Chamsa

La chamsa (en arabe : الشامسة) ou gandoura't e'chamsa est une tenue traditionnelle algérienne typique de la ville de Jijel, capitale des Kutama. Elle fut autre fois appelée Jebba't chams al âchia (en arabe : جبة شمس العشية) qui se traduit littéralement par « la robe du soleil de fin d'après-midi» mais qui prend le sens de l'arabe-andalous algérien de «robe du soleil couchant».

Chamsa jijelienne
Caractéristiques
Matière
Satin ou Soie avec perlage ou broderie
Origine

Description

Originaire de Jijel à l'est de l'Algérie, la forme de la Chamsa ressemble fortement à celle de ses consœurs Constantinoise et Annabienne. Il s’agit d’une robe droite ou évasée vers le bas, faite en satin ou en soie, initialement dans des couleurs chaudes ou vives, devenue noire au XXe siècle suivant une mode constantinoise, fortement perlée ou brodée mais en ton sur ton, au niveau d'un col en V, les manches et le bas. Mes motifs reprennent des éléments de la nature notamment les fleurs ou encore les feuilles de vigne. Elle se porte sans ceinture chez les jeunes filles, mais pour les femmes mariées, une ceinture en louis d'or - appelée mhezma d'louiz dans le dialecte local - est portée depuis la fête de leur mariage, où la mère vient marquer la taille de sa fille devant les invités avec la mhezma. On y ajoutera une meskia (sautoir algérien en or), makhabbel (colliers de perles algérien) sur la tête ou autour du cou, kassa (voile de mariée dans le dialecte local) des msayess (bracelets dans le dialecte local) et enfin, des âllayet (boucle d'oreille dans le dialecte local)[1].

Historique

Tout comme la gandoura annabienne et la gandoura constantinoise, les origines de la chamsa remonterait peut-être à l'antiquité, du IIIe millénaire av. J.-C., où les numides multipliaient alors les échanges commerciaux avec les autres grandes villes du bassin méditerranéen. Ceci a favorisé le commerce des textiles et lui fit connaître un grand essor. Cette robe ne cessera donc d'évoluer au fil des âges, jusqu'à la période médiévale, l'arabo-andalouse, où elle devint ce qu'elle est aujourd'hui. Elle connut un succès considérable à l'est algérien, notamment Constantine, Annaba, Skikda et Sétif, grâce à sa légèreté adaptée à la saison chaude.

La Chamsa est aussi la tenue traditionnelle par excellence des villes voisines, également peuplées et influencées par les kutamas et leur culture, et qui sont : Mila et Collo, autre fois Béjaïa également, avant l'influence zouaoua venue des zones rurales[2][réf. à confirmer].

Références

  1. karimbelkacembenzema, « Tasdira : l’Algérie et ses robes traditionnelles, de Béjaia à Annaba », sur Karim Belkacem Benzema, (consulté le )
  2. Meryem Belkaïd, Figures de la marginalité dans la littérature policière française contemporaine, Edicions de la Universitat de Lleida, (lire en ligne)

Annexes

Articles connexes

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