Chapelle Saint-Jean-Baptiste (Toulouse)

La chapelle Saint-Jean-Baptiste est située au cœur du vieux Toulouse, au no 7 rue Antonin-Mercié, près du musée des Augustins. Elle dépend du secteur paroissial de l'église Saint-Jérôme. Elle ne doit pas être confondue avec l'église du même nom au quartier des Sept Deniers.

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Chapelle Saint-Jean-Baptiste

La porte de la chapelle.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Jean-Baptiste
Rattachement Archidiocèse de Toulouse
Début de la construction fin du XVIe siècle ; 1827
Style dominant néo-classique
Géographie
Pays France
Région Midi-Pyrénées
Département Haute-Garonne
Ville Toulouse
Coordonnées 43° 36′ 05″ nord, 1° 26′ 45″ est
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
Géolocalisation sur la carte : Toulouse

Historique

La chapelle Saint-Jean-Baptiste était celle de la « Confrérie toulousaine des Pénitents gris ». Cette confrérie de pénitents est créée le par 24 habitants de Toulouse dans le cloître des Dominicains, peu après celle des Pénitents blancs, des Pénitents noirs et des Pénitents bleus. Ils s'étaient installés en 1578 dans trois petites maisons de la rue des Lois et avaient obtenu de l'archevêque de Toulouse, le cardinal Georges d'Armagnac, d'y construire leur chapelle. En 1608, ils l'agrandissaient par l'achat d'un terrain de l'actuelle rue des Pénitents-Gris. À la Révolution, la confrérie fut cependant dissoute, les confréries ayant été fermées par décret le , et la chapelle fut détruite[1].

En 1822, la confrérie se reconstitua et commença à se réunir dans l'église Saint-Pierre. Les membres de la confrérie achetèrent le un vieil hôtel particulier construit à la fin du XVIe siècle, ayant appartenu au capitoul Guillaume de Jessé et situé rue du Musée (aujourd'hui no 7 rue Antonin-Mercié) pour y construire un lieu de culte. La chapelle fut bénite le . C'est une chapelle de style Empire avec une tribune supportée par quatre colonnes de marbre rose, provenant d'autres églises désaffectées et cédées par la municipalité, et un portail, vestige de l'ancienne propriété. On replaça au-dessus de ce dernier un bas-relief gothique venant de l'ancienne chapelle de la rue des Pénitents-Gris[2]. Le campanile, en façade, supporte une cloche Fa4 de la maison toulousaine Louison, fondue en 1847.

Le nombre de pénitents diminuant régulièrement, la confrérie des Pénitents gris fut dissoute par une assemblée générale de cette association pieuse en 1848. La chapelle devint la propriété du diocèse de Toulouse le [3]. Elle l’est encore aujourd’hui, contre le cours de l'Histoire, puisque la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905 aurait dû en faire une propriété communale.

Depuis 2003, la messe dans la forme tridentine du rite romain y est célébrée par un prêtre de l'Institut du Christ Roi Souverain Prêtre (qui est une société apostolique en forme canoniale, de droit pontifical.) La célébration des sacrements conformément au missel de Jean XXIII s'inscrit dans la ligne du Motu Proprio Ecclesia Dei publié par Jean-Paul II le et du Motu Proprio Summorum Pontificum publié le par Benoît XVI. En 2008, le chanoine Tancrède Guillard a été nommé vicaire de la paroisse Saint-Jérôme. En , le Chanoine Thibaut d’Aviau de Ternay a pris sa succession. Le par décret de Robert Le Gall érige canoniquement la chapelle en chapelle canonique destinée à une chapellenie confiée à un chapelain, conformément au canon 564. Le , le chanoine Thibaut d'Aviau de Ternay est nommé chapelain par l'archevêque de Toulouse de cette nouvelle structure. Tous les sacrements peuvent y être célébrés, et notamment le baptême et le mariage, comme aussi les autres fonctions énoncées au canon 530 paragraphe 1 à 7.


Notes et références

  1. Jules Chalande, 1921, p. 141-142.
  2. Jules Chalande, 1921, p. 142.
  3. Jean Gaston, La Dévote Compagnie des Pénitents gris de Toulouse, édition ECHE,

Voir aussi

Bibliographie

  • Jules Chalande, « Histoire des rues de Toulouse », Mémoires de l'Académie des Sciences et Belles-Lettres de Toulouse, 11e série, tome IX, Toulouse, 1921, p. 141-142.
  • Jean Gaston, La Dévote Compagnie des Pénitents gris de Toulouse, édition ECHE, Toulouse, 1983, 157 p.

Articles connexes

Liens externes

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