Chapelle Saint-Gonéry

La chapelle Saint-Gonéry se situe dans la commune de Plougrescant dans les Côtes-d'Armor.

Chapelle Saint-Gonéry
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Début de la construction XIIe siècle
Protection  Classé MH (1911, 1942)
Géographie
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Ville Plougrescant
Coordonnées 48° 50′ 29″ nord, 3° 13′ 42″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor

Histoire

Un oratoire est édifié probablement au XIIe siècle, avant d’être profondément remanié par la suite[1]. Il est possible qu’il ait également eu une fonction défensive (tour à feu) .

Au XVe siècle, à la suite de l’essor du pèlerinage, l’édifice originel est prolongé vers l’ouest par une nef et un chœur couvert de lambris. L’ancienne chapelle est transformée en clocher-porche. On perce les nouvelles baies dans l’édifice roman et on y accole une tourelle d’escalier permettant d’accéder à l’étage qui sert de dépôt d’archives et de reliques.

À la fin du XVe siècle, le lambris est décoré d’un ensemble de peintures représentant des scènes de l’ancien et du nouveau testament.

En 1599, on érige le tombeau de Guillaume du Halgouët, évêque de Tréguier, originaire de Plougrescant, à la limite du chœur et de la chapelle nord. L’évêque s’engage à réparer le « pignon de la demi-croix en face de l’évangile, prêt à tomber »[2].

En 1612, on rajoute la curieuse flèche en plomb sur le toit de la tour-porche.

En 1614, on élève un nouveau tombeau à Saint Gonery dans la tour-porche face à l’ancien sarcophage mérovingien.

Au XVIe – XVIIe siècle, la chapelle est entouré d’un placître : enclos, porte triomphale, fontaine sacrée et chaire à prêcher extérieure[2].

L’entrée nord-ouest est construite en 1780[1].

La chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le et le cimetière adjacent, d'un classement le [3].

Description

L’édifice est formé d’un clocher-porche à deux étages suivi d’une nef unique et d’un chœur à chevet plat formant un tau[4].

La partie ouest est la plus ancienne : c’est un clocher-porche roman massif de facture archaïque. Il est coiffé d’un toit en bâtière[2]. Les murs sont montés en talus dans une maçonnerie grossière[5]. Dans le mur ouest, nu, s’ouvre une porte en arc de plein cintre à claveaux non taillés. Le bâtiment roman a été remanié par la suite comme l’atteste les baies rebouchées et la fenêtre géminée gothique éclairant l'étage côté sud[2]. A son angle sud-est, une tour d’escalier circulaire contenant un escalier à vis[4].

Flèche tordue.

Sur le toit du bâtiment roman, on a rajouté en 1612 une flèche en plomb. La base, pas assez solide, s’est penchée d’un côté pendant que la flèche s’est inclinée de l’autre, lui conférant sa silhouette particulière. Des travaux de consolidation furent effectués mais la flèche est restée en l’état[6].

La tour communique avec la nef par un arc brisé[2]. La partie gothique est éclairée au sud et à l’est par des baies flamboyantes à remplage, le mur nord étant aveugle. La nef est séparée du chœur par un arc brisée dont les deux voussures se fondent par pénétration directe dans les piliers latéraux[4].

La chapelle possède de belles sablières sculptées à engoulants datant probablement du début du XVIe siècle[1].

Dans l'enclos paroissial se trouve une chaire extérieure.

Décor et mobilier

La chapelle renferme plusieurs objets eux-mêmes protégés au titre des monuments historiques :

Interieur

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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