Chapelle Saint-Aignan
La chapelle Saint-Aignan est un lieu de culte située à Paris dans l'île de la Cité (4e arrondissement). Les vestiges de l'édifice sont classés au titre des monuments historiques depuis 1966 et 1995[1] et ne se visitent qu'aux Journées du patrimoine.
Destination initiale | |
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Diocèse | |
Style | |
Religion | |
Patrimonialité |
Pays | |
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Région |
Île-de-France |
Commune | |
Adresse |
24 rue Chanoinesse et 19 rue des Ursins |
Coordonnées |
48° 51′ 16″ N, 2° 21′ 01″ E |
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Localisation
La chapelle est située dans la partie est de l'île de la Cité. Elle était autrefois située dans le quartier canonial[2].
Histoire
La chapelle, qui rendait hommage à Aignan d'Orléans a été bâtie vers 1120 par Étienne de Garlande, évêque d'Orléans, chancelier du roi Louis VI le Gros (et de qui découle le nom de la rue Galande). Il donna pour cela une maison dans le cloître Notre-Dame et trois clos de vignes sur la montagne Sainte-Geneviève et à Vitry[3],[2]. Elle était de petite dimension d'environ 10 mètres sur 5,20 mètres, comportant deux travées et d'une abside semi-circulaire et s'appuyait à l'extérieur du mur de l'enceinte gallo-romaine étant le premier édifice extra-muros de l'île de la Cité.
Héloïse, qui était logée chez son oncle le chanoine Fulbert dans le cloître Notre-Dame, vint prier dans la chapelle et y convoqua probablement Abélard. Bernard de Clairvaux médita dans la chapelle.
Supprimée en 1790, sous la Révolution, la chapelle est vendue en 1791 et partagée en deux par un mur. Une partie ayant servi d'écurie retrouve sa fonction cultuelle en 1992 après rejointoiement des murs et percement de fenêtres. Le couvrement est cependant conservé[4].
Les restes de la nef, au no 19 rue des Ursins, sont classés par arrêté du 29 juin 1966. Les vestiges du chœur, au no 24 rue Chanoinesse, sont classés par arrêté du 29 septembre 1995[1]. Huit chapiteaux et huit éléments du montant gauche du portail sud sont conservés, probablement le plus ancien portail sculpté conservé à Paris.
Sur les 23 sanctuaires élevés dans l'île de la Cité, la chapelle Saint-Aignan est la seule église subsistant en élévation (hormis la cathédrale Notre-Dame et la Sainte-Chapelle)[1]. La chapelle Saint-Aignan est l'un des rares témoins de l'architecture romane à Paris.
Références
- « Ancienne chapelle Saint-Aignan », notice no PA00086251, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Lindy Grant, François Heber-Suffrin, Daniele Johnson, « La chapelle Saint-Aignan à Paris », Bulletin Monumental, 1999, vol. 157, no 3, pp. 283-299 [lire en ligne]
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 121 [lire en ligne]
- Xaver Dectot, Autour de Notre-Dame de Paris. Chapitre Saint-Aignan, Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 296 p. (ISBN 2-913246-47-8), p. 122-123
Articles connexes
Liens externes
- Lindy Grant, François Heber-Suffrin, Daniele Johnson, La Chapelle Saint-Aignan à Paris, Bulletin Monumental, 1999, 157-3, pp.283-299.
- La Chapelle Saint-Aignan, diocèse de Paris
- Aignan B.htm Pierre Abelard à la Chapelle Saint-Aignan
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