technique
Lieu de création
Dimensions (H × L)
72,4 × 91,9 cm
Mouvement
No d’inventaire
KM 104.278
Localisation

Histoire

Vincent van Gogh séjourne durant un an au Vincent van Gogh au monastère Saint-Paul-de-Mausole de Saint-Rémy-de-Provence, où il est soigné pour ses crises de démence et de désespoir depuis . Il est fasciné par la beauté des paysages de Saint-Rémy, par la qualité de lumière, et par la sérénité des lieux et des alentours, qui lui inspire durant ses 53 semaines d’hospitalisation, une partie majeure de son œuvre, avec 143 peintures à l'huile, et plus de 100 dessins.

Lorsqu'il a la permission de sortir pour peindre, il se rend souvent avec son chevalet dans les oliveraies environnantes du monastère, qu'il aperçoit depuis la fenêtre de sa chambre[3], dont il peint au moins dix-huit tableaux[4]. Il peint les formes ondulées et torturées des troncs et des branches des oliviers de ses toiles avec des touches énergiques et tourbillonnantes de matière, de bleu, jaune, vert, et gris argent, aux contours noirs[5] « Il y a ici de très beaux champs d'oliviers, dont les feuilles sont grises et argentées comme les saules têtards... » écrit-il à sa mère Anna-Cornelia van Gogh. Il déclare à son frère Théo van Gogh « Je ne vais pas peindre le Christ au Jardin des Oliviers, mais une récolte d'olives comme elle peut être vue aujourd'hui; et en donnant à la figure humaine sa propre place, on pourra ainsi s'en souvenir »[6]. Il écrit également à sa sœur Wil van Gogh « Je ne sais si tu comprendras que l'on puisse dire de la poésie rien qu'en arrangeant bien les couleurs... De même des lignes bizarres, cherchées et multipliées, serpentant dans tout le tableau doivent non pas donner le jardin dans sa ressemblance vulgaire, mais nous le dessiner comme vu dans un rêve, à la fois dans le caractère et pourtant plus étrange que dans la réalité. » [7].

Exposition

Ce tableau est décrit par le critique d'art Jacob Baart de la Faille sous le numéro de catalogue F 585[8].

Quelques variantes

Vincent van Gogh peint une série d'environ 18 toiles sur le thème des oliveraies, un de ses thèmes d'étude de prédilection de sa « période Saint-Rémy-de-Provence » dont :

Notes et références

  1. Les arbres
  2. (nl) Art Salon Holland
  3. (en) Fiche du musée Kröller-Müller
  4. « Parcours Van Gogh à Saint-Rémy. », sur www.van-gogh.fr (consulté en ).
  5. « Vincent Van Gogh. Les oliviers, arbres de vie », sur www.lagoradesarts.fr (consulté en ).
  6. (en) Debora Silvermann, op. cit, p. 311
  7. « Promenade dans l’univers de Vincent van Gogh. », sur www.van-gogh.fr (consulté en ).
  8. Jacob Baart de la Faille, L'Œuvre de Vincent van Gogh. Catalogue raisonné, éd. G. van Oest, 1928, Paris & Bruxelles, n° 585.
  9. Van Gogh et le Japon à la Pinacothèque de Paris

Bibliographie

  • (en) Jan Hulsker, The Complete Van Gogh, Oxford, éd. Phaidon, 1980, n° 1758.
  • (en) Vojtěch Jirat-Wasiutyński, « Vincent van Gogh’s Paintings of Olive Trees and Cypresses from St.-Rémy », in The Art Bulletin, vol. 75, n° IV, , pp. 647-670
  • (en) Debora Silverman, Van Gogh and Gauguin: The Search for Sacred Art, 2004, éd. Farrar, Straus & Giroux. (ISBN 978-0-374-28243-1).

Voir aussi

Liens externes

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