Chapelle Heuzebrocq

L'église Notre-Dame de La Chapelle-Heuzebrocq ou chapelle d'Heuzebroscq est une chapelle qui est inscrite au titre des monuments historiques depuis 2003 mais dont sa charpente du XVIe siècle est classée depuis 1959[1].

Chapelle Heuzebrocq

Vue sur la chapelle.
Présentation
Culte Catholique romain
Début de la construction XVIe siècle
Fin des travaux XVIIIe siècle
Protection  Classé MH (1959, Charpente)
 Inscrit MH (2003, Chapelle)
Géographie
Pays France
Région Normandie
Département Manche
Ville Beuvrigny
Coordonnées 48° 58′ 03″ nord, 0° 59′ 31″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Manche

Historique

En 1067, Hugo Broc prend possession d'une propriété où il édifie probablement une chapelle qui va prendre le nom de « Heuzebrocq », heuze signifiant en normand réserve de chasse. Le fief prit naissance au XIIe siècle avec Hugues de Farcy comme l'atteste la cuve baptismale à l'intérieur qui date de cette époque.

La chapelle est remaniée à la suite de la guerre de Cent Ans et les ouvertures vont être redessinées au XVIe siècle. Les poutres de la chapelle comportent des poinçons indiquant qu'elles datent de 1536 et elles sont ornées de belles moulures avec des inscriptions gothiques. Il subsiste trois fermes de la charpente de la nef présentant entraits et poinçons apparents et sculptés, signés et datés.

La façade est remaniée au XVIIIe siècle et une chaire en bois est construite en 1735. Un clocher-peigne est érigé en 1763 avec sa cloche en bronze où figure l'inscription

« I'AI ESTE NOMMEE MARGUERITTE L'AN 1714 PAR Mssre CHARLES IEAN THEODOSE BVRON MARQUIS DE MOGES CHeer SEIGNEUR PATRON ET HAUT IUSTICIER DE ST GEORGES ET LA CHAPELLE ET AUTRES LIEUX ET PAR NOBLE DAME MARGUERITTE VACOR DE MORTEMER MARQUISE DE MOGES ET BVRON. »

Lors de la Révolution française, la chapelle latérale Sud est détruite et l'arcade bouchée. À partir de 1807, la commune de La Chapelle-Heuzebrocq lutte pour éviter la fusion avec le village voisin de Beuvrigny mais elle sera finalement absorbée par ordonnance royale le .

Le village va alors perdre de son importance restant un hameau dans le milieu rural et la chapelle va être abandonnée.

En 1980, la chapelle retrouve un toit et la restauration s'achève en 2002 avec la pose de nouveaux vitraux.

L'église présente une analogie certaine avec l'église de Saint-Symphorien-les-Buttes[réf. souhaitée].

Objets mobiliers

La chapelle contient trois statues remarquables :

– Saint Loup de Bayeux terrassant un loup, statue en pierre polychrome datant du XVIe siècle ;
– une Vierge à l'Enfant, statue du XVe siècle ;
Saint Laurent tenant un gril, statue en bois polychrome datant du XVIe siècle. Cette statue est classée au titre objet des monuments historiques par arrêté du [2].

Le retable et l'autel sont en bois polychrome, datant du XVIIIe siècle.

On peut également observer des fragments d'un retable aux Apôtres présentent des traces de polychromie. Il représente saint Jean l'Évangéliste, saint Thomas et saint Jacques le Mineur. Ce bas-relief, anciennement daté du milieu du XVe siècle, est de la même main que le retable de Rouxeville. Il est classé au titre objet des monuments historiques par arrêté du [3].

La cloche dite Marguerite, datant de 1714, est classée au titre objet des monuments historiques par arrêté du [4].

Notes et références

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